Dans son mémoire présenté à la Commission Bouchard-Taylor, les Coptes dénoncent les éléments extrémistes dans la communauté musulmane. « C’est un cancer qui est en train de se répandre dans la communauté. Ils agissent non pas comme un groupe islamiste, ce qu’ils sont vraiment, mais comme observateur canadien des droits humains! On ne peut qu’être estomaqué par la sophistication atteinte de ces groupes. »
Nous reproduisons ici de larges extraits du mémoire présenté devant la Commission Bouchard-Taylor par l’Association de la communauté Copte Orthodoxe du Grand Montréal – la voix des chrétiens d’Égypte au Québec.
Le mémoire est ici :
Les coptes, ou Chrétiens d’Égypte, sont la minorité chrétienne la plus nombreuse (12 millions) dans un pays musulman, à travers le monde. Arrivés au Québec dans les années cinquante, ils sont maintenant près de quarante mille vivant principalement dans la région de Montréal.
Offrir aux citoyens l’occasion de s’exprimer sur les accommodements raisonnables est un exercice social noble qui traduit un haut niveau de démocratie et de respect humain pour lesquels le Québec est cité en exemple dans d’autres pays démocratiques. Ce respect du droit de l’homme est le fruit de luttes sociales et d’une grande maturité mûrie à travers quatre siècles.
Nous nous attendons à ce que la Commission ne se contente point de solutions simplistes dictées par la rectitude politique.
L’obligation d’accommodement n’a rien d’un nouveau phénomène juridique. C’est sous la pulsion d’une surenchère médiatique que la définition de l’accommodement raisonnable a subi une déformation de sens; elle s’est vulgarisée jusqu’à signifier « plier devant des demandes à caractère religieux ». Un ras le bol de tout accommodement en est venu à traduire le « tout permis » de quelques manipulateurs de certaines minorités voulant dicter leur loi à la majorité. Pour cela, ils suivent une stratégie qui consiste à provoquer la victimisation devant tout refus de céder a leurs revendications religieuses; ce qui leur permet de provoquer, chez certains, un sentiment d’injustice et de rallier, du même coup, une partie de l’opinion publique, surtout des jeunes, en faveur des « victimes ».
Ces manipulateurs font partie d’un petit segment minoritaire chez les musulmans vivant à Montréal; une mouvance alimentée aux conflits importés d’ailleurs et qui s’est organisée autour d’un leadership importé d’ailleurs. Ceux qui composent ce segment travaillent depuis longtemps au Canada; à Montréal et à Toronto, en particulier. Ils sont bien alimentés à tout point de vue : financement, mobilisation, structure et stratégies. Ils cherchent à s’imposer par tous les moyens aux communautés musulmanes qui, elles, n’ont pas de voix reconnue pour refléter leurs sentiments et leurs réactions. Ils agissent non pas comme un groupe islamiste, ce qu’ils sont vraiment, mais comme observateur canadien des droits humains! On ne peut qu’être estomaqué par la sophistication atteinte de ces groupes.
Dans certaines mosquées, l’imam est formé à l’étranger, payé par l’étranger, pour promouvoir au Québec et au Canada un islam de l’étranger qui n’a aucun rapport avec la réalité et les contextes proprement québécois et canadiens.
L’immense majorité des musulmans ne se reconnaît pas dans ces imams souvent invités par les médias pour parler au nom des musulmans. Quand on les rencontre, ils vous disent : « Moi, j’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma famille pour fuir l’extrémisme, la violence, le fanatisme et je ne tiens pas à ce que l’on m’associe à ceux qui représentent cela. Il faut dénoncer les éléments extrémistes; c’est un cancer qui est en train de se répandre dans la communauté. »
On ne peut que s’inquiéter des propos auxquels des citoyens musulmans sont exposés dans des lieux de culte ou dans des cercles de réflexion ou d’échange spirituels. Là, se tiennent des discours haineux extrêmement violents à l’endroit de tous les ‘mécréants’; entendez par ‘mécréants’ tous ceux qui ne sont pas musulmans, d’une part, et, d’autre part, les musulmans qui ne pensent pas comme eux. La violence commence là. On la trouve aussi, à titre d’exemple, sur un disque vendu à Montréal et qui fait l’apologie du terrorisme, de la guerre sainte et des attentas suicides. On la trouve également dans des livres mis à la disposition des fidèles musulmans ou vendus à la librairie d’une mosquée, alors qu’ils sont interdits dans certains pays musulmans, parce qu’ils incitent à la violence et au meurtre.
Comble de l’accommodement, on trouve cette violence sur les ondes d’une chaîne de télévision canadienne qui réserve un temps d’antenne à un imam qui, dans ses écrits, a, à plusieurs reprises, appelé à la domination globale de l’islam, désignant les juifs comme des ‘parasites’ et décrit l’holocauste comme une ‘punition divine!’ En juillet dernier, sur les ondes de la chaîne en question, ce personnage s’est permis l’affirmation suivante : « Le jihad (guerre sainte) pour la cause d’Allah peut être fait soit par vos ressources financières ou par votre force physique, .. » Il a fallu les pressions de plusieurs organismes, dont ACCOM, pour déclencher une enquête interne. Bref, la manipulation des médias contribue à renforcer les tendances intégristes, pour l’instant minoritaires, au détriment des tendances plus modérées au sein des communautés musulmanes vivant ici.
ll faut arrêter de fermer les yeux sur ces réalités. Le code pénal canadien contient tout ce qu’il faut pour mettre fin à cette propagation haineuse sous couvert de religion. C’est aux autorités compétentes d’agir en conséquence.
Multiculturalisme! Pléonasme et ghetto
Une terre d’immigrants est une terre de multiculturalisme; c’est une réalité. L’affirmer ne fait qu’ajouter une répétition. Tenir à cette notion comme si c’était une reconnaissance de la diversité des immigrants relève d’un calcul purement politique. Promouvoir le multiculturalisme, c’est faire la promotion de l’esprit de ghetto communautaire; réalité présente à Montréal. C’est plutôt la notion de l’interculturalisme qui doit être véhiculée, dans la société. L’interculturel prône l’action réciproque et l’interaction entre les citoyens de différentes cultures.
Le Québec en 2007
Terre de droit, de justice, de démocratie, de liberté et d’égalité, le Québec est un modèle à suivre, parmi les nations. Plusieurs pays occidentaux étudient ce modèle québécois dans le but de l’appliquer chez eux. Des milliers d’immigrants venant de pays sous régime totalitaire trouvent en cette terre canadienne, un havre de paix et de sécurité qu’ils n’avaient jamais imaginé. Ils bénéficient, dès leur arrivée, de tous les avantages accordés aux québécois, à l’exception de celui du droit de vote.
Lors d’une entrevue pour un emploi, nulle question ne leur est posée sur leur croyance religieuse. Seuls leur savoir, leur compétence et leur expérience sont considérés; et cela contrairement à ce à quoi ils étaient habitués dans leur pays d’origine, surtout s’ils appartenaient à une minorité religieuse.
De quoi alors se plaint-on? Et qui se plaint? Au fond, la mosaïque ethnique qui forme le Québec n’a pas changé. Mais, c’est surtout une infime minorité de musulmans qui, pour elle, le fond du problème, c’est l’exercice de la liberté de religion dans l’espace public, donc collectif. Cet exercice s’inscrit à l’intérieur d’une stratégie, à long terme, dont l’objectif est la domination islamique. Pour cela, elle a recours à plus d’un moyen dont celui de l’affirmation de l’islam par la présence d’un nombre de plus en plus grandissant de pratiquants vrais ou faux, peu importe, sur la place publique. Sauf que, pour invoquer la liberté de religion et demander un accommodement, il faut préalablement faire la preuve que la personne a subi une exclusion ou une préférence qui a eu pour effet de compromettre son droit, et ce, pour un motif protégé par la Charte. L’obligation d’accommodement n’existe que s’il y a un effet discriminatoire lié à des caractéristiques personnelles d’un individu ou d’un groupe d’individus. Les cas de discrimination restent isolés et l’on en trouve dans tous les pays. Le Québec est une société civilisée qui respecte ses minorités.
Dans le cas de la joueuse de soccer : c’était à la fédération de soccer du Québec de se prononcer sur l’interprétation des règlements régissant le code vestimentaire. Que cela devienne un débat de société est révélateur du degré de manipulation malsain des médias.
Le Québec en 2057
Selon une analyse menée par l’Association d’études canadiennes, la population de religion musulmane connaîtra la plus forte augmentation, sur une période de 16 ans à Montréal, passant de 96 200 en 2001 à 227 400 en 2017 : une hausse de 150%. En comparaison, le nombre de catholiques et de protestants ne progressera que de 10%. Ils demeurent toutefois majoritaires.
À contre-courant, le nombre de juifs montréalais diminuera substantiellement, glissant de 92 000 à 76 000 durant la même période.
Si la tendance se maintient, dans 50 ans, la société québécoise catholique serait noyée dans une mer musulmane. De là, l’importance vitale de garder jalousement nos valeurs et de les préserver. La langue française, vu la mer anglophone entourant le Québec, s’est vue protéger par la loi. Il en va de même de notre culture québécoise dont le catholicisme est une pierre angulaire. C’est cet esprit chrétien dont l’enseignement est amour, accueil, aide, pardon, partage, respect de l’autre, etc. qui a formé la conscience collective des Québécois qu’ils soient ou non pratiquants, et qui lui permet aujourd’hui de parler de tolérance. Cet esprit est le bien le plus cher qui doit être transmis de génération en génération; nous devons en être humblement fiers. Le préserver est une obligation qui incombe à la société.
Les expériences vécues dans certains pays européens devraient nous être utiles. La France est aujourd’hui de loin, le premier pays islamique d’Europe avec cinq millions de musulmans, avec des organisations intégristes extrêmement puissantes et bien organisées. En 2010, aux Pays-Bas, selon une étude gouvernementale, les quatre principales villes : Amsterdam, Rotterdam, La Haye et Utrecht, auront une population à majorité musulmane.
Le facteur démographique revêt toute son importance dans un système démocratique. Être de plus en plus nombreux est synonyme de pouvoir de gouverner et de légiférer. Dans un contexte de dénatalité et avec des prévisions démographiques assez faibles, le gouvernement du Québec a l’obligation d’agir sans tarder; il doit se munir des outils nécessaires afin de préserver les valeurs auxquelles tiennent les québécois. Il s’agit là, de la meilleure police d’assurance à remettre à nos enfants et petits-enfants. Il faudra protéger les acquis durement acquis de la majorité; c’est là, la meilleure garantie de protection des différents groupes ethniques québécois, qu’ils soient ou non pratiquants, et qui lui permet aujourd’hui de parler de tolérance. Cet esprit est le bien le plus cher qui doit être transmis de génération en génération; nous devons en être humblement fiers. Le préserver est une obligation qui incombe à la société.
À Montréal, il y a beaucoup plus de gens qui sont intégrés à la société canadienne, qui aiment le Canada, qui aiment le Québec, que de gens qui rejettent l’Occident.
Néanmoins, il ne faut pas se voiler la face, être angélique, tolérer les intolérants et dire que tout va bien. Non, il y a une minorité qui est en train d’essayer d’empoisonner la vie de tout le monde.
L’évènement du YMCA est isolé; ce n’est qu’un problème de voisinage. Encore une fois, les medias s’en sont saisis à leur façon mesquine et dangereuse. La femme qui s’obstine à porter le burqua et qui ne peut trouver du travail, ne doit pas toucher les allocations de l’assurance emploi puisqu’elle s’exclut elle-même du marché du travail.
Le cas des immigrants dont les diplômes d’études ne sont pas reconnus au Québec, devrait relever directement des ministères, universités, syndicats et collèges concernés. Ce sont là, les organismes compétents à qui il faut s’adresser et si l’on se sent injustement traité, il y a d’autres recours mis à la disposition du plaignant. Ce dossier, en particulier, mériterait l’attention du législateur.