Après que le National Post (19 novembre 2011) ait révélé le double emploi de l’ex-ministre Philippe Couillard comme membre du Comité de surveillance des activités d’espionnage du SCRS et comme consultant pour l’Arabie saoudite, Maria Mourani a dénoncé la situation et enjoint l’ex-ministre de choisir entre ses deux positions.
Il était légitime que madame Mourani s’objecte au double emploi du Dr. Couillard d’autant plus qu’elle est la critique de son parti en matière de sécurité publique. Cependant, quand on constate les relations qu’elle-même entretient avec des puissances étrangères, on peut difficilement croire que son intervention ait été motivée par la sécurité du Canada.
À l’occasion de la campagne au leadership du Bloc Québécois qui doit se conclure par l’élection d’un nouveau chef le 11 décembre 2011, Point de Bascule revient sur certaines des prises de position passées de la candidate au leadership Maria Mourani. Selon nous, ces positions témoignent au mieux de son incompétence et au pire de sa complaisance envers les islamistes.
Le 22 juin 2010, le directeur du SCRS, Richard Fadden, mentionna à la CBC que des politiciens canadiens sont sous l’emprise de gouvernements étrangers. Le 26 juin, Maria Mourani exigea la démission de M. Fadden dans un communiqué de presse après l’avoir accusé «de semer le doute sur la probité et l’intégrité de nombre d‘élus et (de)
cré(er) un climat malsain de suspicion et une paranoïa populaire, notamment à l‘égard d‘élus d’origine étrangère».
À l’époque, Richard Fadden avait laissé entendre que la Chine cherchait activement à influencer les politiciens canadiens. En septembre 2011, les médias canadiens révélèrent que le secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères, Bob Dechert, et une journaliste de l’agence de presse officielle chinoise Xinhua basée à Ottawa avaient échangé des messages amoureux par courriel. La journaliste chinoise fut rappelée en Chine dès que l’affaire fut rendue publique. Invité à commenter, un ancien espion chinois réfugié aux États-Unis déclara au Globe and Mail (30 novembre 2011) qu’il était fréquent que la Chine utilise des journalistes pour influencer des politiciens de haut rang ou obtenir des informations de leur part. L’ancien espion ne put cependant pas confirmer si c’était bien le cas cette fois-ci.
Présentation de l’article
Dans cet article, Point de Bascule revient sur certaines des positions passées de Maria Mourani à l’égard des islamistes :
9 mars 2006
Maria Mourani invite les représentants de huit pays membres de l’Organisation de la coopération islamique à assister à son assermentation comme députée à Ottawa. Elle leur déclare : «Je serai à votre écoute». En 2010, Madame Mourani a décrit comme «parfaitement normal» que des députés canadiens répondent ainsi aux demandes de représentants de puissances étrangères;
17-24 août 2006
Lors d’un voyage au Liban financé par le Conseil national des relations canado-arabes, Maria Mourani accuse Israël d’avoir commis des crimes de guerre au Liban. Plus tard, elle se rétracte;
Février 2009
Maria Mourani fait parvenir un courriel à tous ses collègues députés à Ottawa qui contient de nombreux liens vers des sites glorifiant les attentats-suicide et le jihad. Plus tard, elle dira qu’elle n’avait pas pris connaissance des vidéos qu’elle suggérait à ses collègues de visionner;
11-18 février 2010
Maria Mourani voyage en Turquie aux frais de l’ambassade turque et du gouvernement de la Turquie qui soutient ouvertement le Hamas. Madame Mourani a également participé à d’autres activités commanditées par le gouvernement turc au Canada;
2 novembre 2011
Maria Mourani dénature le crime d’honneur et le présente comme un équivalent aux meurtres qui surviennent dans un contexte familial non-musulman en Occident. Madame Mourani passe sous silence le fait que le crime d’honneur est endossé par la charia et que le meurtrier profite de la complicité de sa famille et du silence de sa communauté, ce qui n’est généralement pas le cas dans les autres cas de meurtres en milieu familial auxquels elle fait référence.
Informations personnelles
Maria Mourani est née le 19 mai 1969 à Abidjan (Côte d’Ivoire) de parents d’origine libanaise.
Elle entreprend son troisième mandat de députée du comté montréalais d’Ahuntsic pour le Bloc Québécois à la Chambre des Communes.
Biographie (Parlement du Canada)
«Je serai à votre écoute» – Maria Mourani invite les représentants de huit pays membres de l’Organisation de la coopération islamique à son assermentation
Lors de sa première élection comme députée, Maria Mourani a invité six ambassadeurs et trois autres diplomates représentant huit pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à sa séance d’assermentation. Selon Le Tour du Bloc (9 mars 2006), la nouvelle députée avait alors déclaré à ses invités : «Je serai à votre écoute».
Réagissant à un article de Point de Bascule qui soulignait le conflit d’intérêts dans lequel elle se retrouvait, Maria Mourani avait déclaré au Journal de Québec en 2010 : «Comme tout député, nous sommes à l’écoute de tous les ambassadeurs. Nous écoutons ce qu’ils ont à nous dire, nous évaluons leurs demandes. (…) C’est parfaitement normal.»
Dans les années récentes, l’Arabie saoudite et la Turquie, qui étaient parmi les pays représentés à l’assermentation de madame Mourani, n’ont fait aucun mystère de leur engagement à promouvoir la cause de l’islam radical à travers le monde. Comme nous l’avons récemment souligné à l’occasion de la controverse entourant le double-emploi du Dr. Philippe Couillard (article 1 – article 2), l’Arabie saoudite est activement impliquée dans la promotion de l’islam radical au Canada, notamment en diffusant de la littérature subversive dans les mosquées et les écoles qu’elle contrôle.
Dans un plaidoyer qu’elle a livré à l’Assemblée nationale en mai 2005 (Journal des débats), la députée Fatima Houda-Pepin a rappelé que la stratégie visant à mettre sur pied des tribunaux islamiques au Canada avait été élaborée par la Ligue islamique mondiale (LIM), une organisation saoudienne opérant en Amérique du Nord. En 1991, des imams actifs aux États-Unis et au Canada avaient été convoqués à Washington par la LIM saoudienne pour assister à une réunion dont le thème était : «Élaborer des stratégies pour introduire la charia au Canada et aux États-Unis». La LIM compte parmi ses fondateurs le père de Tariq Ramadan (Saïd) et le Pakistanais Syed Maududi, un autre promoteur de la révolution islamique mondiale.
Les menaces de poursuites judiciaires de l’Arabie saoudite contre les télédiffuseurs qui s’aviseraient de diffuser une publicité du groupe Ethical Oil rappelant le sort fait aux femmes dans ce pays constitue une des récentes manifestations d’ingérence des Saoudiens au Canada.
Point de Bascule : Jihad juridique: l’Arabie saoudite menace de poursuivre les réseaux de TV canadiens qui diffusent une pub critiquant le sort des femmes saoudiennes
Est-il présomptueux de penser que le ministre de la Santé de l’Arabie saoudite, qui maintient des relations que madame Mourani juge inacceptables avec le Dr. Couillard, défend le même programme et les mêmes intérêts que le chargé d’affaire saoudien qui assistait à sa propre assermentation et auquel elle a promis d’être à l’écoute?
Les élus sont là pour représenter les intérêts de leurs électeurs et les hauts fonctionnaires ceux du Canada qui les emploie. Ils ne sont pas payés pour faire le lobbying de puissances étrangères auprès du gouvernement du Canada et de ses agences.
https://pointdebasculecanada.ca/archives/10002516-le-tour-du-bloc-9-mars-2006,-p-3.html
Maria Mourani blanchit le Hezbollah, accuse Israël de crimes de guerre et se rétracte
12 juillet 2006
Un commando du Hezbollah pénètre en territoire israélien, attaque des militaires qui patrouillent la frontière, en tue trois, en capture deux et en blesse plusieurs autres. Cette origine du conflit qui allait suivre est confirmée par le rapport CS/8776 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans les jours qui suivirent, Israël mène une opération qui vise à retrouver ses soldats capturés et à détruire des bases d’opération du Hezbollah au Liban.
17-24 août 2006
Maria Mourani et deux autres députés fédéraux du Parti Libéral et du NPD participent à une mission au Liban financée par le Conseil national des relations canado-arabes (CNRCA-NCCAR). (NCCAR Special Report)
Point de Bascule : Liste des administrateurs du NCCAR/CNRCA (2000-2010)
21 août 2006
Boris Wrzesnewskyj, le député libéral qui accompagne Maria Mourani au Liban, suggère d’entamer des discussions avec l’aile politique du Hezbollah. Il affirme qu’agir de la sorte contribuerait à «déplacer le centre de gravité de l’organisation Hezbollah du militaire vers le politique». (CBC News)
22 août 2006
Les chefs de partis fédéraux se dissocient de leurs députés en visite au Liban qui ont demandé de retirer le Hezbollah de la liste des entités considérées terroristes par le gouvernement du Canada. Gilles Duceppe déclare : «Tant et aussi longtemps que ce groupe (le Hezbollah) ne reconnaîtra pas le droit à l’existence d’Israël, cette question ne peut être à l’ordre du jour.» (Le Devoir)
30 août 2006
À son retour au Canada, Maria Mourani accuse Israël de crimes de guerre. (Le Devoir)
31 août 2006
Maria Mourani retire ses accusations contre Israël. Dans un communiqué de presse, elle déclare que c’est à l’ONU d’enquêter sur ces allégations. (The Gazette)
Au moment de son passage au Liban, Maria Mourani avait condamné Israël pour «réaction excessive» (Calgary Herald – 21 août 2006), notamment après que plusieurs civils aient été tués à Qana (Liban). Jamais, cependant, elle ne mentionna les éléments suivants :
- Le Hezbollah attaquait Israël à partir de zones densément peuplées du Liban qu’il contrôle. Il utilisait littéralement les civils comme boucliers humains;
- Avant de s’en prendre aux installations du Hezbollah, Israël avait prévenu les populations vivant dans ces régions et les avait enjointes de quitter leurs quartiers.
À l’époque, le ministère des Affaires étrangères d’Israël avait présenté sa version des événements de Qana dans un communiqué de presse.
Le 22 août 2006, The Gazette publia un éditorial qui résume bien le dilemme dans lequel se trouve Israël face au Hezbollah :
(Traduction PdeB) «Comment fait-on un compromis avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui déclare qu’“il n’y aura pas de solution au conflit dans la région sans qu’Israël ne disparaisse”?»
(…) «Dans un sens, le Hezbollah est pire qu’un simple groupe terroriste. En tant qu’“acteur non-étatique”, le Hezbollah est une armée sans pays. Cela lui donne un important pouvoir militaire sans responsabilité politique. Il lui est loisible de viser les civils israéliens. Cependant, si Israël réplique et cause des pertes civiles, c’est Israël qui est blâmé.»
Dans son programme de 1985, le Hezbollah se définit purement et simplement comme une succursale de l’Iran de l’ayatollah Khomeini (1902-1989):
(Traduction PdeB) «Nous considérons le régime iranien comme l’avant-garde et le nouveau noyau de l’État islamique dans le monde. Nous obéissons aux ordres d’un leadership sage et juste (…) personnifié par l’ayatollah Khomeini.»
Cité dans Hezbollah : Made in Tehran (Le Hezbollah : une création de Téhéran), un exposé de Ilan Berman, vice-président de l’American Foreign Policy Council, devant un sous-comité de la Chambre des représentants américains (2006)
Associated Press (28 août 2006) : Iran called ‘central banker’ of terror (L’Iran qualifiée de principal financier du terrorisme)
Dans un texte intitulé Islam Is not a Religion of Pacifists (L’islam n’est pas une religion de pacifistes), voici comment l’ayatollah Khomeini, guide spirituel du Hezbollah, définit le jihad tel que pratiqué par ses supporteurs à travers le monde :
(Traduction PdeB) «Ceux qui étudient le jihad comprendront pourquoi l’islam désire conquérir le monde entier. Tous les pays conquis par l’islam ou qui seront conquis dans le futur bénéficient d’un salut éternel. Parce qu’ils vivront sous (la loi de Dieu).»
(…) « L’islam déclare : Tuez les mécréants, attaquez les par l’épée et dispersez (leurs armées). Est-ce que cela signifie de s’allonger jusqu’à ce que les mécréants nous aient dominés?»
(…) « L’islam déclare : Tout ce qu’il y a de bon existe par l’épée et à l’ombre de l’épée ! Il n’y a que l’épée pour amener les gens à obéir. L’épée est la clé du paradis qui ne peut être ouvert que pour les combattants d’Allah ! Il y a des centaines de versets (du Coran) et de hadiths commandant aux musulmans de valoriser la guerre et de se battre. Est-ce que tout cela signifie que l’islam est une religion qui empêche les hommes de mener la guerre? Je crache sur ces âmes idiotes qui font une telle affirmation.»
Extrait reproduit par Andrew Bostom, The Legacy of Jihad, Amherst, Prometheus Books, 2005, p. 226 (Google Livres)
Madame Mourani, comment suggérez-vous de faire face à un tel programme? Question préalable : Madame Mourani, croyez-vous qu’il soit légitime de s’opposer à un tel programme?
Maria Mourani distribue à ses collègues un bulletin contenant des liens vers des vidéos glorifiant les attentats-suicide menés par le Hamas
Le 16 janvier 2009, la Fédération canado-arabe (FCA) a distribué un bulletin contenant des liens vers des vidéos glorifiant les opérations-suicide menées par le Hamas au Moyen-Orient.
Deux semaines plus tard, la députée Mourani a fait parvenir le même bulletin à tous ses collègues d’Ottawa. Selon La Presse qui avait obtenu copie du courriel de madame Mourani à l’époque, celui-ci contenait «plusieurs liens, dont un vers une vidéo où se succèdent des images de drapeaux, de militants armés, de kamikazes, ainsi que de dirigeants de groupes tels que le Hamas, le Jihad islamique palestinien et la Brigade des martyrs d’Al-Aqsa, toutes des entités inscrites sur la liste des organisations terroristes du ministère canadien de la Sécurité publique. (…) Le visage de Khaled Mashal, leader du Hamas, (y était) entouré d’un cœur», etc.
Critiquée de toutes parts, la députée Mourani avait alors tenté de se justifier en plaidant ne pas connaître le contenu des vidéos qu’elle avait suggéré à ses collègues de visionner.
Malorie Beauchemin (La Presse – 4 février 2009) : Des vidéos haineuses embarrassent le Bloc
Dans un discours récent, un leader du Hamas a souligné que la bataille que son organisation mène pour l’élimination d’Israël n’est qu’une partie d’un combat plus vaste qui vise à faire triompher les principes de l’islam à la grandeur de la planète :
(Traduction PdeB) «Aujourd’hui, nous tenons à souligner que notre plan ne se limite pas à la libération de la Palestine. (…) Notre plan vise à guérir toutes les maladies de la civilisation occidentale qui ne sait que repousser ou tuer, contrôler ou détruire, entrer en conflit avec le peuple ou le restreindre.»
«Cette civilisation sera incapable de résister au grand et glorieux islam et à son programme humanitaire.»
(…) «La nation arabe a commencé à récolter les fruits d’un chaud printemps arabe. Hier, les islamistes l’ont emporté en Tunisie. Demain, ils triompheront en Égypte, puis en Libye et ce, jusqu’à ce que l’islam, qui règne en conformité avec les règles du Coran, prévale sur la planète entière.»
Discours diffusé sur les ondes d’Al-Quds TV. La vidéo est sous-titrée par MEMRI en anglais et archivée par GMBDR.
Lors des deux procès de la Holy Land Foundation qui se sont déroulés aux États-Unis en 2007 et 2008, des documents présentés en preuve ont démontré que le Hamas a développé toute une infrastructure en Amérique du Nord, non seulement pour recueillir des fonds pour supporter son offensive au Moyen-Orient mais également pour faire progresser l’islamisation de l’Amérique du Nord. (GMBDR)
Dans un mémorandum déposé en preuve, voici comment les Frères Musulmans définissent l’objectif qu’ils poursuivent en Amérique du Nord :
(Traduction PdeB) «Les Frères Musulmans doivent comprendre leur travail d’implantation en Amérique comme une sorte de grand jihad visant à éliminer, à détruire de l’intérieur la civilisation occidentale et à saboter sa misérable demeure afin que la religion d’Allah soit victorieuse sur toutes les autres religions. (…) C’est la destinée du musulman que de mener le jihad peu importe où il se trouve et ce, jusqu’à son dernier souffle.»
Maria Mourani maintient de nombreux liens avec la Turquie de Recep Erdogan
Le parti islamiste de Recep Erdogan (Justice et Développement – AKP) a pris le pouvoir en 2002. Erdogan lui-même a été élu en 2003 avant d’être nommé premier ministre. Un article de 2006 publié par le Wall Street Journal énumère des changements introduits depuis l’arrivée au pouvoir des islamistes. Il conclut en affirmant que «tout comme à Gaza et au Liban, la menace (islamiste en Turquie) provient de partis qui invoque la démocratie pour appliquer un programme clairement antidémocratique».
Michael Rubin (Wall Street Journal – 19 octobre 2006) : Mr. Erdogan’s Turkey (La Turquie de M. Erdogan). Archivé sur Middle East Forum
Depuis l’élection d’Erdogan, Maria Mourani, a pris part à plusieurs activités commanditées par son gouvernement :
24 mai 2007
Maria Mourani participe au septième anniversaire du jardin turc de Montréal en compagnie du consul de Turquie et d’autres personnalités. L’événement est rapporté par le site BizimAnadolu.com.
2010
Sur son propre site, Maria Mourani s’identifie comme la vice-présidente du Groupe d’amitié Canada-Turquie. Elle mentionne avoir été membre du Groupe depuis 2007.
11-18 février 2010
Maria Mourani voyage en Turquie aux frais de l’ambassade turque et du gouvernement de la Turquie.
http://ciec-ccie.gc.ca/resources/Files/French/Rapports%20publics/Liste%20des%20déplacements%20parrainés/2010%20-%20Liste%20des%20déplacements%20parrainés.pdf
Au moment où le premier ministre Harper identifie l’islam radical (vidéo) comme le principal danger menaçant le Canada, celle qui agit comme critique du Bloc Québécois en matière de politique étrangère accepte les faveurs d’un régime dont le leader multiplie les déclarations menaçantes :
1996
Selon Recep Erdogan, la démocratie n’est qu’un moyen pour atteindre ses buts :
(Traduction PdeB) «La démocratie c’est comme un tramway. Vous le prenez jusqu’à ce que vous arriviez à destination puis vous descendez.»
Cité par Christopher Caldwell (New York Times – 25 septembre 2005) : The East in the West (L’Orient en Occident)
1997
Alors qu’il était maire d’Istanbul, Recep Erdogan résuma sa conception de l’islam dans un poème qu’il récita :
«Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats.»
Le Point (30 janvier 2009) : Portrait – Recep Tayyip Erdogan, l’homme des controverses
11 mai 2011
Recep Erdogan appuie le Hamas :
(Traduction PdeB) «Laissez-moi vous transmettre un message très clair : Je ne vois pas le Hamas comme une organisation terroriste. Hamas est un parti politique. Il est né comme un parti politique, il est apparu comme un parti politique. C’est une organisation, c’est un mouvement de résistance qui tente de protéger son pays sous occupation.»
Charlie Rose interviewe Recep Erdogan (vidéo 19:00).
Le Hamas tente diplomatiquement et militairement d’éliminer Israël de la carte. Ses leaders ont confirmé, encore récemment, que la campagne contre Israël n’est qu’une partie d’un programme plus vaste contre la civilisation occidentale dans son ensemble. (vidéo)
Quand Maria Mourani fut blâmée pour avoir fait parvenir un courriel à ses collègues députés qui glorifiait les attentats-suicide du Hamas, elle plaida son ignorance du contenu des documents vers lesquels menaient les liens qu’elle leur suggérait.
Doit-on également expliquer les relations que madame Mourani a développées avec la Turquie par son ignorance des positions de son leader Recep Erdogan?
Maria Mourani relativise et dénature le concept de crime d’honneur
À l’occasion du procès Shafia qui se déroule à Kingston, Richard Martineau consacra une émission des Francs-tireurs au crime d’honneur. Interviewée durant l’émission, Maria Mourani dénatura complètement le concept de crime d’honneur. Elle présenta les meurtres de conjoints ou d’enfants par leurs parents tels qu’ils surviennent au Québec et ailleurs dans des contextes non-musulmans comme des équivalents aux crimes d’honneur.
Tout en se disant opposée au multiculturalisme, Maria Mourani en applique la règle d’or selon laquelle on ne doit pas rappeler les pratiques répugnantes encouragées par certaines cultures. «C’est toute pareil», conclut-elle dans son interview.
(Vidéo ) Maria Mourani : «Ce genre de crimes-là qu’on appelle crimes d’honneur, il y en a un petit peu partout dans différents pays mais je vous dirais aussi : c’est vieux. C’est très ancien, c’est vieux comme la mort.»
(…) «C’est un crime qui est fait dans un contexte de violence conjugale et de violence familiale. Un homme pense que sa femme pi ses enfants sont ses choses. Ils lui appartiennent. Ici au Québec, on le voit ça. On le voit. On le voit dans l’actualité. Un père qui a tué ses deux enfants parce que sa femme l’a trompé… Pour lui, ces enfants-là, c’est (sic) ses choses… sa façon à lui de réparer son honneur, de lui faire mal. On parle pas de crimes d’honneur mais c’est un crime d’honneur. C’est toute pareil.»
Dans une chronique subséquente publiée par le Journal de Montréal, Richard Martineau s’en est pris au relativisme culturel de Maria Mourani. Martineau énuméra neuf caractéristiques du crime d’honneur telles que présentées par l’organisation suisse SURGIR. Parmi celles-ci, la participation de la famille au meurtre et la complicité de la communauté distinguent les crimes d’honneur des autres cas de meurtre dans un contexte familial qui surviennent en Occident.
C’est parce qu’historiquement l’individu (et non pas le clan, la tribu ou quelqu’autre collectif) a été considéré comme la minorité qui mérite le plus d’être défendue que les meurtres d’enfants par leurs parents ou celui d’un conjoint par un autre sont socialement réprouvés et punis en Occident.
Il est essentiel de rappeler que les musulmans qui commettent des crimes d’honneur ont la conscience d’autant plus tranquille que les règles de la charia leur garantissent l’immunité. S’ils devaient être condamnés par les lois des hommes sur terre, la charia leur garantit qu’ils seront innocentés dans l’au-delà.
Deux extraits de manuels de charia endossant le crime d’honneur (avec les références appropriées) sont disponibles sur Point de Bascule. Les extraits qui suivent ont été traduits par PdeB :
- Umdat al-Salik (article o1.2.4) : «Un père ou une mère (ou leurs pères et leurs mères) qui tuent leurs descendants ou les descendants de leurs descendants ne sont passibles d’aucune peine»;
- A Clarification of Questions (Appendix II – article 2.3) : «Conditions de représailles : Celui qui tue ne doit pas être le père de la personne tuée, ni le grand-père paternel (apparemment)».
L’Umdat al-Salik (Reliance of the Traveller – La dépendance du voyageur) fait autorité chez les musulmans sunnites. Il est endossé par Tariq Ramadan dans son livre Radical Reform (New York, Oxford University Press, 2009, pp. 302-303) et par l’International Institute of Islamic Thought, une organisation des Frères Musulmans opérant en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde occidental.
Le manuel A Clarification of Questions et son annexe consacrée à l’immunité du père qui tue ses enfants ont été écrits par l’ayatollah Khomeini, une autorité de l’islam chiite.
Point de Bascule : Procès des Shafia : Rappel sur les crimes d’honneur
La volonté de Maria Mourani d’atténuer le caractère répugnant du crime d’honneur en le présentant comme l’équivalent de ce qu’il n’est pas nous rappelle les objections de son collègue libéral Justin Trudeau à qualifier les crimes d’honneur et les mutilations génitales de «pratiques barbares».
Faut-il s’étonner qu’après s’être mise à l’écoute des représentants de pays où le crime d’honneur est endémique et souvent peu ou pas puni, qu’après avoir bénéficié des largesses de la Turquie qui l’invite à voyager chez elle, Maria Mourani ne veuille pas incommoder ses hôtes en présentant le crime d’honneur comme la pratique barbare justifiée par la charia qu’il est.
La grande connaissance du monde musulman de madame Mourani et ses antécédents professionnels dans les centres jeunesse au Québec auraient dû faire d’elle la personne tout indiquée pour aider les autorités et les citoyens à comprendre ce fléau grandissant du crime d’honneur qui croît au même rythme que les vagues d’immigration musulmanes au Canada et dans les autres pays occidentaux.
Elle a plutôt choisi de dénaturer les faits en reprenant le discours des lobbies islamistes impliqués dans un jihad idéologique de désinformation.
Selon ce que le procès Shafia nous apprend, une bonne dizaine d’intervenants dans les écoles fréquentées par les trois sœurs Shafia et à la DPJ connaissaient les menaces dont elles faisaient l’objet. Personne n’est intervenu pour les aider. On peut directement attribuer cette inaction à la confusion dont on entoure le crime d’honneur et au désir à tout prix de ne pas heurter des sensibilités religieuses. Amoindrir une menace en la dénaturant n’est pas sans conséquences.
Conclusion
Maria Mourani n’a certes pas accès aux mêmes données confidentielles que le Dr. Couillard qu’elle critiqua pour son double-emploi au service de l’Arabie saoudite et de celui du Comité de surveillance des activités d’espionnage du SCRS. Sa trop grande proximité avec des régimes étrangers n’en est pas moins inopportune.
Dans un système parlementaire, l’opposition doit s’assurer que le gouvernement défend les intérêts du pays qu’il dirige. Le rôle de madame Mourani en tant que critique de son parti en matière de sécurité publique en est un de chien de garde. Elle doit s’assurer que le gouvernement répond adéquatement aux menaces qui pèsent sur le pays.
En se déclarant à l’écoute de gouvernements étrangers ouvertement favorables à l’islam radical et en acceptant leurs faveurs, madame Mourani ne joue pas le rôle qui lui revient sur les questions de sécurité publique. Elle ne fait pas partie de la solution qui permettra de freiner la pénétration de l’islam radical au Canada, elle fait plutôt partie du problème.
Références supplémentaires
Point de Bascule : Canada – Arabie saoudite : Deux exemples de situations qui rendent inappropriée la participation du Dr. Philippe Couillard à la surveillance du SCRS
Point de Bascule : Philippe Couillard : conseiller de l’Arabie saoudite et membre du comité de surveillance du SCRS