Magdi Allam critique l’Église catholique pour son manque «de vision et de courage à dénoncer l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation (occidentale) et les droits fondamentaux de la personne».
Dhimmitude : Néologisme popularisé par l’auteure Bat Ye’or qui désigne l’attitude de soumission des non-musulmans à l’égard de l’islam. Le terme arabe dhimmi désigne principalement les chrétiens et les juifs qui vivent en territoires musulmans et qui font face à de nombreuses restrictions.
Original English version on AndrewBostom.org
Traduction française de Point de Bascule
Dans un geste hautement symbolique (remerciements à Tundra Tabloids) qui met en relief la dhimmitude abjecte de l’Église, Magdi Christiano Allam, un musulman connu qui s’était converti au christianisme, a renoncé au catholicisme en raison de ce qu’il appelle la faiblesse de l’Église et sa légitimation de l’islam.
Allam qui reste chrétien, a réitéré sa conviction que l’islam est intrinsèquement violent à la fois envers ses propres adhérents et envers les non-musulmans. Il a également critiqué l’Église pour son manque «de vision et de courage à dénoncer l’incompatibilité de l’islam avec notre civilisation (occidentale) et les droits fondamentaux de la personne».
Lorsque Benoît XVI présida personnellement à sa conversion publique de l’islam vers le christianisme à la basilique Saint-Pierre de Rome durant les célébrations de Pâques 2008, l’intrépide M. Allam a clairement mis en évidence l’intolérance belliqueuse de l’islam et loué le courage moral du pape :
Je me suis demandé comment il était possible que ceux qui, comme moi, sincèrement et ouvertement, demandaient un «islam modéré», qui s’exposaient et dénonçaient l’extrémisme et le terrorisme islamiques puissent être condamné à mort au nom de l’islam, sur la base du Coran. J’ai dû me rendre à l’évidence : au-delà du phénomène d’extrémisme et de terrorisme islamique qui est apparu à l’échelle de la planète, on retrouve la source du mal dans l’islam lui-même qui est intrinsèquement violent et historiquement conflictuel.
(…) Sa Sainteté (Benoît XVI) vient d’envoyer un message explicite et révolutionnaire à une Église qui, jusqu’à maintenant, a été trop prudente dans la conversion des musulmans, en refusant de faire du prosélytisme dans les pays à majorité musulmane et en se taisant sur le sort des convertis dans les pays chrétiens. Par peur. Par peur de ne pas être capable de protéger les musulmans convertis au christianisme qui sont condamnés à mort pour apostasie et par peur des représailles contre les chrétiens qui vivent dans les pays musulmans. Aujourd’hui, Benoît XVI, avec ses témoins, nous dit que nous devons surmonter la peur et ne pas craindre d’affirmer la vérité de Jésus même avec les musulmans. Pour ma part, je déclare qu’il est temps de mettre un terme à l’abus et à la violence des musulmans qui ne respectent pas la liberté de choisir sa religion.
En dépit de sa grande compréhension de l’islam et de ses actions passées qui témoignaient d’une volonté de freiner l’islamisation, Benoît XVI a abandonné ces efforts et, à contrecœur ou non, a embrassé les politiques de dhimmitude. Benoît XVI n’a plus jamais manifesté la clarté morale frappante qu’il démontra lors de la conversion publique de Magdi Allam au catholicisme. Sous sa gouverne, l’Église n’a pas réussi à surmonter la crainte dont faisait état un Libanais maronite érudit de l’islam, le père Michel Hayek (1928-2005), dans un discours en 1967 :
Pourquoi ne pas avouer clairement, pour briser un tabou et un interdit politique, ce qui est ressenti dans la chair et la conscience chrétienne, à savoir que l’Islam a été la plus épouvantable tourmente qui se soit jamais abattue sur l’Église.
En dépit de sa frustration à l’égard de la capitulation de l’Église face à l’islam, Magdi Cristiano Allam demeure chrétien :
Je vais continuer à croire en Jésus. J’ai toujours aimé et me suis toujours identifié avec la chrétienté, cette civilisation qui, plus que toutes autres, rapproche l’homme de Dieu qui s’est fait homme.
Le pape Benoît XVI serre la main d’Ingrid Mattson le 6 novembre 2008 au Vatican. À l’époque, Mattson, une convertie à l’islam, dirigeait l’Islamic Society of North America, une des principales courroies de transmission des Frères Musulmans en Amérique du Nord. L’islamiste Tariq Ramadan et Asma Ceric assistent à la scène.
Référence supplémentaire
Point de Bascule (23 mars 2008) : Magdi Allam, ex-musulman baptisé par le Pape : “L’islam est physiologiquement violent et historiquement conflictuel”