Suite à de nombreuses plaintes de voisins du site de construction du Centre Khalib Ben El Walid mis en chantier par le Centre culturel islamique de Laval (CCIL) sur la rue Antonio, l’administration municipale a ordonné l’arrêt des travaux.
Le maire de Laval, Marc Demers, a souligné que le projet tel qu’entrepris déroge aux modalités du permis de construction à deux égards :
- Il comprend un sous-sol qui ne figure pas au permis de construction;
- Des déclarations et des annonces ont présenté le centre en construction comme un lieu de culte, une mosquée, alors que le permis avait été accordé pour un centre culturel et communautaire.
Les voisins du site se plaignaient déjà que leur rue était congestionnée et leurs entrées de stationnement privées bloquées par ceux qui fréquentent la mosquée aux heures de prière. Avec un nouveau bâtiment 2,5 fois plus grand que l’ancien, les problèmes de circulation ne feront qu’augmenter avec le plus grand nombre de visiteurs.
KHALIB BEN EL WALID
L’entité administrative qui a mis en chantier le projet de construction sur la rue Antonio à Laval est le Centre culturel islamique de Laval. Cette entité figure au Registre des entreprises du Québec (NEQ 1148948640) et bénéficie d’un statut d’organisme de bienfaisance auprès de l’Agence du revenu du Canada (871298980RR0001).
Autant le nouvel édifice projeté que celui qui a été démoli pour y faire place portent le nom de Centre Khalib Ben El Walid. C’est ce que représentent les acronymes CCIL et KBW dans l’adresse internet de l’organisation : http://www.ccil-kbw.com/
En avril 2012, lors de sa comparution devant le Comité sénatorial sur l’antiterrorisme, le professeur Martin Rudner, un expert de l’Université Carleton, a indiqué qu’il est important que ceux qui enquêtent sur la menace islamiste soient à l’affut de messages parfois non explicites transmis par les islamistes. À l’époque, il avait donné en exemple le nom ‘Badr’ qui sert à désigner plusieurs institutions islamiques à travers le monde. Badr désigne la première bataille victorieuse contre les non-musulmans. Dans son livre Milestones (Jalons sur la route), l’idéologue des Frères Musulmans, Sayyid Qutb, la présente comme un exemple de djihad offensif. Quand des organisations comme le Centre islamique Badr à Montréal choisissent ce nom, elles nous informent directement sur la nature de leurs motivations.
Le choix du nom Khalib Ben El Walid pour désigner le Centre opéré par le CCIL à Laval n’est pas innocent non plus.
Khalib Ben El Walid (592-642) a été un chef militaire musulman de premier importance. Il a participé à la conquête de La Mecque, il a combattu les musulmans qui se distanciaient de l’islam et surtout, dans le contexte de l’établissement d’une mosquée à Laval, il a réussi à conquérir la Syrie alors chrétienne. Il est désigné comme ‘l’épée d’Allah’ dans la littérature musulmane.
Un film réalisé en hommage à Khalib Ben El Walid par une organisation salafiste égyptienne a raconté comment Khalid a violé Layla, l’épouse de Malik bin Nuwayra, après avoir tranché la tête de son mari, l’avoir jeté au feu et avoir cuit son repas dessus.
Un groupe affilié à l’État islamique qui nous a habitués à des pratiques semblables porte son nom : c’est l’Armée Khalib Ben El Walid.
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Auteur : Stéphane St-Amour
Référence : Courrier de Laval, 8 septembre 2017
Titre original : La Ville impose l’arrêt des travaux du Centre culturel islamique / Archive.Today
IMPASSE. Rebondissement majeur dans le dossier de la construction d’un centre culturel islamique qui avait été décriée par des citoyens de la rue Antonio au printemps dernier.
En juillet, la Ville s’est finalement rendue aux arguments de ces résidents et a fait suspendre les travaux qui n’ont toujours pas repris.
Voilà ce qu’on a appris à la séance du conseil du 5 septembre, où l’affaire a rebondi.
Responsable technique pour les travaux de construction du centre, Mohamed Eloukid est venu au micro pour dénoncer le Service d’urbanisme qu’il juge de mauvaise foi dans les présentes négociations.
«On nous demande de signer un document qui n’a rien à voir avec le constat d’infraction mineure. [La Ville en fait] une condition sine qua non à la reprise des travaux», a-t-il signifié au maire Marc Demers, tout en lui rappelant que le «projet dûment autorisé» implique plusieurs millions de dollars.
Lieu de culte
En réplique, M. Demers a exposé les faits.
Outre la présence d’un sous-sol qui ne figure pas au permis, il a évoqué un problème d’usage.
«Il y a eu des affiches et des déclarations de faites [à l’effet] que ce serait un lieu de culte», a-t-il enchaîné après avoir mentionné que la demande de permis déposée à la Ville concernait la construction d’un centre culturel et communautaire, ce que permet le zonage en vigueur.
En entrevue au Courrier Laval en mai dernier, le porte-parole du Centre culturel islamique de Laval, Rafik Sekkat, minimisait les problèmes de stationnement sur rue, affirmant qu’à part le vendredi l’aire de stationnement du 1330, Antonio suffisait largement pour les cinq prières quotidiennes.
«Si on veut ériger un lieu de culte, on fait une demande de permis pour un lieu de culte», a poursuivi M. Demers avant d’ajouter que l’administration municipale verrait à les accompagner dans le choix d’un endroit plus approprié.
Grogne
Rappelons que la délivrance de permis de démolition et de reconstruction de ce centre servant notamment de lieu de prière avait soulevé l’ire de résidents habitant cette rue située au quadrant sud-est du Chemin du Souvenir et du boulevard Curé-Labelle, à Chomedey.
«Ce n’est plus un centre communautaire, mais une mosquée», avait lancé au maire un voisin lors de la séance du conseil du mois de mai. L’achalandage de ce centre leur rendait déjà la vie impossible, et ce, depuis des années, s’entendaient pour dire la demi-douzaine de citoyens excédés venus prendre publiquement la parole.
Tous étaient aux abois d’apprendre que l’immeuble alors en chantier serait deux fois et demie plus grand que l’ancien bâtiment.
Lectures complémentaires
Point de Bascule : FICHE Résistance
Stéphane St-Amour (Courrier de Laval – 16 mai 2017) : Nouvelle signalisation massivement rejetée sur la rue où loge le Centre culturel islamique à Laval / Archive.Today
Stéphane St-Amour (Courrier de Laval – 17 mai 2017) : Une mosquée suscite beaucoup de mécontentement / Archive.Today
Stéphane St-Amour (Courrier de Laval – 17 mai 2017) : Réaction du Centre culturel islamique de Laval / Archive.Today