Le suprématisme islamique qui traite les koufars (infidèles) comme des impurs, sévit même dans les camps de réfugiés.
12 mai 2009: Les chrétiens Pakistanais sont victimes de discrimination dans les camps humanitaires
Pendant que des civils continuent d’affluer en grand nombre vers les camps et que les efforts humanitaires battent leur plein, des milliers de chrétiens sont victimes de discrimination de la part des autorités locales.
L’armée pakistanaise attaque les bastions des talibans dans la vallée de Swat au nord-ouest, ce qui a forcé plus de 360.000 civils à fuir les combats en un peu plus d’une semaine.
Alors que le nouvel afflux de civils continue de submerger les camps et que les efforts humanitaires battent leur plein, des milliers de chrétiens sont victimes de discrimination de la part des autorités locales.
Selon une source chrétienne, du personnel désigné par le gouvernement dans les camps refuse aux chrétiens l’autorisation de s’enregistrer. Ces derniers font face à l’ostracisme social, aux menaces et aux abus.
Le chef du Congrès chrétien du Pakistan, le Dr. Nazir S Bhatti, a déclaré que le processus d’enregistrement pour les chrétiens, les sikhs et les hindous dans les camps était cruel, et il a demandé au ministre fédéral des Minorités de mettre en place des camps séparés.
Citant Yousaf Masih, un chrétien déplacé, Bhatti a déclaré: «Le personnel affecté à l’enregistrement qui a été désigné par le gouvernement ne les accepte pas dans les camps, sous prétexte que les familles musulmanes déplacées ne peuvent pas partager la nourriture préparée pour les chrétiens, ou celle qui est préparée par des chrétiens ou distribuée par eux. »
Selon Yousaf, les chrétiens ont été invités à monter des tentes séparées et à préparer leur nourriture séparément.
Faute d’avoir eu accès à un camp avec cinq autres familles, Yousaf est finalement resté dans la maison d’un parent à Peshawar. Ce chrétien a expliqué que c’était même difficile de parler à des représentants de l’ONU en raison de la barrière de la langue.
En outre, il dit que des centaines de familles chrétiennes à Mangora City sont incapables de fuir en raison du coût du transport et de l’irrégularité des services de bus.
Ces cas ne sont toutefois pas une surprise, la population chrétienne au Pakistan ayant fait l’objet de graves persécutions aux mains des fondamentalistes islamiques, qui enlèvent régulièrement des jeunes filles chrétiennes, les forcent à se convertir et parfois brûlent leurs maisons.
Bhatti a demandé que le gouvernement prenne des arrangements particuliers pour extraire les chrétiens de la vallée de Swat et mettre des camps en place pour eux. Selon Bhatti, plus de 500.000 chrétiens dans la Province de la Nouvelle Frontière du Nord-Ouest font face à des difficultés et à des abus.
Il dit que les chrétiens pakistanais appuient pleinement l’offensive militaire contre l’extrémisme taliban.
Pendant ce temps, le responsable des réfugiés pour l’ONU a demandé lundi une aide internationale pour les personnes déplacées qui fuient les combats.
« C’est une urgence énorme qui se développe rapidement et qui va nécessiter des ressources considérables au-delà de celles qui existent actuellement dans la région », a dit Antonio Guterres, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
« J’appelle la communauté internationale à soutenir l’effort humanitaire pour les Pakistanais déplacés », a-t-il ajouté dans une déclaration.
Les États-Unis ont annoncé 4,9 millions $ d’aide pour les réfugiés.
L’agence humanitaire Church World Service contribue aux besoins de base en fournissant de l’eau, de la nourriture, des abris et des toilettes pour les personnes déplacées. Le personnel humanitaire de l’agence sur le terrain estime que plus de 800.000 personnes sont aujourd’hui déplacées à cause de la violence, en sus des 500.000 qui avaient déjà fui les combats.
Alors que les organismes contribuent à l’établissement de camps pour les personnes déplacées, des milliers de réfugiés cherchent à se réfugier là où ils le peuvent, que ce soit chez des familles, des étrangers, dans des cavernes et des champs, selon le personnel de Church World Service.
Vu les milliers de personnes dans des camps de fortune sans aliments nourrissants, sans abris, sans eau ni toilettes, Church World Service a mobilisé des équipes d’intervention et des secours dans ces régions.