L’American Centre for Law & Justice et sa division européenne ont mis en ligne une pétition qui doit être remise au Haut Commissaire des Nations Unies sur les droits de l’homme. Cette pétition dénonce les résolutions promues par l’Organisation de la conférence islamique sur la « diffamation » de la religion. Ces résolutions bafouent le droit international en matière de liberté religieuse et de liberté d’expression et contribuent à créer un climat de violence contre les minorités religieuses dans les pays musulmans.
L’article qui suit est centré sur l’utilisation de la notion de «diffamation» de l’islam pour réprimer les droits des minorités chrétiennes dans les pays musulmans. Les minorités hindoues (par exemple en Malaisie) et bouddhistes (par exemple en Thaïlande) sont aussi victimes de persécutions.
Au Canada, la commission ontarienne des droits de l’homme a adopté une position alignée sur celle des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique, trahissant la position internationale du Canada.
Lisez aussi l’article de Ezra Levant sur son témoignage devant un caucus bi-partisan du Congrès américain qui se penche sur les tentatives de brimer toute critique de l’islam, et la menace que cela fait peser sur la liberté d’expression et la liberté de religion dans le monde.
Traduction de: U.N. scheme to make Christians criminals –
Sharia-following Islamic nations demanding anti-‘defamation’ law, par Bob Unruh, affiché le 10 juillet 2008 sur WorldNetDaily
Des dizaines de pays dominés par l’islam font pression sur l’ONU en vue de l’adoption d’un plan de répression de la « diffamation » qui aurait pour effet de criminaliser les chrétiens en vertu du droit international, selon une organisation américaine qui a lancé une campagne pour défendre la liberté religieuse dans le monde.
«Autour du monde, les chrétiens sont de plus en plus ciblés, et même persécutés, en raison de leurs croyances religieuses. À l’heure actuelle, une des plus grandes organisations des Nations Unies fait des pressions pour qu’une mauvaise situation s’aggrave encore par la promotion du fanatisme anti-chrétien», a déclaré l’American Centre for Law & Justice lors du lancement de sa pétition.
La discrimination est «drapée sous le couvert d’une résolution de l’ONU intitulée «La lutte contre la diffamation des religions»,» dit la pétition. «Nous devons mettre un terme immédiat à cette dangereuse attaque qui vise à criminaliser le christianisme».
Le programme «anti-diffamation» a été présenté à l’ONU à répétition depuis 1999, visant d’abord à interdire la «diffamation» de l’islam et par la suite il a été étendu aux autres «religions», ont déclaré des officiels. Ce plan est promu par les 57 pays membres de l’Organisation de la conférence islamique, qui a adopté la Déclaration du Caire sur les droits de l’homme en Islam, qui stipule que «tous les droits sont soumis à la charia, et fait de la charia la seule source de référence pour les droits de l’homme».
La pétition de l’ACLJ, qui doit être remise au Haut Commissaire des Nations Unies sur les droits de l’homme, a déjà recueilli plus de 23000 noms malgré sa mise en ligne récente. (ndlr: 50210 noms en date d’aujourd’hui, selon ce qui est affiché sur le site de l’ACLJ)
La division européenne de l’ACLJ, le European Center for Law & Justice (ECLJ), a aussi lancé une initiative sur la question. Il a présenté des arguments le mois dernier à l’ONU à l’encontre de la proposition d’universaliser des normes fondées sur la charia.
La position du ECLJ, présentée dans son mémoire portant sur les résolutions sur la «diffamation des religions» introduites au Conseil des droits de l’homme et à l’Assemblée générale de l’ONU, est que «ces résolutions sont une violation directe du droit international en matière de liberté de religion et de liberté d’expression».
«Les résolutions sur la «diffamation des religions» établissent comme objectif principal la protection des idées et des religions en général, plutôt que la protection du droit des personnes de pratiquer leur religion, qui est le principal objectif du droit international en matière de liberté religieuse».
«En outre, la «diffamation de la religion» remplace les critères objectifs actuels permettant de limiter la liberté d’expression, qui exigent une intention d’inciter à la haine ou à la violence contre les croyants, par un critère subjectif, à savoir si la religion ou ses adeptes se sentent offensés», poursuit l’ECLJ dans son mémoire.
Fait intéressant, dans les pays islamiques, la pratique actuelle est d’utiliser ces lois pour protéger l’islam et attaquer les minorités religieuses, avec des peines allant jusqu’à l’exécution, souligne le mémoire.
«Ce qui devrait préoccuper la communauté internationale est que des lois fondées sur la notion de «diffamation de la religion» contribuent, dans les faits, à créer un climat de violence», explique le mémoire.
À titre d’exemple, il y a deux mois, un tribunal afghan appliquant les principes de l’islam a condamné à mort un apprenti journaliste de 23 ans qui avait téléchargé un article provenant d’un site iranien et l’avait apporté à sa classe, dit le ECLJ.
Voici d’autres exemples cités par ECLJ:
– l’auteur primé Mark Steyn a été cité à comparaître devant deux commissions canadiennes des droits de la personne sur de vagues allégations «d’exposer les musulmans canadiens à la haine et au mépris» pour ses commentaires dans son livre «America Alone».
– au Pakistan, 15 personnes ont été accusées de blasphème contre l’islam au cours des quatre premiers mois de 2008.
– un autre pakistanais condamné à la prison à vie pour profanation du Coran a été emprisonné pendant six ans avant d’être acquitté.
– en Arabie saoudite, un enseignant a été condamné à trois ans de prison et 300 coups de fouet pour «avoir exprimé son opinion dans une salle de classe».
– au Royaume-Uni, la police a annoncé des plans en vue de l’arrestation d’un blogger ayant fait des déclarations anti-islam.
– aux États-Unis, un plaignant musulman a poursuivi son fournisseur de services Internet pour avoir refusé «d’empêcher les participants dans un forum de discussion d’afficher des commentaires harcelant qui blasphémaient et diffamaient sa religion».
Selon le ECLJ, «l’application des lois nationales contre la diffamation de la religion dans de nombreux pays de l’OCI révèle une application sélective et arbitraire à l’encontre des minorités religieuses, qui sont souvent des chrétiens. Les violations sont souvent punies par la peine de mort».
Le plus récent programme «anti-diffamation» a été présenté en mars. On y cite spécifiquement une déclaration «adoptée par la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères» lors d’une réunion à Islamabad qui a «condamné la tendance croissante à l’islamophobie et la discrimination systématique contre les adeptes de l’islam».
On cite également les diktats de la réunion de l’OCI à Dakar, «où l’organisation a exprimé sa préoccupation face à la systématisation des images stéréotypées négatives des musulmans et de l’islam et des autres religions divines».
On poursuit en citant un large éventail d’autres pratiques qui «ciblent» l’islam, sans mentionner les autres religions, et on demande instamment à toutes les nations de fournir «une protection adéquate contre les actes de haine, de discrimination, d’intimidation et de coercition résultant de la diffamation de toute religion».
Selon les rapports publiés, les 53 membres de la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme ont voté en faveur de l’adoption de cette résolution au début de l’année. Les États-Unis et l’Union européenne ont voté contre.
À l’époque, le délégué de Cuba, Rodolfo Reyes Rodriguez, a déclaré: «L’islam fait l’objet d’une campagne de diffamation très intense».
«Ils tentent de passer une sinistre résolution qui n’est rien de plus que l’expression flagrante de fanatisme religieux», dit l’ACLJ dans le cadre de la promotion de sa pétition. «Il est très important de comprendre que cette proposition radicale rendrait le christianisme hors-la-loi… elle ferait de la proclamation de votre foi un crime international».
«Dans sa dissidence récente dans l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis sur Guantanamo Bay, le juge Scalia a dit: «L’Amérique est en guerre contre les islamistes radicaux». Cela est plus vrai aujourd’hui que jamais. Jamais les chrétiens n’ont été autant ciblés pour leurs croyances religieuses. Et nous n’avons jamais été confrontés à une menace plus dangereuse que celle posée par l’OCI», dit l’ACLJ.
Sur le blog Grizzly Groundswell, l’auteur décrit la situation comme suit : «L’ONU: 160 cannibales et 17 personnes civilisées qui prennent un vote à la majorité sur ce qu’ils auront pour dîner».
Le Département d’état américain a également jugé la proposition déplaisante.
«Cette résolution est incomplète dans la mesure où elle omet de remédier à la situation de toutes les religions», dit la déclaration de Leonard Leo. «Nous pensons qu’un tel langage inclusif aurait contribué à atteindre l’objectif de promouvoir la liberté religieuse. Nous pensons également que toute résolution sur ce sujet doit mentionner la nécessité de changer les systèmes éducatifs susceptibles de promouvoir la haine des autres religions, ainsi que le problème des médias parrainés par l’État qui ciblent négativement toute religion».
Voir aussi:
Mort du Conseil des droits de l’Homme et de l’universalité des droits de l’Homme
L’ONU contre les droits de l’Homme – le drame ignoré des grands médias
Doudou Diène blâme des caricatures, mais pas les manuels scolaires musulmans haineux
L’enjeu de Durban II : la liberté d’expression, par Mark Dubowitz, Wall Street Journal
Le rapport de l’Observatoire de l’islamophobie – faux diagnostic, mauvais traitement