Le jour viendra où la «nation» musulmane, la oumma, demandera à être reconnue comme pays distinct aux JO.
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KUALA LUMPUR (Bermama): Les musulmans sont encouragés à faire du sport car il s’agit d’une forme de «djihad», à condition de ne pas enfreindre les enseignements de l’islam.
Le responsable des affaires islamiques au Conseil national des sports (NSC) Mohammad Hasnol Bakar a dit: «djihad» en arabe peut être traduit comme la guerre sainte, mais en fait ce mot veut dire faire quelque chose en y mettant tout son coeur.
«Le sport est une forme de djihad pour les musulmans à condition que les intentions soient bonnes et n’aillent pas à l’encontre des enseignements de l’islam», a-t-il dit aujourd’hui à Bernama.
Le djihad contemporain n’est peut-être pas aussi difficile que la guerre sainte, mais il demeure important car il concerne les sacrifices pour atteindre la prospérité au profit des musulmans.
Mohammad Hasnol a dit que Mahomet avait utilisé les sports comme moyen de propager l’islam.
«Mahomet avait été contesté par un membre de la tribu Quraish nommé Rukanah Abu Yazid qui avait dit qu’il allait embrasser l’Islam s’il était défait en trois rondes de lutte».
«Il a accepté le défi et vaincu le lutteur. Ceci démontre que les musulmans des premiers jours tiraient leur force physique de la pratique des sports. Ceci est conforme au populaire dicton arabe» : un esprit sain dans un corps sain, a-t-il dit.
Dans ses écrits, l’érudit Al-Bukhari a déclaré que Mahomet avait également été appelé à se joindre à d’autres musulmans pratiquant le tir à l’arc et faisait aussi des randonnées équestres avec sa femme Siti Aisyah.
L’ami proche de Mahomet, Omar Al-Khatab, était également connu pour encourager le tir à l’arc, la natation et l’équitation.
Muhammad Hasnol a toutefois dit qu’il devrait y avoir une limite à l’interaction entre les sportifs du sexe opposé, non seulement pour assurer la conformité avec les enseignements de l’islam mais aussi pour éviter des incidents fâcheux.
Il a dit que l’islam permet aux femmes de pratiquer des sports de compétition, mais elles doivent suivre le code vestimentaire musulman qui exige de couvrir le « aurat » (partie du corps qui doit être couverte, qui s’applique aussi aux hommes).
«Aujourd’hui, les nageuses peuvent opter pour le «burqini», une tenue pour les musulmanes. Ruqaya Al-Ghasara du Bahreïn a prouvé lors des Jeux Olympiques de Beijing que sa tenue musulmane n’était pas un obstacle».
Ruqaya a connu une renommée mondiale quand elle a gagné la médaille d’or en sprint lors des Jeux asiatiques de Doha en 2006.
Elle était parmi les trois athlètes musulmanes qui portaient la tenue islamique à Beijing. Les deux autres étaient Homa Hosseini d’Iran et Shaimaa El-Gammal de l’Égypte.
Mohammad Hasnol dit que les athlètes musulmans doivent prouver qu’ils ne sont pas faibles, mais peuvent rivaliser avec les meilleurs au monde.
Il a dit que c’était conforme au « hadith »(paroles du prophète) de Mahomet rapporté par le savant musulman qui signifie: « un musulman fort aime Allah plus qu’un musulman faible. »