Une réponse à Issam Saleh, le porte-parole des Frères Musulmans à Edmonton (Canada) qui menace de poursuivre les citoyens qui s’opposent à l’ouverture d’une école islamique dans leur quartier
Par Étienne Harvey et Marc Lebuis
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Après avoir appris que la Muslim Association of Canada (MAC) avait l’intention d’ouvrir une école dans le quartier Lessard/Gariepy d’Edmonton, 60% des habitants du quartier ont signé une pétition pour s’opposer au projet (CTV – 20 août 2010).
Au départ, leurs objections étaient fondées sur des considérations de zonage. En se familiarisant avec les assises idéologiques de la MAC, les opposants au projet en vinrent à inclure parmi les motifs de leur opposition celui du danger de laisser une organisation favorable au jihad et aux attentats suicide ouvrir une école près de chez eux. Les opposants ont créé leur propre site internet (Lessard Petition Campaign) pour expliquer les raisons de leur opposition.
La MAC est la section canadienne de l’organisation des Frères Musulmans. La devise des Frères se termine par « Le jihad est notre voie » et « Mourir dans la voie d’Allah est notre plus grande espérance ». Dans l’article Who Is Behind The Islamic School Being Planned For West Edmonton? (Qui est derrière le projet d’école islamique à Edmonton?), Point de Bascule élabora sur l’idéologie totalitaire de l’organisation fondée par Hassan al-Banna. Sur son propre site internet, la MAC s’engage à appliquer l’idéologie d’al-Banna qualifiée de « meilleure représentation de l’islam ».
Incapable de réfuter les objections avancées par les opposants à son projet d’école islamique, Issam Saleh, le responsable de la MAC à Edmonton, a essayé de museler ses critiques en les menaçant de poursuites pour soi-disant « islamophobie » dans l’Edmonton Sun (19 août 2010).
La notion d’islamophobie a été développée dans les années ’80 par des islamistes qui tentaient de faire passer la critique de leur projet politique pour une manifestation de haine irrationnelle de tous les musulmans. Le recours à cette accusation par les Frères Musulmans est sans fondement puisque plusieurs de leurs critiques sont eux-mêmes musulmans. Plusieurs des exposés les plus vigoureux à l’encontre de l’idéologie des Frères Musulmans ont été présentés par des musulmans. Plusieurs des positions les plus fermes contre les Frères Musulmans ont été tenues par des musulmans. Voilà pourquoi une condamnation des Frères Musulmans ne peut pas équivaloir à condamnation générale de tous les musulmans.
Pour bien illustrer cette distinction, nous vous présentons plusieurs cas d’opposition à l’implantation de la charia (loi islamique) par les Frères Musulmans menée par des musulmans un peu partout à travers le monde.
Canada : la députée Fatima Houda-Pépin mène l’opposition à l’introduction de la charia en 2005
Quand l’Assemblée législative de l’Ontario envisagea l’idée d’autoriser des tribunaux de la charia sur son propre territoire, c’est une musulmane, Fatima Houda-Pépin, qui s’est levée et a expliqué pourquoi il fallait stopper cette initiative. Originaire du Maroc, elle savait que la charia mène, entre autres, à une discrimination systématique à l’égard des femmes. Membre de l’Assemblée nationale du Québec, madame Houda-Pépin a réussi à obtenir l’appui unanime de ses collègues députés pour qu’ils adoptent une résolution contre l’introduction de la charia au Canada.
Dans un discours prononcé avant l’adoption de cette résolution, elle a soutenu que l’Arabie saoudite était directement derrière cette initiative en Ontario. Elle a révélé que la mise sur pied de tribunaux islamiques en Amérique du Nord avait d’abord été discutée à Washington en 1991 lors d’une réunion organisée par Ligue islamique mondiale (LIM – Rabita al-Islamya), une organisation créée et supportée financièrement par l’Arabie saoudite. En 2005, l’Ontario fut choisi parce qu’on considéra cette province comme le maillon faible en Amérique du Nord.
En 2005, plusieurs dirigeants des Frères Musulmans ont tenté de discréditer madame Houda-Pépin et cherché à induire le public en erreur en faisant croire que les principes de la charia mis en vigueur au Canada seraient différents des principes en vigueur dans les pays musulmans. Jamal Badawi, identifié sur le site internet de la MAC en 2007 comme l’un de ses administrateurs, a déclaré au quotidien montréalais The Gazette (12 mars 2006) : « Quel est le rapport avec ce qui arrive au Soudan ou en Afghanistan? Y a-t-il quelqu’un qui ait affirmé que nous devions appliquer les lois de ces pays au Canada? »
Il est essentiel de comprendre que l’introduction de la charia se fait de façon graduelle. La charia est constituée d’un ensemble de règles mais compte plusieurs niveaux de pénétration. Ces niveaux varient d’un pays à l’autre et parfois même d’une région à une autre au sein d’un même pays, comme c’est le cas au Nigeria. Actuellement, le Canada se conforme moins aux règles de la charia que ne le fait la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne s’y conforme moins que la Syrie et la Syrie moins que l’Arabie saoudite. Cependant, rien n’est statique. Les Frères Musulmans, financés par les pétrodollars, s’activent à faire progresser l’implantation de la charia dans tous les pays où ils ont des filiales.
Pour confirmer cela, il convient de mentionner que Feisal Adbul Rauf, le Frère Musulman qui défend le projet de mosquée à Ground Zero (New York), dirige un groupe de juristes musulmans dont la tâche est précisément d’établir un index qui permettra de mesurer le niveau de pénétration de la charia dans chaque pays. Le site internet de Rauf décrit cet index « comme un moyen de mesurer le niveau d’islamisation des États ». Cet index est un outil dont se serviront les Frères Musulmans pour planifier leurs campagnes à venir, pour déterminer les pays occidentaux les plus vulnérables à l’implantation de la charia, ceux qui nécessitent plus de propagandistes, etc.
Le projet de mesure de la conformité des États aux règles de la charia mené par l’imam Rauf a été désigné sous le vocable Cordoba Initiative (Initiative de Cordoue) et le nom de la mosquée qu’il veut faire construire à Ground Zero est Cordoba House (Maison de Cordoue). Cordoue est le nom de la ville qui devint la capitale musulmane de l’Espagne en 716 après qu’une large portion du pays ait été conquise par les troupes musulmanes en 711. Les conquérants musulmans proclamèrent leur domination de l’Espagne en détruisant la basilique chrétienne de saint Vincent et en la remplaçant par une imposante mosquée.
Mali : un code de la famille favorable aux femmes est adopté par une majorité écrasante au Parlement mais sa mise en vigueur est stoppée par les Frères Musulmans
Pour comprendre où mène le programme des Frères Musulmans, il est nécessaire d’approfondir ce que font ses groupes affiliés dans les pays où l’organisation jouit d’une forte influence. Il ne suffit pas de se fier à ce que les porte-parole des Frères disent en Occident car la tromperie et la déception (taqiyya) sont des tactiques légitimées par les manuels de charia pour implanter la charia elle-même.
L’extrait suivant est tiré de l’Umdat al-Salik (La dépendance du voyageur), un manuel de droit islamique écrit au XIVe siècle et traduit en anglais en 1991 :
Traduction française de Point de Bascule :
r10.3 Les experts considèrent qu’il n’y a pas de mal à donner une fausse impression si la poursuite d’un objectif endossé par la Loi sacrée (charia) est plus important que celui de ne pas tromper la personne à qui l’on s’adresse ou si se présente une situation urgente à laquelle on ne peut pas réagir sans mentir.
Traduction anglaise approuvée par les Frères Musulmans :
r10.3 Scholars say that there is no harm in giving a misleading impression if required by an interest countenanced by Sacred Law [shariah] that is more important than not misleading the person being addressed, or if there is a pressing need which could not otherwise be fulfilled except through lying.
Référence : Ahmad ibn Naqib al-Misri, Umdat al-Salik, Beltsville, Amana Publications, 1994, page 748.
Plusieurs porte-parole des Frères Musulmans ont approuvé ce manuel dans le passé. Tariq Ramadan y réfère de façon positive et qualifie son auteur Ahmad ibn Naqib al-Misri (1302-1367) de « grand juriste de l’islam ».
Référence : Tariq Ramadan, Radical Reform, Oxford University Press, 2009, pp. 302-303.
On retrouve également une lettre d’approbation de la traduction anglaise fournie par l’International Institute of Islamic Thought (IIIT) au tout début du livre. L’IIIT a été fondé par les Frères Musulmans et l’Arabie saoudite pour intégrer l’islam à la réalité nord-américaine. L’éditeur du livre, Amana Publications, fait également partie du réseau global des Frères Musulmans aux États-Unis. Le site CAIR Watch fait état du passé de son président, Fakhri Al-Barzinji. Cliquez ICI.
Une situation qui s’est développée au Mali depuis 1998 nous fournit une autre preuve du fait que les Frères Musulmans n’expriment pas le point de vue de tous les musulmans. Pendant dix ans, on a discuté au Mali d’un nouveau code de la famille qui serait plus favorable aux femmes. Le 3 août 2009, le nouveau code a finalement été adopté par une écrasante majorité de parlementaires maliens (117 oui – 5 non – 4 abstentions). Cinq des réformes proposées sont énumérées ci-dessous :
Les femmes n’étaient plus tenues d’obéir à leurs maris. La notion d’obéissance était remplacée par celle de respect entre époux. Cliquez ICI.
Les mariages étaient considérés nuls en l’absence de consentement d’une des parties. Cliquez ICI.
La notion « d’autorité paternelle » était remplacée par la notion « d’autorité parentale ». Les deux parents étaient considérés comme des partenaires partageant l’autorité dans la famille. Cliquez ICI.
L’âge légal minimum pour le mariage des filles était fixé à 18 ans. Amnistie Internationale estima en 2005 que plus de 60% des Maliennes s’étaient mariées avant l’âge de 18 ans. Il est très fréquent que des fillettes mariées à l’âge de 10, 11 ou 12 ans meurent des conséquences de coups donnés par des maris beaucoup plus âgés. La réforme visait à mettre un terme à cela. Cliquez ICI.
Les femmes se voyaient accorder une part d’héritage plus importante que ce que prévoit la charia. Cliquez ICI.
D’autres changements relatifs à l’adoption, à l’état matrimonial et aux noms de famille avaient été inclus dans le nouveau code. Cliquez ICI.
Les opposants au nouveau code le qualifièrent « d’œuvre du diable ». Le Haut Conseil Islamique du Mali (HCI) organisa des manifestations, menaça de recourir à la violence et convoqua les chefs religieux maliens à la principale mosquée de Bamako pour dénoncer les parlementaires qui avaient approuvé le nouveau code. En raison de cette opposition, le président du Mali refusa de ratifier le projet de loi.
Le HCI, la principale source d’opposition au nouveau code, est étroitement associé à Tariq Ramadan, à son organisation Présence Musulmane et au réseau des Frères Musulmans. Ramadan et le secrétaire général du HCI, Mamadou Diamouténé furent parmi les principaux orateurs à la conférence du CIMEF qui s’est déroulée au Mali en 2010. Les deux leaders islamistes ont également été choisis pour planifier l’organisation de la prochaine assemblée du CIMEF qui doit avoir lieu au Sénégal en 2012.
Soulignons, par ailleurs, que le code malien de la famille fut l’un des principaux sujets discutés lors de la conférence de 2010 qui s’est tenue à Bamako.
CIMEF est l’abréviation du Colloque International des Musulmans de l’Espace Francophone. Sur une carte géographique reproduite sur le site de Présence Musulmane, on présente le CIMEF comme la filiale de l’organisation de Tariq Ramadan en Afrique de l’Ouest.
Dans ce cas-ci, les Maliens n’ont pas été capables de résister avec succès aux Frères Musulmans. Malgré tout, cet exemple prouve que l’organisation islamiste ne parle pas au nom de tous les musulmans. Une grande partie de la population malienne représentée par une écrasante majorité de parlementaires étaient favorables aux changements combattus par les Frères Musulmans. (Les Maliens sont musulmans à 90%.) Seules l’intimidation et les menaces de recours à la violence ont empêché que les réformes ne soient mises en vigueur.
L’exemple malien montre également quels sont les véritables objectifs de Tariq Ramadan et de sa cohorte de prétendus « réformateurs ». Rappelons qu’en avril 2010, Ramadan prononça une conférence à Montréal à l’invitation de la MAC.
La prochaine fois qu’un partisan des Frères Musulmans vous traitera d’islamophobe, rappelez-vous que ceux qui veulent vous faire passer pour des intolérants se sont opposés à des mesures qui auraient empêché des fillettes de 10 ans d’être mariées contre leur gré. L’organisation de Tariq Ramadan est connue au Canada sous le nom de Présence Musulmane Canada (PMC). Elle mène ses activités de dawa (prosélytisme, jihad idéologique) principalement au Québec tandis que la MAC est surtout active au Canada anglais. Ensemble, PMC et la MAC ont organisé différents événements dans le passé.
Jordanie : la reine Rania s’oppose aux Frères Musulmans au sujet des peines imposées pour crimes d’honneur
Dans l’espoir de réduire le nombre de crimes d’honneur en Jordanie, la reine Rania a tenté de convaincre les politiciens jordaniens d’imposer des peines plus lourdes aux parents qui tuent leurs propres enfants. Les Frères Musulmans de Jordanie s’opposèrent à ces changements en faisant valoir que la charia interdit de punir les pères ou les mères qui tuent leurs enfants. Ce principe de la charia est clairement énoncé à l’article o1.2 de l’Umdat al-Salik.
Référence : Ahamd ibn Naqib al-Misri, Umdat al-Salik, Beltsville, Amana Publications, 1994, pp. 583-584.
Une reproduction de l’extrait est disponible (en anglais) en cliquant ICI.
Égypte : les législateurs interdisent les mutilations génitales en dépit des pressions des Frères Musulmans
En 2008, le gouvernement égyptien a présenté un projet de loi interdisant les mutilations génitales. Des députés associés aux Frères Musulmans s’opposèrent à la réforme en plaidant que les mutilations sont autorisées par la charia. Ce principe de la charia est effectivement énoncé à l’article e4.3 de l’Umdat al-Salik.
La traduction française de cette section du manuel de charia est incluse dans un article de Point de Bascule portant sur les mutilations génitales. Cliquez ICI.
Référence : Ahamd ibn Naqib al-Misri, Umdat al-Salik, Beltsville, Amana Publications, 1994, p. 59.
Le Christian Science Monitor rapporta la nouvelle concernant cette réforme égyptienne (24 juillet 2008). Le site GMBDR conserve l’article dans ses archives. La MAC derrière le projet d’école islamique à Edmonton s’engage à mettre en vigueur les idées d’Hassan al-Banna au Canada. La mise en application des règles de la charia constitue l’élément prioritaire du programme d’al-Banna. Les mutilations génitales sont parties intégrantes de ce programme.
Canada : la MAC invite Tariq Ramadan à parler à Montréal devant ses partisans. Quatre musulmans de réputation internationale dénoncent ce porte-parole des Frères Musulmans
Lorsque Tariq Ramadan, le petit fils d’Hassan al-Banna fondateur des Frères Musulmans, fut invité à prendre la parole à Montréal en avril 2010, quatre musulmans de réputation internationale dénoncèrent son programme lors d’une conférence de presse organisée par Point de Bascule :
Salim Mansur, professeur de Sciences politiques à l’Université Western Ontario et auteur de Islam’s Predicament – Perspectives of a Dissident Muslim (La perspective d’un musulman dissident concernant la situation difficile de l’islam);
Tareq Fatah, journaliste, animateur de télévision et auteur de Chasing a Mirage: the Tragic Illusion of an Islamic State (La quête d’un mirage : l’illusion tragique de l’État islamique);
Zudhi Jasser (par vidéoconférence), médecin, président de l’American Islamic Forum for Democracy et narrateur du film The Third Jihad (Le troisième jihad) [Partie 1] [Partie 2] [Partie 3] [Partie 4];
Naser Khader (par vidéoconférence), membre du Parlement danois.
On peut écouter de larges extraits de chaque conférencier en cliquant ICI.
Durant la visite de Ramadan au Canada, le National Post (15 avril 2010) a publié un article de Salim Mansur intitulé Brother Tariq and Islamism in the West (Le Frère Tariq et l’islamisme en Occident). Mansur expliqua l’histoire et les objectifs des Frères Musulmans tout en dénonçant les efforts de Tariq Ramadan pour les promouvoir en Occident.
(Extrait) Le programme des Frères Musulmans – et celui des organisations qui en sont issues et qui sont responsables des assassinats du président égyptien Sadate en 1981 et du président algérien Boudiaf en 1992 – tombe dans la catégorie de l’islamisme. Ces groupes sont déterminés à recourir à tous les moyens, y compris à la violence et à la guerre sainte (jihad) pour imposer la préséance de la charia. Hors des pays musulmans, l’islamisme, cherche à inciter les sociétés non musulmanes d’Europe et d’Amérique du Nord à reconnaître la légitimité des prescriptions de la charia pour les minorités musulmanes. Il promeut la formation d’enclaves au sein desquelles les musulmans vivront conformément aux principes de la charia.
Quand Tariq Ramadan est venu au Canada en avril 2010, le quotidien montréalais The Gazette (14 avril 2010) a également publié un article de Tarek Fatah au sujet du visiteur islamiste. L’article était intitulé Tariq Ramadan and the Muslim Brotherhood (Tariq Ramadan et les Frères Musulmans). L’article est également disponible sur le site internet mis sur pied par des résidents d’Edmonton opposés à l’ouverture par la MAC d’une école islamique dans leur quartier.
L’affiche annonçant les conférences de Tariq Ramadan organisées par la MAC en avril 2010 est disponible en cliquant ICI.
Jordanie : des femmes défient les Frères Musulmans au sujet de l’âge légal minimum pour le mariage des filles
Dans un cas qui présente certaines similarités avec celui qui concerne les citoyens du quartier Lessard/Gariepy d’Edmonton, le gouvernement du Québec a récemment décidé d’acheter un immeuble que la MAC voulait acquérir à Montréal pour y ouvrir un nouveau complexe, comprenant une école, une mosquée et une salle de conférence. Bien que les élus québécois n’aient pas expliqué leur décision, la philanthrope Phyllis Lambert et l’ex-ministre libéral Serge Joyal ont écrit dans le quotidien montréalais Le Devoir (13 juillet 2010) que la décision du gouvernement « a(vait) des allures d’exclusion » de la communauté musulmane. Comme bien d’autres avant eux, ces deux éminents Montréalais ont commis l’erreur de confondre les Frères Musulmans avec les musulmans en général.
Le jour même, le quotidien La Presse publiait avec un parfait synchronisme un article qui démentait que les Frères Musulmans représentent les musulmans en général. L’article rapportait l’opposition de femmes musulmanes jordaniennes à un projet de loi défendu par la section jordanienne des Frères Musulmans qui aurait permis de marier des adolescentes dès l’âge de 15 ans tout en maintenant l’âge minimum à 18 ans pour les garçons.
Les opposantes faisaient valoir que la légalisation du mariage de très jeunes filles équivalait à la légalisation de leur viol. Hamman Saïd, le leader jordanien des Frères Musulmans a répondu que « la charia permet le mariage chez les moins de 18 ans ». Il a également soutenu que « des conséquences désastreuses » attendent les femmes qui «adoptent les principes de l’éducation occidentale ».
Le GMBDR a également rapporté la nouvelle en anglais.
Canada : Tarek Fatah dénonce la MAC et les Frères Musulmans
Quand la CBC s’associa à la MAC et à CAIR-Canada, une autre filiale des Frères Musulmans, pour parrainer une cause charitable, Tarek Fatah saisit l’occasion pour dénoncer cette association dans un article intitulé CBC and Jihad (La CBC et le jihad) qui parut dans le Calgary Herald (11 décembre 2008) :
(Extrait) La MAC ne dissimule nullement ses liens avec l’organisation jihadiste des Frères Musulmans. La MAC affirme sur son site internet que « ses racines plongent dans le mouvement de la renaissance islamique du début du XXe siècle, qui culmine avec le mouvement des Frères Musulmans ».
Si un lecteur a encore le moindre doute quant aux liens qui unissent la MAC et les Frères Musulmans, il n’a qu’à visiter le site internet de l’organisation. Il y lira ceci : « La MAC fait tous les efforts pour appliquer l’islam (…) tel qu’il a été compris dans le contexte contemporain par l’imam Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans ».
On est en droit de s’étonner de l’audace avec laquelle la MAC appuie al-Banna qui proclame que : « le jihad armé est obligatoire pour chaque musulman » et que « le martyre au nom d’Allah est préférable à la vie sur terre».
Les musulmans, qui comme nous, ont fui la tyrannie des islamistes qui prévaut dans le monde arabe et dans le sud de l’Asie ont des frissons dans le dos quand ils constatent avec quelle facilité la MAC et les autres groupes islamistes peuvent agir au vu et au su de tous et même utiliser le nom respectable de la CBC et son logo pour faire avancer leurs objectifs.
« Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien. »
Cette phrase est généralement attribuée au parlementaire irlandais Edmund Burke (1729-1797). Wikiquote affirme qu’il s’agit vraisemblablement d’une mauvaise attribution. Peu importe l’identité de la personne qui énonça la formule, celle-ci résume en quelques mots bien choisis ce qui devrait nous inciter à résister à la menace islamiste représentée à ce moment-ci à Edmonton par la tentative de la MAC d’y ouvrir une école islamique où l’on projette de propager les idées d’Hassan al-Banna.
Alors que des musulmans risquent souvent leur vie pour avoir contesté l’idéologie totalitaire des Frères Musulmans dans des pays où ces derniers sont fortement implantés, il serait inconcevable que les amants de la liberté cessent de dénoncer les Frères Musulmans en Occident simplement parce qu’un de leurs porte-parole a prononcé le mot « islamophobie ».
Point de Bascule a publié d’autres articles au sujet du projet d’école islamique de la MAC à Edmonton :
Lettre des résidents de la communauté de Lessard/Gariepy (16 août 2010) (Anglais). Cliquez ICI.
Edmonton : La section canadienne des Frères Musulmans menace de poursuite. Cliquez ICI.
Qui est derrière le projet d’école islamique à Edmonton? (Anglais) Cliquez ICI.
Point de Bascule est une organisation indépendante qui défend les libertés individuelles en exposant les différentes méthodes utilisées par les islamistes pour atteindre leurs objectifs.