J’ai réfléchi, et eureka! j’ai trouvé le coupable!
Mouammar Kadhafi refait parler de lui. Le numéro un libyen a accusé ce mardi des “forces étrangères”, dont Israël, d’alimenter le conflit au Darfour dans l’ouest du Soudan. Il appelle aussi à “l’arrêt des poursuites” de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président Omar el-Béchir.
“Ce n’est pas un secret quand nous annonçons avoir découvert des preuves sans équivoque que le problème du Darfour est alimenté par des forces étrangères”, a-t-il déclaré.
Le colonel Kadhafi, élu début février président de l’Union africaine pour un an, a cité explicitement Israël, affirmant que des “dirigeants importants de la rébellion (soudanaise) ont ouvert des bureaux à Tel-Aviv et se réunissent avec l’armée” israélienne. “Si Tel-Aviv par exemple est derrière le Darfour, pourquoi alors demander des comptes à Béchir ou au gouvernement soudanais”, s’est demandé le numéro un libyen qui s’exprimait lors d’un Forum de coopération entre l’Organisation de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Afrique.
“La CPI, les Nations unies et la communauté internationale doivent se tourner vers cette partie qui est derrière ce conflit dramatique”, a-t-il encore dit.
Il a appelé à “l’arrêt de toutes les poursuites contre le Soudan” et à se tourner vers “la partie qui a transformé une banale histoire de chameau entre deux tribus en une affaire internationale”.
La CPI a annoncé lundi qu’elle rendrait le 4 mars sa décision, très attendue, d’émettre ou non un mandat d’arrêt contre le président soudanais pour son rôle présumé dans les violences au Darfour, vaste région de l’ouest du Soudan en proie à la guerre civile depuis 2003. Le conflit au Darfour a fait, selon l’ONU 300.000 morts et entraîné le déplacement de 2,7 millions de personnes. Khartoum chiffre à 10.000 le nombre de morts liés aux combats.
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