Un article à faire dresser les cheveux sur la tête qui explore les liens entre le financement saoudien de Centres universitaires voués au dialogue interreligieux, et le rôle de conseiller pédagogique que jouent ces Centres dans la définition du curriculum d’écoles publiques, la formation des enseignants, la production de matériel pédagogique et la conception d’ateliers de «sensibilisation». Ou comment se dissémine l’islam radical haineux pendant que le gouvernement dort au volant.
Cet article analyse le cas de l’Université Georgetown dont le Center for Muslim-Christian Understanding a bénéficié d’une généreuse dotation du prince saoudien Alwaleed bin Talal. Il ne faut pas penser que nos universités canadiennes, et leurs chaires de recherche sur le Moyen-Orient, sont à l’abri de telles influences.
Traduction de: Georgetown U’s Wahhabi Front, par Patrick Poole, Front Page magazine, le 22 février 2008
En décembre 2005, l’Université de Georgetown a annoncé la réception d’un don de 20 millions de dollars par le prince saoudien Alwaleed bin Talal pour doter l’institution d’un Center for Muslim-Christian Understanding, au nom duquel le Centre a été renommé. Le directeur du Centre, John Esposito, est connu pour sa vigoureuse apologétique de l’extrémisme islamique; il est l’auteur de plusieurs livres datant d’avant l’annonce de la dotation qui nient l’influence mondiale de l’idéologie islamiste extrémiste.
Sous la supervision d’Esposito, le Centre a également développé des liens douteux avec des particuliers et des organisations directement impliqués dans le terrorisme islamique. Un exemple de ces liens est la conférence conjointe tenue par le Centre avec la United Association for Studies and Research (UASR) en juillet 2000. À cette époque, UASR avait depuis longtemps été identifiée comme étant le commandement politique du HAMAS aux États-Unis, et le coprésident de cette conférence avec Esposito était Ahmed Yousef, alors directeur exécutif de UASR, qui a fui le pays en 2005 pour éviter les poursuites et sert actuellement de porte-parole à l’organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza.
En raison du financement saoudien et des liens avec le terrorisme, le Rep Frank Wolf a écrit une lettre la semaine dernière au président de Georgetown, John DeGioia, exprimant ses préoccupations comme ancien étudiant de l’université sur les activités du Center for Muslim-Christian Understanding et l’absence apparente de critique ou de discussion par le Centre quant aux atteintes aux droits humains et au déni de la liberté religieuse par le régime saoudien. Un article de Steven Emerson dans le Investigative Project rapportant le contenu de la lettre du Rep. Wolf a également noté le long historique d’Esposito à la défense de l’islam radical et son soutien vocal et sa louange de son « bon ami », le leader condamné du djihadisme islamique palestinien Sami Al-Arian.
En fait, il y a beaucoup plus matière à inquiétude pour le Rep Wolf et les anciens étudiants de Georgetown. Depuis le don du prince Alwaleed, le Centre de Georgetown sous la direction d’Esposito est devenu un havre pour les universitaires liés aux Frères musulmans et aux représentants rémunérés du régime saoudien wahhabite. Deux individus qui ont récemment été nommés à des postes au sein du Centre, Susan Douglass et Hadia Moubarak, ont été actives dans des positions de leadership auprès d’organisations connues pour servir de façade à l’internationale des Frères musulmans – organisations identifiées comme telles dans des documents judiciaires du ministère de la Justice. Douglas, qui a en outre été une employée de longue date payée par le régime saoudien (voir ci-dessous) est citée comme conseiller pédagogique pour le Centre, et Moubarak est identifiée comme chercheur principal pour le Centre. Un troisième membre du personnel est Abdullah Al-Arian, le fils aîné et porte-parole de la famille de Sami Al-Arian; il est répertorié en tant que chercheur pour l’organisation.
Le fait que Susan Douglass soit membre du personnel du Centre devrait être particulièrement préoccupant. Comme le journaliste d’enquête Paul Sperry a observé dans un article en 2004, Douglass a longtemps été instructeur à l’Académie islamique saoudienne à Alexandria, Viginie – une institution financée par le gouvernement saoudien qui a été décrite par certains médias comme «Terror High».
Un gradué récent, Ahmed Omar Abu Ali, a été reconnu coupable en 2005 de s’être joint à Al-Qaïda et de complot pour assassiner le président Bush. Deux autres anciens étudiants ont également été reconnus coupables de complots en vue d’attaques terroristes. Comme le sénateur Chuck Schumer a observé en 2005 dans une lettre à l’ambassadeur saoudien d’alors, le Prince Bandar, concernant le dossier troublant de l’école, l’ancien contrôleur de l’école, Elbarasse Ismail, est un opérateur connu du HAMAS et un ancien adjoint au chef terroriste désigné du HAMAS Mousa Abu Marzook. Et il y a seulement quelques mois, le Washington Post rapportait que la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a demandé au Département d’État américain de fermer l’école parce qu’elle représentait un danger pour le pays en raison de sa promotion ouverte de la haine et du fanatisme religieux saoudien dans son programme d’études. Un article publié en première page en 2004 décrit la façon dont les enfants de l’école «apprennent dans leurs classes d’études islamiques à partir de manuels qui disent que le Jour du Jugement ne peut pas venir avant que Jésus-Christ ne revienne sur terre, brise la croix et convertisse tout le monde à l’islam, et avant que les Musulmans ne commencent à attaquer les Juifs».
Pendant son mandat à l’Académie islamique saoudienne, Douglass a fait publier une série de manuels par l’Institut international de la Pensée islamique (IIIT), une organisation ayant fait l’objet d’une descente par les autorités fédérales enquêtant sur le financement de la terreur dans le cadre de l’Opération Greenquest. Le Washington Post a rapporté en 2004 comment IIIT a été fondé avec l’argent d’agents des Frères musulmans et le réseau de financement du terrorisme saoudien. Peut-être est-ce une coïncidence, mais le «bon ami» d’Esposito, Sami Al-Arian, a été accusé d’outrage au tribunal pour avoir refusé de témoigner au sujet des liens de son opération de financement du terrorisme avec l’IIIT. Al-Arian avait d’abord affirmé qu’il n’y avait rien sur quoi témoigner, mais a ensuite changé son histoire pour dire que témoigner mettrait sa vie en grave danger (ses avocats n’ont pas encore expliqué comment témoigner au sujet de rien mettrait sa vie en danger).
Mais peut-être le point le plus important concernant le travail antérieur de Susan Douglass est son rôle de chercheur principal et d’examinateur des manuels scolaires pour le Conseil islamique sur l’éducation (CIE), qui a fait pression sur les éditeurs de manuels scolaires américains pour qu’ils révisent leurs programmes respectifs afin de promouvoir une vue extrémiste et révisionniste de l’islam. Un campagne du CIE destinée aux éditeurs Houghton Mifflin a abouti à un certain nombre de modifications à leurs programmes scolaires publics, y compris la promotion ouverte de l’Islam et l’exigence que les étudiants participent à des activités de culte islamique. Gilbert Sewall de l’American Textbook Council a documenté les changements de manuels résultant de la campagne du CIE, et les modifications apportées aux manuels scolaires sous la direction du CIE ont été critiquées par l’ancien Secrétaire de l’Education William Bennett. Selon une estimation qui a été publiée, Douglass et CIE ont également formé plus de 8000 enseignants de l’école publique.
C’est précisément son rôle de «conseiller pédagogique» au Centre de Georgetown qui devrait susciter des préoccupations. Comme l’a fait remarquer Stanley Kurtz en juillet dernier, Georgetown est l’une des quelques universités qui reçoivent de l’argent du gouvernement fédéral dans le cadre du titre VI de la Loi sur l’enseignement supérieur pour les centres d’études du Moyen-Orient en vue de développer un curriculum sur le Moyen-Orient qui soit approuvé pour les classes K-12. Ce programme a été utilisé par les Saoudiens pour contourner la supervision pédagogique. Kurtz décrit comment cela fonctionne:
Le gouvernement des États-Unis donne de l’argent – et un sceau d’approbation fédérale – au Middle East Studies Centre d’une université. Ce centre offre un curriculum des études du Moyen-Orient approuvé par le gouvernement pour le personnel enseignant des écoles K-12 des États-Unis. Mais en fait, ce curriculum a été acheté et payé par les Saoudiens, qui pourraient même avoir formé le personnel de l’université qui opère le programme de sensibilisation de l’université. Pendant ce temps, le gouvernement américain est endormi au volant – ne payant guère d’attention à la façon dont ses programmes de sensibilisation du public mandatés par le gouvernement fédéral fonctionnent réellement. Sans jamais s’en rendre compte, les contribuables américains finissent donc par subventionner – et fournir l’approbation officielle du gouvernement fédéral – sur le matériel éducatif sur le Moyen-Orient pour les écoles K-12 qui a été créé sous les auspices saoudites. Jeu, échec et mat: Saoudiens.
Avec un effort dirigé par les Saoudiens pour influencer les attitudes américaines en exerçant son influence sur les curriculum scolaires dans le cadre de ce programme, il n’est guère surprenant que le Centre Esposito financé par les saoudiens créeraient soudainement un poste de «conseiller pédagogique» directement impliqué dans cet effort. Il n’est pas non plus surprenant que les Saoudiens se tournent vers l’un des leurs – Susan Douglass – une ancienne employée de longue date du régime saoudien en matière d’enseignement – pour superviser les efforts d’éducation à Georgetown.
Ensuite il y a Hadia Moubarak, la « chercheur » du Centre. Non seulement Moubarak est l’ancienne présidente de la Muslim Student Association (MSA), mais elle est aussi un ancien membre du conseil national du Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR). Les deux organisations ont été recensées l’année dernière par le ministère de la Justice comme co-conspirateurs non accusés et comme des organisations de façade pour l’internationale des Frères musulmans dans le procès sur le financement du terrorisme du Holy Land Foundation.
Les opinions extrémistes de Mme Moubarak peuvent être vues dans son attaque contre Stephen Schwartz – un dirigeant musulman modéré et le directeur du Centre islamique pour le pluralisme – pour sa critique du wahhabisme saoudien et des Frères musulmans. Mme Moubarak a été citée dans un article paru dans le magazine Church Executive comme disant au sujet de M. Schwartz qu’il a conservé une «profonde haine de l’islam», en dépit des croyances islamiques de ce dernier et de son rôle de leadership dans la communauté musulmane américaine. Schwartz a répondu dans un article en notant les multiples liens de Moubarak et son implication avec MSA et CAIR, parties de ce que son organisme a identifié comme étant des éléments clés du «lobby wahhabite» opérant aux États-Unis. Il conclut:
Le véritable message de Mme Moubarak est le spin wahhabite classique sur l’islam. C’est-à-dire, une seule interprétation de la religion est acceptable, celle qui est propagée par les Saoudiens, et toute personne qui n’est pas d’accord avec la doctrine wahhabite est un ennemi à attaquer. Avec des résultats terribles, cette vision de l’Islam qui nie sa diversité interne vitale en est venue à dominer les musulmans ainsi que les non musulmans soi-disant experts de l’islam aux Etats-Unis.
Dernier point, mais non des moindres, l’un des personnages notables sur le répertoire des employés du Georgetown’s Center for Muslim-Christian Understanding est Abdullah Al-Arian, le fils aîné de Sami Al-Arian, dirigeant du Jihad islamique palestinien condamné et collecteur de fonds. L’oncle d’Abdullah, Mazen Al-Najjar, a également été détenu pendant trois ans au cours de l’administration Clinton, puis déporté des États-Unis pour ses liens présumés avec le terrorisme.
Ces dernières années, Al-Arian s’est fait le porte-parole en chef de la famille pour défendre l’innocence de son père malgré le plaidoyer de culpabilité enregistré par son père pour conspiration en vue de soutenir matériellement une organisation terroriste. Pendant le procès de son père, Abdullah et sa sœur ont comparu comme témoins du caractère de leur père, affirmant qu’ils n’ont jamais entendu leur père parler du Jihad islamique palestinien. Apparemment, ils n’avaient jamais vu les vidéos utilisés par leur père pour la collecte de fonds pour le Jihad islamique, maudissant les États-Unis pour son soutien à Israël, ou étant présenté par d’autres comme le chef du Djihad islamique lors d’événements de collecte de fonds. Au cours de son témoignage au tribunal, le procureur a interrogé Abdullah au sujet de sa propre sympathie pour le Hezbollah et le régime iranien, qui est le principal bailleur de fonds du Djihad islamique.
Abdullah a lui-même fait les nouvelles nationales en juillet 2001 quand il a été retiré d’une réunion au Old Executive Office Building par les services secrets, comme l’a rapporté le New York Times. Mais plus récemment, il a été semi-célèbre pour sa promotion internationale du récent « documentaire » produit et réalisé par des norvégiens, « USA vs. Al-Arian », dans lequel lui et sa famille occupent une place importante. Le documentaire proclame l’innocence de Sami Al-Arian et dépeint Al-Arian et sa famille comme des martyrs de la liberté et des victimes des procès américain injustes contre le terrorisme (en dépit du plaidoyer de culpabilité volontaire d’Al-Arian), un récit qu’Abdullah lui-même a ouvertement promu.
Un article récent portant sur une première spéciale du film parrainé par CAIR cite le plus jeune Al-Arian réfléchissant sur la déportation prochaine de son père et la difficulté de trouver un pays qui acceptera de le prendre. «C’est un triste jour quand vous devez quitter les États-Unis pour être libre», dit Abdullah.
Confirmant la maxime d’affaires que «le personnel est la politique», nous pouvons facilement voir les vues extrémistes et l’interprétation étroite de l’islam promues par John Esposito et le Georgetown Center à travers ces trois membres du personnel. Sous la direction d’Esposito et depuis la dotation de capital par le prince Alwaleed bin Talal, le Centre de Georgetown est devenu un front actif pour les Frères musulmans et le régime wahhabite saoudien, qui a montré à maintes reprises son engagement international à utiliser ses importantes ressources financières pour gagner l’accès et le contrôle d’établissements privés respectables pour ses propres fins douteuses. (Soit dit en passant, je n’ai pas abordé la question ici d’autres universitaires à Georgetown qui sont financés par des groupes liés à la terreur, comme IIIT).
Si le Rep Wolf ou le président de Georgetown, DiGioia, veulent savoir ce qui se passe à la Georgetown Center for Muslim-Christian Understanding et la version de l’islam dont ils font la promotion, ils n’ont pas à chercher bien loin s’ils ont la volonté de chercher.
Source: Georgetown U’s Wahhabi Front, par Patrick Poole, Front Page magazine, le 22 février 2008
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