MÉMOIRE À LA COMMISSION
Un Québécois musulman d’origine syrienne dénonce les accommodements
Un Québécois d’origine syrienne dénonce l’influence des islamistes qui sèment la haine pour mieux contrôler, diviser et conquérir, et nous faire reculer vers une époque sombre et loin d’être glorieuse. « Ce qui est triste et regrettable en acceptant leurs demandes d’accommodements, c’est que nous ne les aidons pas à évoluer et, par le fait même nous déplaçons leur problème et nous imposons leurs conflits sur notre société ».
Sam Wannous a déposé un court mémoire à la Commission Bouchard-Taylor. Nous le reproduisons intégralement.
Messieurs,
Permettez-moi de me présenter, je m’appelle Sam Wannous. Je suis Québécois d’origine syrienne, né à Damas en 1967, arrivé au Québec en tant que résident permanent en septembre 1988; j’ai obtenu la citoyenneté canadienne en 1995.
Au départ, j’ai choisi de partir de mon pays natal, non parce que j’ai peur pour ma vie, au contraire, j’ai choisi de partir à cause d’un fossé culturel grandissant entre ma société natale et moi. Cette société qui n’est pas à l’abri de l’influence des groupes islamistes extrémistes qui désirent (comme dans tous les autres pays arabes) nous reculer vers une époque sombre et loin d’être glorieuse.
L’Islam, à une certaine époque (qui a duré huit siècles) était au sommet dans ses développements de la science, de l’algèbre, de l’astronomie, de la poésie, de la philosophie et de la chimie. Puis, un jour, ils se sont fait chassés de l’Europe occidentale et ont laissé toutes ces richesses (exploits) derrière eux sans rien conserver, pour faire place à une nouvelle époque sombre et reculée.
Donc, à partir de cette époque, on a assisté à la naissance de groupes extrémistes religieux haineux ayant pour but de contrôler la société et ne cessant de semer la haine entre les différents « groupes » afin de les séparer pour mieux contrôler et conquérir. Donc, on a assisté à la naissance du « hijab » et du « burka », la femme musulmane sans éducation, confinée à son domicile sans aucun droit de parole, ni choix : de plus, on a interdit tout droit de questionner et par le fait même d’évoluer.
Non, ce n’est pas un cours d’histoire, mais plutôt un bref résumé de la société musulmane d’aujourd’hui. Bien sûr, il y a eu des retouches, dont la femme en fonction publique, mais souvent en devant porter toujours le « hijab ». Nous voyons aussi plus de femmes sur les bancs d’écoles et d’universités, mais sans que leurs opinions soient entendues ou que leurs choix soient respectés.
Et puis, aujourd’hui, on trouve ici même ces groupes dans notre société laïque, ce qui n’est pas un problème, sauf qu’on nous oblige à les accommoder et à respecter leur choix; mais le respect est à deux sens : lorsqu’on choisit volontairement de vivre dans un autre pays, on s’adapte à la société qui nous a ouvert grands les bras pour nous accueillir tous. Nous devons (devrons) respecter les valeurs de cette collectivité, son histoire et ses choix. Et si, volontairement on refuse une partie ou tous les choix du peuple on n’a qu’à aller vivre ailleurs.
Depuis le début de cette tempête d’accommodements raisonnables, je ressens au fond de moi-même une grande tristesse. Le jour où j’ai atterri au Québec, je me suis intégré dans ma nouvelle société, je m’affiche en tant que citoyen québécois francophone et séparatiste avec conviction; j’ai adapté mes choix à ceux de mon nouveau pays tout en conservant mon identité, mes valeurs et mes croyances.
Comment peut-on accommoder des citoyens dont ça fait trois, quatre ou cinq ans qu’ils sont arrivés au Québec, qui refusent de parler en français et qui résistent à s’intégrer dans notre société.
Les femmes québécoises se sont battues pendant des années pour leur liberté, leurs droits et leur égalité avec les hommes, et aujourd’hui on veut nous reculer dans l’histoire.
Comment peut-on respecter les valeurs des autres quand on refuse délibérément de respecter nos valeurs et notre histoire en tant que société québécoise distincte.
L’Islam est une religion pacifique et accommodante : on doit prier cinq fois par jour, mais elle nous donne le droit de le faire chez soi; d’ailleurs, l’Islam oblige les musulmans qui ont migré vers d’autres pays, de faire exemple d’honnêteté, de respect, d’ouverture d’esprit et d’intégration, tout le contraire de ce que l’on voit aujourd’hui. Comment peut-on respecter les autres ethnies quand on les voit en fonction publique fédérale ou provinciale et qu’on nous adresse la parole en anglais seulement parce qu’ils ne parlent pas le français.
Un étudiant juif peut être exempté d’un examen pendant le Yom Kippour; un étudiant sikh peut porter le kirpan à l’école et un étudiant musulman peut demander un local à l’université pour faire ses prières et des femmes musulmanes portant le « hijab » demandent de faire valider leur identité pendant les votes par des femmes… on est loin de notre société laïque. On viole nos choix et on perd notre identité.
Mais, Messieurs, c’est de notre faute. Nous avons manqué le train en oubliant de mettre en écriture la définition de notre société, nos valeurs et nos choix pour les faire connaître à tous les nouveaux membres de notre collectivité en leur donnant le choix de rester ou d’aller ailleurs.
Donc, Madame, Monsieur, je demande à cette Commission de recommander des mesures immédiates pour remédier à ce problème avec les futurs membres de notre merveilleuse société québécoise et des mesures à plus long terme pour retrouver notre identité québécoise francophone en voie d’extinction. Nous vivons dans un grand pays qu’est le Québec et nous avons l’obligation de conserver nos valeurs et notre identité, notre langue. Comment peut-on oublier que les Chrétiens ont sauvé l’Islam à ses débuts? En effet, les premiers disciples de Mahomet, persécutés à la Mecque, ont trouvé refuge et protection auprès du roi d’Éthiopie, alors royaume chrétien. Peu importe les raisons particulières pour lesquelles les immigrants ont quitté leur pays natal pour s’installer au Québec, en général c’est pour vivre dans un monde meilleur; ce qui est triste et regrettable en acceptant leurs demandes, c’est que nous ne les aidons pas à évoluer et, par le fait même nous déplaçons leur problème et nous imposons leurs conflits sur notre société.
Le Québec se veut une terre d’accueil, prônant l’intégration totale; dans ce contexte, les accommodements raisonnables ne sont pas acceptables.
Autant nous faisons des efforts pour conserver notre patrimoine culturel, de nos petits villages à nos festivals, autant, à cause de la Charte des droits et liberté, nous risquons à long terme de tout perdre. Malgré cela, nous continuerons à demeurer dans nos maisons à pignons.
Sam Wannous