Depuis plus de trois décennies, le Front de libération islamique Moro lutte pour établir une nation musulmane dans la région sud du pays largement catholique. Des décennies de guerre par les adeptes de la Religion d’amour, de tolérance et de paix™ ont fait 120 000 morts et déplacé deux millions de personnes. C’est ce que Samuel Huntingdon, auteur du livre le «Clash des civilisations», appelle «les frontières sanglantes de l’islam».
Les auteurs de la lettre de menaces envoyée à l’évêque disent appliquer le coran. Résultat? Suprématisme, intimidation, enlèvements, extorsion, menaces d’attentats à la bombe…
________________________
MANILLE, Philippines (CNS) – Un évêque du sud des Philippines a indiqué avoir reçu une lettre le menaçant de violences s’il refuse de se convertir à l’islam ou de payer l’impôt islamique.
Mgr Martin Jumoad de Isabela a dit à l’Agence de presse d’Asie UCA News qu’il a reçu des messages de catholiques disant avoir eux aussi reçu des lettres de menaces.
Mgr Jumoad a dit qu’un élève de Claret College à Isabela, la capitale de la province de Basilan, s’est fait dire de remettre la lettre à la secrétaire de l’école pour qu’elle la transmette à l’évêque.
Le 19 juillet, l’évêque a envoyé une copie de la lettre à la radio de l’église, Radio Veritas à Quezon City, au nord-est de Manille.
Les noms Puruji Indama et Nur Hassan J. Kallitut étaient imprimés au bas de la lettre avec la mention «moudjahidin» sous chaque nom. Les soi-disant expéditeurs se présentent comme des «guerriers musulmans» qui «ne suivent pas de lois autres que le Coran», le livre saint de l’islam.
Ils ont dit que l’évêque Jumoad devrait choisir entre se convertir à l’islam ou payer au groupe la «jizya», l’impôt islamique, en échange de leur protection dans les «secteurs musulmans».
En cas de refus de sa part de se convertir ou de payer, la lettre menace de recourir « à la force, aux armes ou à la guerre ». Elle l’avertit de ne pas se sentir en sécurité même s’il est «entouré par des soldats» et réfère à des attentats à la bombe dans différentes villes.
L’évêque Jumoad s’est fait donner 15 jours pour répondre, avec deux numéros de téléphone cellulaire à contacter.
«Une absence de réponse de votre part sera considérée comme un refus», ajoute la lettre.
Un document écrit dans le dialecte local sur du papier à en-tête de Al-Harakantul Islamiyya accompagnait la lettre. L’évêque a déclaré qu’il ne reconnaît pas les noms, mais a vu l’expression Al-Harakatul dans le cadre des enlèvements de Basilan impliquant Abou Sayyaf, un groupe de guérilla désigné comme une organisation terroriste par différents pays.
Le 21 juillet, CBCP News, le site d’actualités en ligne de la Conférence des évêques catholiques des Philippines, a signalé l’enlèvement de cinq paroissiens de la paroisse Saint-Vincent Ferrier à Sumisip.
Saint-Vincent Ferrier est l’une des neuf paroisses du diocèse Isabela, qui couvre l’ensemble de Basilan, où 96000 catholiques forment 30% de la population. Sauf pour la ville d’Isabela, le reste de la province appartient à la Région autonome musulmane de Mindanao.
Le 22 juillet, l’administrateur provincial Taleb Al Barahim a dit à UCA News que personne n’a indiqué avoir reçu une demande de rançon pour la libération des paroissiens. Il a dit que le gouverneur Jum Akbar de Basilan, les directeurs de police provinciaux et les maires de Basilan s’étaient réunis la veille et planifié de procéder à une « arrestation citoyenne ».
Il a ajouté qu’il était au courant des lettres de menace envoyées à l’évêque Jumoad et d’autres catholiques.
Voir aussi:
Philippines – Des rebelles musulmans expulsent plus de 1000 chrétiens d’un village
Une “société islamique distincte” aux Philippines, et des catholiques dhimmis