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Les sondages positifs s’accumulent pour Geert Wilders, leader du Parti de la liberté (PVV) aux Pays-Bas. Plusieurs enquêtes d’opinion successives ont fait de son parti populiste de droite la première formation du pays, avec 32 sièges de députés sur 150, devant les chrétiens-démocrates et les travaillistes, actuellement réunis dans la coalition au pouvoir.
Le PVV, qui possède 9 sièges à l’heure actuelle, surfe à la fois sur la crise économique, les démêlés judiciaires de son leader – pour ses attaques virulentes contre le Coran – et le débat, toujours très vif aux Pays-Bas, sur les rapports avec les immigrés pour s’installer durablement dans le paysage politique. M. Wilders, qui reprend résolument les thèmes populistes de Pim Fortuyn, assassiné en 2002, indique désormais qu’il entend bien devenir premier ministre à l’issue des prochaines législatives prévues, en principe, en mai 2011.
D’ici là, le PVV compte bien engranger une première victoire lors du scrutin européen du mois de juin, même si l’on table, aux Pays-Bas, sur une participation faible qui pourrait pénaliser davantage les populistes que les autres partis.
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POPULARITÉ CROISSANTE
Les divers excès du leader populiste n’effrayent pas les électeurs néerlandais. Bien au contraire, à en croire les politologues. Maurice De Hon affirme que, en un an, le nombre d’électeurs de droite se disant prêts à voter Wilders est passé de 30 % à 60 %. Chez les électeurs de la droite modérée, cette proportion est passée de 13 % à 23 %. Après avoir séduit un électorat populaire et peu instruit, qui constituait l’essentiel de ses 600 000 voix en 2006, le PVV paraît attirer des diplômés et des personnes qui votaient traditionnellement pour les grands partis (chrétien-démocrate, travailliste et libéral), tous en chute libre.
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