Original English version: West given rosy view of Islamism (Toronto Sun – September 2, 2011)
Traduction française de Point de Bascule
Par Salim Mansur
Dix ans après les événements du 11 septembre 2001, on peut dire que la compréhension de l’islamisme et du terrorisme islamiste est moins claire qu’elle ne l’était immédiatement après les attaques terroristes contre les États-Unis.
Il est ironique qu’au moment où ils ont réservé au cerveau du 11 septembre le sort qu’il méritait, les États-Unis et le reste de l’Occident continuent d’apaiser les Islamistes et leur agenda politique.
À New York, le plus grand supporteur de la mosquée de Ground Zero n’est nul autre que le maire Michael Bloomberg. Nous avons vu le président Obama s’incliner devant le roi saoudien et avant lui, c’était le président George W. Bush qui a gentiment pris par la main le même roi pour l’honorer.
Il s’agit bien du leader saoudien, le roi Abdullah, dont plusieurs des sujets ont attaqué la ville américaine la plus célèbre.
Les pétrodollars arabes ont complètement perverti l’islam, ou plus exactement l’islam « officiel » du monde arabo-musulman en un culte meurtrier du jihad.
Ils ont également infecté l’Occident et sérieusement affaibli sa capacité d’exercer son jugement critique quand il s’agit du monde arabo-musulman.
Les manifestations de cette corruption insidieuse par les pétrodollars sont tout autour de nous. Les grands médias et les universités cherchant à obtenir leur part de la manne saoudienne, ont largement abandonné leur rôle d’analystes objectifs et critiques du monde et leur mission d’inculquer cette attitude à leurs auditoires et à leurs étudiants.
La contagion s’est étendue aux églises. Mon ami Marc Lebuis – j’ai écrit à son sujet à une occasion dans le passé – dirige une petite organisation dénommée Point de Bascule à Montréal. Elle se consacre à démasquer l’islamisme et les islamistes en notre sein.
Les efforts de Lebuis sont ceux d’un citoyen engagé qui est préoccupé par la mentalité d’apaisement largement répandue au pays. Dans des articles récents publiés sur son site internet (www.pointdebascule.ca), Lebuis sonne l’alarme au sujet de la Seconde conférence mondiale sur les religions du monde après le 11 septembre 2001 qui se déroulera à Montréal sous l’égide de l’Université McGill le 7 septembre prochain.
La chose surprenante (enfin peut-être pas si surprenante que cela désormais puisque de telles choses sont vraisemblablement financées par des pétrodollars arabes) c’est combien des leaders religieux non-musulmans, tels le Dalaï Lama, des professeurs et des exégètes impliqués dans des programmes d’études religieuses contribuent à promouvoir l’islamisme auprès des Occidentaux.
Lebuis a bien raison quand il fait remarquer que ces activités interreligieuses visent d’abord et avant tout « à amener les leaders religieux non-musulmans à répéter les mantras des Frères Musulmans ».
La vedette de la conférence de Montréal sera Tariq Ramadan, l’idéologue islamiste par excellence et le petit-fils de Hassan al-Banna, le fondateur égyptien des Frères Musulmans. Les Frères Musulmans connaissent présentement beaucoup de succès avec leur programme d’implantation de la charia en Égypte.
Au lieu que les universités, les églises et les grands médias éduquent les Occidentaux sur la nature fasciste des Frères Musulmans et le double discours de ses propagandistes tel Ramadan (…), ils se comportent comme les agents de relations publiques des islamistes et de l’islamisme, la cause du retard du monde arabo-musulman et ce qui explique que sa civilisation soit un désastre.
Dix ans après le 11 septembre, les poissons peuvent bien être en train de festoyer avec les restes d’Oussama ben Laden, ses idées n’en sont pas moins devenues acceptées. On cherche même à les accommoder en Occident.
Références supplémentaires:
Joanne Marcotte relate les propos de Salim Mansur sur le mensonge multiculturaliste 14 septembre 2011
Dossier – Deuxième conférence sur les religions du monde (Montréal) 07 Septembre 2011