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Les musulmans américains dans le commerce d’alcool

By Point de Bascule | on July 29, 2010 |

Les musulmans américains dans le commerce d’alcool
Par Daniel Pipes
Le 20 juin 2010
Version originale anglaise: American Muslims in the Liquor Business
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Dans une étude anthropologique, The Arabs Moslems, in the United States ; Religion and Assimilation (les musulmans arabes aux Etats-Unis: religion et assimilation) (New Haven, Connecticut: College & University Press, 1966), Abdo A. Elkholy présente une recherche sur le terrain réalisée en 1959 dans deux communautés musulmanes, à Toledo, [dans l’Etat d’]Ohio et à Détroit. Le livre contient un aperçu très précieux de l’islam aux Etats-Unis, juste avant que la loi sur l’immigration ne soit révisée en 1965, conduisant à changer définitivement la nature de l’islam américain. Un fait surprenant, qu’Elkholy a découvert, concerne l’implication parfois profonde des musulmans de langue arabe dans le commerce de l’alcool. En effet, les musulmans ont été attirés à Toledo

par le commerce de l’alcool dans lequel une famille musulmane se serait, dit-on, lancée. Cette famille fit venir des parents d’autres Etats [américains] et les employa à satisfaire l’expansion des affaires, assurant un profit maximum à un coût minimal en ce qui concerne le paiement des salaires. Mais ces parents qui avaient le sens des affaires ont très vite réalisé des bénéfices nets intéressants, et donc ils ont étendu leurs activités dans le sens du même travail, aidés par la première famille. Les proches en ont amené d’autres avec eux pour commencer le même déroulement des choses; les nouvelles se sont répandues, et en moins de vingt ans, les musulmans possédaient 127 des 420 bars de la ville, soit environ 30 pour cent, en plus de magasins de vente d’alcool et spiritueux, de commerces et de restaurants avec licence de débit de boissons alcoolisées. Certains musulmans aujourd’hui ont deux ou trois bars. Beaucoup sont à la retraite, mais ils conservent les bars, soit en les gérant par l’intermédiaire de travailleurs embauchés pour un temps ou en les sous-louant avec réserve de la propriété de la licence. Certains ayant des professions de haut standing se complaisent également à posséder un bar, embauchent de l’aide, et consacrent leurs heures de loisir au commerce.

Tout le monde sait qu’à Toledo, et dans les environs de Toledo, le commerce d’alcool de la ville est le monopole quasi exclusif des musulmans qui ont effectivement démarré cette mode par hasard, et ils ont continué par goût du profit, du fait de la force de cohésion des relations, et aussi par l’envie naturelle parmi les parents d’imiter les membres qui avaient réussi. Le coût d’une licence pour vendre de l’alcool a augmenté au cours des dix dernières années, passant de 600 $ à 20.000 $ et plus au marché noir. Une des personnes interrogées a déclaré: «l’alcool est le commerce le plus rentable que nous ayons jamais connu. Il n’y a aucune perte ou gâchis par la contamination. Pour vous donner juste un exemple, l’an dernier, j’ai vendu mon whisky de restaurant pour 11.000 $. Le bénéfice net a été de 9.000 dollars. ” (P. 18)

À un moment donné à Toledo, relate t-il, plus de la moitié des hommes musulmans était propriétaire d’un bar ou d’un restaurant, et une communauté qui s’élève à seulement un tiers de 1 pour cent de la population de la ville possédait plus de 30 pour cent de ses bars. En d’autres termes, l’élégante mosquée de cette ville, est peut-être la seule mosquée au monde construite principalement à partir des profits des ventes de boissons alcoolisées. Elkholy tire deux conclusions sur la structure des professions à Toledo :

Tout d’abord, l’assimilation elle-même mène à la possibilité de certains modèles de métiers. Les Musulmans de Toledo n’auraient pas osé choisir le commerce de l’alcool, traditionnellement condamné, s’ils n’avaient pas assimilé les nouvelles valeurs et ne s’étaient pas adaptés à la culture américaine. Cela conduit au deuxième point important: la sélectivité. Les membres qui sont venus à Toledo étaient des groupes choisis parmi les musulmans arabes qui avaient été dispersés à travers les États-Unis. Sélectivité signifie ici que le commerce de l’alcool a attiré à Toledo une classe spéciale de musulmans – ceux qui cinquante ans plus tard, se sont caractérisés par leur empressement à sacrifier certaines valeurs traditionnelles. (P. 140)

Comment ce modèle étrange a-t-il surgi ? Elkholy explique que «Il est arrivé que l’un des premiers « colons» « est tombé dans cette affaire par hasard, “comme il dit, et il a trouvé que c’était rentable.” Voici ma théorie, qui laisse moins de place au hasard: Dans les premières années d’immigration du Moyen-Orient aux États-Unis, entre 1880 et 1924, les immigrés chrétiens étaient plus nombreux que les musulmans dans une proportion de dix contre un, ou plus. Les Chrétiens au Moyen-Orient sont sans commune mesure dans le commerce de l’alcool, aussi ont-ils été attirés spontanément vers cette cette branche en arrivant aux Etats-Unis. Les Musulmans immigrés allaient souvent travailler pour leurs compatriotes arabophones, et il s’avérait que ces derniers souvent vendaient des boissons alcoolisées. Ils apprenaient le métier là-bas, puis ils ouvraient leurs propres magasins. Cette explication contredit la réponse naïve citée ci-dessus, qu’il « est tombé dans cette affaire par hasard.”

Malgré les nombreux changements dans l’Islam américain au cours des 50 dernières années, ce modèle de participation disproportionnée des musulmans dans la vente d’alcool et d’autres articles haram [défendus par la religion] persiste toujours, Manya A. Brachear rapporte dans le Chicago Tribune

C’est prescrit par sa foi islamique de prier cinq fois par jour, [aussi]Mazen Materieh se prosterne souvent sur l’un des tapis de prière au sous-sol de sa petite épicerie.. Quand il a terminé, il retourne à son perchoir derrière le comptoir, où il vend de l’alcool, des billets de loterie et de peaux de porc – le tout interdit par le Coran et le prophète Mahomet. “Je ne suis pas en train de justifier ce que je fais. Je sais que c’est mal”, a déclaré Materieh, 52 ans, de Orland Park. «Je suis une personne honnête. Je n’aime pas être un homme hypocrite.

Le conflit [que connaît] Materieh est courant dans les petites épiceries partout dans la zone sud de Chicago. D’une part, les propriétaires de magasins ne peuvent pas joindre les deux bouts sans avoir à vendre ce que les clients demandent. D’autre part, la consommation ou le profit provenant de produits interdits par leur foi est considéré comme un péché. Qui plus est, les voisins blâment les magasins pour perpétuer la violence, la toxicomanie et l’obésité dans les quartiers à faible revenu.

Commentaire: Ce microcosme de l’expérience musulmane aux États-Unis symbolise les changements vastes et fascinants que subit l’islam dans un environnement radicalement nouveau, caractérisé au fond principalement par l’état laissant les gens tranquilles sur le plan religieux.

 

 

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