«Est-ce trop demander à nos politiciens qu’ils travaillent sur des lois pour contrer l’idéologie de haine propagée par les islamistes ? Malheureusement, je n’ai rien entendu de tel de nos milieux politiques. Les islamistes au Canada sont astucieux. Ils ont infiltré les partis politiques, ils se réfugient derrière nos médias bien-pensants et les groupes de défense des droits humains. Ils occupent des emplois au gouvernement, dans les institutions du renseignement et sur les campus. Si nous étions en mesure de déporter certains des islamistes qui prêchent ouvertement la haine du Canada, cela enverrait un message clair aux autres».
M. Gora a bien raison. Nos élites encouragent les islamistes et boudent les progressistes comme Tahir Gora. C’est la raison pour laquelle Point de Bascule vise à rejoindre le citoyen ordinaire. Nos élites sont des naïvistes embourbées dans le relativisme post-moderne et le chartisme, elles ont perdu leurs repères. Elles sont facilement charmées par les islamistes qui savent utiliser le vocabulaire de la charte des droits pour faire progresser leur agenda. Nos politiciens convoitent le vote en bloc des salafistes, bien plus nombreux que les musulmans progressistes. Comme nos tribunaux et nos institutions, ils se soucient bien davantage du sort des islamistes que de celui du peuple.
Tahir Aslam Gora est un écrivain et journaliste canadien d’origine pakistanaise vivant à Burlington en Ontario. Pour des informations sur M. Gora, lisez les notes biographiques affichées au début de l’article suivant: Les accommodements renforcent la marginalisation des musulmans au Canada, par Tahir Gora
Traduction de: Why can’t we fight the Taliban at home?, par Tahir Aslam Gora, The Hamilton Spectator, le 21 août 2008
«Nous cherchons des solutions auprès de personnes qui sont la cause du problème». Ce commentaire a été fait par Tarek Fatah, un militant musulman progressiste, dans le cadre d’un événement de rapprochement avec la communauté musulmane organisé par le Service canadien du renseignement de sécurité en coopération avec la police régionale de Peel et la Gendarmerie royale du Canada.
L’événement visait à contrer la radicalisation de la jeunesse musulmane. Quelques imams éminents et des leaders étudiants musulmans ont commenté la situation, et un groupe de musulmans progressistes du Congrès musulman canadien étaient également présents pour contrer les idées radicales.
Des questions viennent à l’esprit dans de tels moments, comme: Est-ce que de tels événements contribuent à éliminer la radicalisation? Je ne le pense pas, car nous n’avons pas de lois claires pour contrer l’idéologie extrémiste des islamistes.
C’est pour cette raison que nous n’avons pris aucune mesure contre un homme et ses acolytes qui ont suggéré que les musulmans devaient attaquer les soldats canadiens en sol canadien. Nous n’avons pris aucune mesure contre de nombreux islamistes au Canada qui soutiennent ouvertement les Talibans et, bien qu’ils soient eux-mêmes Canadiens, affichent leur haine du Canada en raison de ses valeurs occidentales.
N’est-ce pas paradoxal que nous luttions contre les Talibans à des milliers de kilomètres en Afghanistan, tout en étant incapables de les combattre ainsi que leur idéologie ici même au pays? Maintenant, les Talibans osent même nous envoyer une lettre ouverte, exigeant sous la menace que le Canada reste à l’écart du conflit.
Est-ce trop demander à nos politiciens qu’ils travaillent sur des lois qui pourraient contrer l’idéologie de haine propagée quotidiennement par les islamistes? Malheureusement, je n’ai rien entendu de tel de nos milieux politiques.
D’autre part, les islamistes au Canada semblent assez astucieux. Ils ont infiltré les partis politiques, ils se réfugient derrière nos médias bien-pensants et les groupes de défense des droits humains. Ils occupent des emplois au gouvernement, dans les institutions du renseignement et sur les campus.
Et ils tentent de détourner la vaste majorité silencieuse des musulmans qui trop souvent sont victimes de leur agenda.
La question demeure, comment nos services de renseignement et les forces de l’ordre peuvent-ils traduire les radicaux devant la justice sans législation appropriée? Ils ne le peuvent pas, bien sûr.
Le directeur du Service canadien de renseignement de sécurité Andy Ellys, et l’inspecteur Jamie Jagoe de la Gendarmerie royale du Canada, ont très bien analysé dans leurs exposés le processus évolutif de la radicalisation, mais ils semblent impuissants à mettre en place des mesures adéquates pour le contrer.
Apparemment, ils demandent de l’aide même des milieux qui, selon les mots de Tarek Fatah, sont «une cause du problème».
Si nous étions en mesure de déporter vers leur pays d’origine certains des islamistes qui prêchent ouvertement la haine du Canada, cela enverrait un message clair au reste du groupe.
Mahmud Hasan, un écrivain Bengali-canadien et auteur d’un livre sur l’islam et la charia, a souligné un autre problème au cours de sa présentation: la communauté musulmane et la société canadienne ont besoin d’une interprétation moderne de l’islam afin de lutter contre l’interprétation radicale de l’islam.
Il a raison. Malheureusement, nos médias, nos institutions nationales, provinciales et locales, les organismes gouvernementaux, les partis politiques et la société en général considèrent les groupes musulmans qui paraissent les plus fondamentalistes et radicaux comme les représentants de l’islam.
Jusqu’à présent, le gouvernement canadien n’a pris aucune mesure pour contraindre les islamistes à tolérer les valeurs d’une société libre. Au contraire, les islamistes cherchent à forcer les Canadiens à tolérer leur idéologie de haine extrême.
Sans reconnaître et appuyer le rôle et la participation des musulmans progressistes, notre gouvernement et ses services de renseignement ne seront pas en mesure de lutter contre la radicalisation islamique.
Tahir Aslam Gora
goratahir@yahoo.ca
Voir aussi:
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