Original English version archived on WND commentary: http://www.wnd.com/2013/07/in-defense-of-profiling/
Auteur : Walter Williams
Référence : The Tampa Tribune, 24 juillet 2013, p. 15
Traduction française de Point de Bascule
Original title: So you have a problem with profiling? Think again
(EXTRAIT) “Nous pouvons considérer le profilage comme une méthode qui permet d’économiser sur les coûts de renseignements en utilisant des caractéristiques facilement observables comme indicateurs ou indices d’autres caractéristiques plus difficiles ou plus coûteuses à déterminer. Supposons, par exemple, que vous cherchiez à embaucher des personnes pour décharger à la main des camions qui contiennent de la marchandise lourde. Je suppose que la plupart des gens utiliseront le sexe comme un indicateur de force physique et choisiront les hommes plutôt que les femmes. On pourrait appeler ça du profilage sexuel. Évidemment, si vous considériez que les hommes et les femmes sont de force égale, vous embaucheriez au hasard.
Vous pouvez dire : «Le profilage est injuste et les individus devraient être jugés individuellement». Appliquer ce principe systématiquement mène à des situations ridicules. Supposons que la police cherche à attraper un criminel qui vient tout juste de violer une femme dans un parc de la ville. Désirez-vous qu’elle recoure au profilage sexuel (c’est-à-dire qu’elle arrête seulement les hommes) ou devrait-elle arrêter tout le monde, sans égard au sexe? Je gage que la plupart des gens considéreront que la deuxième option est stupide. Pourtant, on fait face à une situation de ce genre avec le gouvernement (des États-Unis). 96% des terroristes recherchés par le FBI sont musulmans et la plupart des attentats terroristes ont été commis aux États-Unis par des jeunes hommes musulmans. Malgré cela, les responsables de la sécurité aérienne (des États-Unis) se comportent comme si chaque personne qui désire prendre l’avion présentait le même niveau de risque. Voilà pourquoi, ils fouillent, apeurent et ennuient des jeunes de cinq ans et des personnes âgées.
Chez des groupes raciaux et ethniques particuliers l’incidence de certaines maladies – avec la mortalité qui s’ensuit – est plus élevée que la moyenne nationale. Les Indiens Pima de l’Arizona ont le plus haut taux de diabète au monde. Les hommes noirs ont le plus haut taux de cancer de la prostate aux États-Unis. Les probabilités que les hommes noirs meurent d’une crise cardiaque sont 30% plus élevées que chez les hommes blancs. Les femmes originaires du Laos, de Samoa et du Vietnam ont le plus haut taux de cancer du col de l’utérus aux États-Unis.
Que ce soit la génétique, l’environnement ou quelque autre facteur qui explique ces corrélations entre la race et l’incidence de certaines maladies, il est indéniable que ces corrélations existent. Cela signifie qu’une caractéristique physique facilement observable comme la race ou l’ethnicité peut être utilisée comme un indice d’une plus grande probabilité d’existence d’une autre caractéristique plus difficile à observer comme le cancer de la prostate, les problèmes cardiaques, le diabète ou le cancer du col de l’utérus. Le simple fait pour un médecin de connaître la race ou l’ethnicité de son patient lui permettra de mieux déterminer les tests de dépistage dont il a besoin. Je me demande combien de personnes se plaindront d’un médecin qui a établi une corrélation entre la race et une probabilité plus élevée d’apparition d’une maladie?
Dans un certain nombre de villes, il y a eu des accusations de racisme parce que des chauffeurs de taxi ont refusé de transporter des clients noirs. En sachant simplement qu’un chauffeur a refusé des passagers noirs, on ne peut pas conclure que sa décision était motivée par des préférences raciales. Dès 1999, la commissaire responsable de l’industrie du taxi à Washington (D.C.), Sandra Seagars, elle-même une femme noire, a publié un communiqué incitant les chauffeurs de taxi de la ville, majoritairement noirs, à refuser les passagers qui «ont l’air dangereux». Elle a décrit le client «à l’air dangereux» typique comme «un jeune homme noir dont la queue de chemise dépasse le manteau, qui porte des pantalons amples (baggy pants) si bas qu’ils laissent paraître ses sous-vêtements et qui a des souliers de tennis non lacés.
Y en a-t-il qui vont argumenter qu’un chauffeur de taxi noir qui refuse des clients noirs est raciste? Une personne de race noire respectueuse des lois qui se fait refuser un taxi peut légitimement être en colère mais vers qui devrait se diriger sa colère? Vers le chauffeur de taxi qui tente de protéger sa vie ou vers ceux qui sèment la peur en volant et en agressant les chauffeurs de taxi?”