Le 17 août 2010, Dominic Maurais a invité Marc Lebuis de Point de Bascule à commenter le projet de Feisal Abdul Rauf qui désire faire construire une mosquée sur un site situé à quelques mètres de Ground Zero, sur un emplacement actuellement occupé par un édifice qui a été endommagé par les débris d’un des avions qui percuta l’une des tours jumelles.
L’entrevue a été diffusée sur les ondes de CHOI Radio X de Québec durant l’émission matinale Maurais Live. Elle est disponible en cliquant [ICI] (L’entrevue fut diffusée à 11h09).
Marc Lebuis a présenté un certain nombre de points pour illustrer l’importance de l’enjeu. Pour faciliter la tâche des lecteurs qui désireraient approfondir un aspect ou l’autre de la question, Point de Bascule présente des liens vers des textes qui élaborent sur les principaux éléments mentionnés durant l’entrevue.
Dominic Maurais a amorcé l’entrevue en rappelant que le président Obama avait justifié le projet de mosquée à Ground Zero en invoquant la liberté de religion. Obama a fait sa déclaration lors d’un souper organisé à la Maison Blanche pour célébrer le début du Ramadan. Parmi les convives, se trouvaient Ingrid Mattson et Mohamed Magid, respectivement présidente et vice-président de l’Islamic Society of North America (ISNA).
Le site internet de l’ISNA rapporte le déroulement du souper. Cliquez [ICI].
L’ISNA fait partie d’un réseau d’organisations affiliées aux Frères Musulmans. Cette confrérie a été fondée en 1928 par Hassan al-Banna pour faire appliquer la charia et rétablir le califat, un système de gouvernement islamique.
Lors de deux procès qui se sont déroulés en 2007 et 2008, l’ISNA a été identifiée comme une organisation co-conspiratrice associée aux cinq responsables des Frères Musulmans reconnus coupables et condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir participé au financement d’activités terroristes au Moyen-Orient.
Une liste produite par les autorités du Texas énumère les accusés et leurs co-conspirateurs. Le document est archivé sur le site Investigativeprojectonterrorism.org. Cliquez [ICI].
Durant le procès, la poursuite a produit un mémorandum interne écrit en 1991 par un responsable des Frères Musulmans aux États-Unis. Le document identifie l’ISNA et plusieurs autres organisations comme faisant partie du réseau des Frères Musulmans en Amérique du Nord.
Le mémorandum énonce également en termes non ambigus l’objectif que l’organisation poursuit en Amérique du Nord: « Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail d’implantation en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. (…) C’est la destinée du musulman que de mener le jihad peu importe où il se trouve et ce, jusqu’à son dernier souffle. »
Les principaux points du mémorandum sont disponibles sur le site Investigativeprojectonterrorism.org. Cliquez [ICI].
Le mémorandum original en arabe, sa traduction anglaise, de même que la liste des filiales nord-américaines des Frères Musulmans établie par un responsable de l’organisation est disponible sur le site Investigativeprojectonterrorism.org. Cliquez [ICI].
Lors du procès de 2007, l’agence Associated Press (archivé sur Jihadwatch.com) a mentionné l’existence du mémorandum et celle du passage appelant « à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale ». Cliquez [ICI].
Pendant que la controverse fait rage aux États-Unis, l’administration Obama (le Département d’État) a délégué l’initiateur du projet de mosquée, Feisal Abdul Rauf, au Moyen-Orient pour « établir des ponts » entre le monde islamique et les États-Unis. Le Département d’État assure que le voyage financé par les contribuables américains ne sert pas à Rauf pour chercher du financement pour la mosquée.
La journaliste Claudia Rosett raconte toutes les démarches qu’elle a menées pour contacter Rauf et son épouse afin de les interroger sur le financement de la mosquée. Un véritable roman disponible sur Forbes.com (11 août 2010). Cliquez [ICI].
Dans le passé, lorsqu’il s’adressait à des médias américains Rauf a affirmé que la mosquée serait financée par la communauté musulmane des États-Unis. D’un autre côté, quand il s’est adressé à des médias arabes, il a déclaré qu’elle serait financée par des fonds en provenance du Moyen-Orient.
La contradiction a été rapportée par le New York Post (4 août 2010). L’article est archivé sur Jihadwatch.com. Cliquez [ICI].
Feisal Abdul Rauf est intimement associé à la confrérie des Frères Musulmans. Les liens qu’il entretient avec l’organisation et plusieurs autres informations biographiques le concernant ont été présentés par Alyssa A. Lappen sur Pajamasmedia.com. Cliquez [ICI].
Tout en plaidant aujourd’hui pour la tolérance, l’initiateur du projet, Feisal Abdul Rauf a manifesté dans le passé sa fidélité aux principes du fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna, en prônant l’introduction de la charia aux États-Unis.
Durant son entrevue, Marc Lebuis a rappelé qu’en plus d’avoir délégué l’islamiste Rauf pour faire la tournée des capitales arabes, pour « établir des ponts », l’administration Obama a posé d’autres gestes extrêmement complaisants à l’égard de l’islamisme. En 2009, le représentant américain aux Nations Unies s’est associé à celui de l’Égypte pour présenter une résolution au Comité des droits humains de l’ONU. En vertu de cette nouvelle mesure, les pays s’engagent à criminaliser ceux de leurs citoyens qui critiquent la religion. Depuis des années, les 57 pays musulmans membres de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) tentent de faire taire toute critique de l’islam hors de leurs frontières.
Robert Spencer examine les implications dangereuses associées à cette décision sur Humanevents.com. Cliquez [ICI].
Dans un autre article, Frank Gaffney explique que la « nouvelle relation » que le président Obama déclare vouloir établir avec les pays musulmans s’avère de plus en plus n’être que l’adoption pure et simple de l’ordre du jour des Frères Musulmans. Gaffney conclut son article en écrivant que « les amis des Frères Musulmans ne sont pas les amis des États-Unis » et que suivre la direction indiquée par les Frères Musulmans c’est s’exposer à de grands périls.
L’article de Gaffney fut publié par le Washington Times (17 mars 2009). Cliquez [ICI].
Dans un autre article écrit pour Frontpagemag.com, Robert Spencer examine les restrictions à la liberté de parole de même que d’autres principes de charia favorisés par le responsable de la mosquée de Ground Zero, Feisal Abdul Rauf, dans son livre What’s Right with Islam (Qu’est ce qui est juste avec l’islam). Cliquez [ICI].
D’autres principes de la charia défendue par les Frères Musulmans sont identifiés dans le Manifeste en 50 points que le fondateur de l’organisation, Hassan al-Banna, a soumis à plusieurs leaders arabes en 1947. Le Manifeste préconise notamment l’établissement d’un système de gouvernement à parti unique, l’interdiction de la danse, la censure des livres et des films, des programmes scolaires distincts pour les filles et les garçons et même une politique vestimentaire obligatoire imposée aux citoyens par une police des mœurs.
Le Manifeste en 50 points est disponible sur Point de Bascule. Cliquez [ICI].
Autant les responsables de la mosquée de Ground Zero que ceux qui désiraient ouvrir une mosquée dans un édifice ayant appartenu aux Sœurs grises à Montréal sont affiliés aux Frères Musulmans. Les deux groupes n’ont jamais fait de mystère sur leurs ambitions d’imposer la charia incompatible avec les libertés individuelles.
Dans une déclaration récente qui s’opposait à l’appui que Phyllis Lambert et Serge Joyal accordèrent à la section montréalaise des Frères Musulmans, Point de Bascule a évoqué d’autres principes de charia liberticides qui s’ajoutent à ceux déjà mentionnés dans le manifeste en 50 points. Le leader spirituel des Frères Musulmans, Youssef al-Qaradawi soutient que la charia oblige d’assassiner les apostats de l’islam et les homosexuels, qu’elle cautionne les mutilations génitales féminines, etc.
Pour consulter cette déclaration de Point de Bascule, cliquez [ICI].
Devant les réactions suscitées par son appui inconditionnel au projet des islamistes à New York, le président Obama a cru bon nuancer la position qu’il avait tenue lors du souper organisé à la Maison Blanche pour célébrer le début du Ramadan. Le lendemain du souper, samedi le 14 juillet 2010, Obama a déclaré que bien qu’il ait reconnu le droit des propriétaires d’ériger une mosquée sur un terrain situé à quelques mètres de Ground Zero, il ne s’était pas prononcé sur la sagesse de le faire.
L’agence Associated Press (archivé sur Jihadwatch.com) rapporta l’information. Cliquez [ICI].
Depuis, Harry Reid, le leader démocrate au Sénat, s’est prononcé contre la construction d’une mosquée à Ground Zero.
Le site Cyberpresse.ca rapporta la nouvelle. Cliquez [ICI].
Les islamistes derrière le projet de mosquée à New York tenaient à rattacher leur opération aux grandes conquêtes musulmanes du passé. Pour ce faire, ils ont choisi de nommer leur projet Cordoba Initiative. Cordoba, c’est le nom anglais et espagnol de la ville de Cordoue que les musulmans désignèrent capitale de l’Espagne après l’avoir conquise au VIIIe siècle. Pour proclamer leur domination de l’Espagne, les musulmans victorieux démolirent la Basilique chrétienne Saint-Vincent de Cordoue en 786 et bâtirent une gigantesque mosquée sur le terrain qu’elle occupait. Comment ne pas établir de rapprochement avec l’érection d’une mosquée sur un terrain situé à quelques mètres des deux tours démolies par des conquérants islamistes en 2001?