L’annonce faite par Wilders qu’il renonce au lancement public de son film en raison des coûts exhorbitants de la sécurité survient peu de temps après que le premier ministre danois ait exhorté l’UE à se rappeler ses engagements envers la liberté d’expression. Il semble que l’UE ait déjà oublié ces engagements.
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Le blog Rebelles.info rapporte ce qui suit:
Le député néerlandais Geert Wilders, chef du Parti pour la liberté (PVV), a renoncé à l’organisation d’une conférence de presse à La Haye, au cours de laquelle il devait projeter en avant première son film «Fitna». Il a affirmé qu’il ne pouvait pas assurer la sécurité du centre de presse Nieuwspoort, qui avait donné son accord pour la diffusion du film au nom de la liberté d’expression.
Selon la presse néerlandaise, les mesures de sécurité auraient couté de 400 000 à 500 000 euros. Geert Wilders a expliqué que la recherche d’un nouveau local pour prendrait trop de temps, mais a annoncé qu’il s’adresserait aux médias après la sortie de son film.
En dépit des mises en garde du gouvernement sur les conséquences de la sortie du film pour les intérêts du pays et des protestations organisées dans plusieurs pays musulmans, Geert Wilders a réaffirmé sa détermination à diffuser son film « d’ici la fin du mois de mars ». Le député libéral a expliqué qu’il voulait y démontrer le caractère «fasciste» du Coran. Il avait déjà appelé le parlement à interdire le livre, qu’il compare à «Mein Kampf» d’Adolf Hitler, estimant qu’il fallait en «déchirer certaines parties».
Menacé d’assassinat depuis 2004, il a déclaré que des muftis avaient condamné le film sans l’avoir vu et avaient « prédit que le sang serait versé ». Rappelons que le réalisateur Theo van Gogh a été assassiné le 2 novembre 2004 par un terroriste islamiste d’origine marocaine. Deux mois plus tôt, Il avait réalisé le court-métrage Submission, avec l’ancienne députée libérale d’origine somalienne Ayaan Hirsi Ali. Ce film, qui dénoncé la place de la femme dans l’Islam, montre des femmes passant d’une soumission totale à un dialogue avec Dieu, mené sur un ton de défi.