La décision de la cour suprême de permettre le port du kirpan dans les écoles afin de favoriser l’intégration des élèves sikhs crée un véritable casse-tête pour les enseignants.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) estime que la situation est maintenant insoutenable. Le traitement particulier requis par les accommodements religieux entrainent nombre de situations problématiques pour les professeurs. La FAE se propose de préparer un «dossier de fond» sur les accommodements raisonnables afin de savoir comment ceux-ci affectent les enseignants dans leur travail.
Par exemple, doit-on interdire certaines activités de gymnastique aux jeunes filles qui portent le hijab par souci pour leur sécurité, et par conséquent les exclure de l’activité? Quand certains étudiants refusent de suivre des cours de musique parce qu’une interprétation stricte du Coran leur interdit de jouer de la flûte à bec peut-on les exclure du cours?
Pour certains, chercher à accommoder ce genre de croyance peut sembler farfelu dans un système d’éducation laïque. Pourtant, les pressions des extrémistes religieux, en particulier des musulmans pratiquants, font que les accommodements raisonnables sont des mesures de moins en moins exceptionnelles.
La FAE est le plus important syndicat d’enseignants de la région de Montréal.
Pour en savoir plus, lire:
Il faut fixer des limites, de Jean-Philippe Pineault dans le Journal de Montréal du 27 juin 2007
Quand « Minuit chrétien » chasse les élèves du cours de musique
de Myriam Jézêquel dans Le journal du Barreau du 16 novembre 2005.
