Les Suisses font interdire la construction de minarets
Source: Le Progrès.fr, le 30 novembre 2009
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Les commentateurs ont unanimement qualifié ce résultat d’« immense surprise » contredisant les sondages qui prédisaient durant la campagne un rejet de la proposition de la droite populiste par 53 % des votants. Or, sur les 26 cantons de la Confédération helvétique, seuls quatre cantons (Bâle-ville et les cantons francophones de Genève, Vaud et Neuchâtel) ont rejeté la proposition soutenue par le parti UDC de la droite populiste et le petit parti chrétien de droite UDF.
Malgré un front commun du gouvernement, des autres partis et des représentants de toutes les communautés religieuses présentes en Suisse, l’UDC a donc réussi à convaincre.
Il avait martelé qu’il ne s’agissait pas de priver les musulmans de lieux de culte mais de refuser les minarets comme « symbole apparent d’une revendication politico-religieuse du pouvoir, qui remet en cause les droits fondamentaux». Pour l’emporter, les partisans de l’interdiction n’ont pas fait dans la nuance, avec des affiches représentant une femme complètement voilée par une burqa devant le drapeau suisse couvert de minarets, dont la silhouette stylisée évoquait des missiles. Déclarant « assumer » le résultat, Yvan Perrin, vice-président de l’UDC, a reconnu qu’« un mouvement d’humeur des pays musulmans est possible ».
Ce vote est « l’expression de certaines craintes au sein de la population au sujet des courants islamistes extrémistes » qu’il faut « prendre au sérieux », a déclaré la ministre de la police et de la justice Eveline Widmer-Schlumpf, une transfuge de l’UDC qui s’était opposée à l’interdiction. Le parti des Verts envisage, lui, un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg pour violation de la liberté religieuse.
Suisse/minarets : le FN satisfait
Source: Le Figaro, 29 novembre 2009
La vice-présidente du Front national français (FN, extrême-droite), Marine Le Pen, s’est félicitée du résultat du référendum interdisant la construction de minarets en Suisse, demandant aux « élites de cesser de nier les aspirations et craintes des peuples européens ».
Les Suisses ont décidé dimanche par référendum à une très large majorité (57,5% des votants) d’interdire la construction de minarets. « A une très franche majorité, les Suisses viennent de faire mentir les sondages, en refusant massivement l’édification de minarets en Suisse », s’est réjouie Mme le Pen dans un communiqué.
Les sondages prédisaient durant la campagne un rejet de la proposition de la droite populiste par 53% des votants. La responsable frontiste a relevé qu’en « Suisse, comme en France, les +élites+ étaient pourtant massivement pour».
« Ces +élites+ doivent cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens qui, sans s’opposer à la liberté religieuse, rejettent les signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation” », a-t-elle poursuivi. « Au moment où Nicolas Sarkozy réduit, sur ces sujets, son action à un électoralisme cynique », elle a appelé « les Français qui n’ont pas la chance de pouvoir s’exprimer par référendum à le faire, massivement, lors des élections régionales de mars prochain ».
Minarets interdits en Suisse: réactions politiques favorables en Italie
ROME, 29 nov 2009 (AFP) –
Source: LaCroix.com, le 29 novembre 2009
Plusieurs hommes politiques italiens, dont un ministre et un président de région, ont réagi favorablement dimanche au résultat du référendum interdisant la construction de minarets en Suisse, qualifié de « leçon de démocratie ». « La Suisse nous envoie un signal clair : oui aux clochers, non aux minarets », a déclaré le ministre de la Simplification administrative Roberto Calderoli (Ligue du Nord, parti populiste anti-immigrés) à l’agence de presse italienne Ansa.
« Ce qui semble ressortir du choix du peuple suisse est d’une part le respect de la liberté de religion, de l’autre la nécessité de mettre un frein aux aspects politiques et de propagande liés à l’islam », a-t-il estimé. Cela “devrait nous faire réfléchir”, a-t-il conclu.
De son côté, Riccardo De Corato, député du Peuple de la liberté (droite, parti de Silvio Berlusconi) et maire-adjoint de Milan, a estimé que « la très démocratique Suisse a donné aujourd’hui une leçon à l’Italie, en particulier aux militants de gauche qui, si une initiative de ce genre avait eu lieu en Italie, auraient monté des barricades et crié au scandale ».
L’eurodéputé de la Ligue du Nord Matteo Salvini a également évoqué « une grande leçon de démocratie de la part de la Suisse ». « Malheureusement en Italie on ne consulte pas le peuple pour savoir ce qu’il pense des mosquées et des centres islamiques », a-t-il dit à l’Ansa.
« Je suis satisfait du +non+ contre les minarets en Suisse», a également affirmé le président de la région Veneto (Vénétie, nord)”, Giancarlo Galan. Moi aussi “j’aurais voté cent fois +non+”, a-t-il précisé.
Les Suisses ont décidé dimanche par référendum à une très large majorité (57,5% des votants) d’interdire la construction de minarets.
Les minarets interdits en Suisse par votation populaire: le choc!
Source: France Info – 29 novembre 2009
Le résultat de la votation est sans appel: 57,5% des votants helvétiques ont approuvé l’interdiction de construire de nouveaux minarets, comme le proposait la droite populiste.
Un résultat qui contredit les sondages, fait “honte” à l’intelligentsia suisse et laisse pantois ses voisins européens, notamment la France…
« La Suisse vient de virer à l’extrême droite »: réaction du sociologue helvétique Jean Ziegler, invité de France Invité. “C’est une insulte totale pour les musulmans qui vivent paisiblement en Suisse […] C’est quelque chose qui me fait honte”.
La Suisse ne veut plus de minarets A 57%, les électeurs suisses ont voté leur interdiction.
Source: Metrofrance.com, le 29 novembre 2009
“La construction de minarets est désormais interdite en Suisse.” L’annonce officielle est tombée ce dimanche après-midi, quatre heures à peine après que les citoyens helvétiques se sont prononcés, à 57,5%, contre les tours qui ornent les lieux de culte musulmans.
Ce vote a constitué une immense surprise pour les commentateurs. Durant la campagne, les sondages laissaient en effet présager un résultat inverse. Par ailleurs, la quasi-totalité des partis, des milieux d’affaires et des représentants des communautés religieuses présentes en Suisse avaient fait front commun contre cette interdiction.
Ce vote est donc une victoire pour l’Union démocratique du centre (UDC), le parti de la droite populiste à l’origine du référendum. L’UDC a réussi à convaincre qu’il ne s’agissait pas de priver les musulmans de lieux de culte mais de refuser les minarets comme “symbole d’une revendication politico-religieuse du pouvoir”.Il avait créé la polémique, pendant la campagne, en utilisant des affiches couvertes de minarets ressemblant à des missiles. Ce dimanche, les Verts ont annoncé envisager un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme pour violation de la liberté religieuse.
En attendant, l’interdiction doit être inscrite dans la Constitution suisse. Un texte dont le préambule proclame l’esprit d'”ouverture au monde” du peuple suisse… “au nom de Dieu tout-puissant”.