L’imam Sayyed Nabil Abbas se joint à la ministre Rona Ambrose lors d’une conférence de presse contre les crimes d’honneur

Adresse originale : http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2010/07/20100715-185008.html

Référence : TVA Nouvelles, 15 juillet 2010

Titre original : Justice – Ambrose dénonce les crimes d’honneur

La ministre fédérale de la Condition féminine Rona Ambrose a profité de son passage à Montréal jeudi pour inviter les leaders des communautés d’immigrants à dénoncer les crimes d’honneur.

«Il n’y a pas d’honneur dans la violence contre les femmes», a décrié la ministre.

Certains représentants des communautés culturelles étaient sur place pour appuyer les propos de la ministre. «On ne peut justifier un crime, la violence au nom de la religion, a tranché l’imam Sayed Nabil Abbas. Un crime est un crime.»

Rona Ambrose exclut pour l’instant l’option d’amender le Code criminel pour imposer des peines plus sévères pour ce genre de crime. «Nous étudions plusieurs options», s’est-elle contentée de déclarer à ce sujet.

Le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu croit pour sa part que le crime d’honneur constitue un facteur aggravant. «Si, trop souvent, en disant que c’est un crime d’honneur, ils s’en sortent comme un meurtre au deuxième degré et après 4-5 ans, ils sont mis en liberté, je vais faire une réflexion à ce niveau-là: est-ce que ça devrait être automatiquement un meurtre au premier degré?», s’est-il demandé.

Les crimes d’honneur ont fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers mois au Canada. En juin 2009, quatre femmes ont été retrouvées mortes dans l’écluse de Kingston. Le père de la famille les aurait tuées, car il n’acceptait pas le futur mariage de son aînée.

Du côté du Québec, il y a environ un mois, une immigrante de 19 ans a été poignardée par sa mère après ne pas être rentrée coucher un soir.

L’ONU dénombre 5000 crimes d’honneur par année à travers la planète.