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La Muslim Association of Canada (MAC), un organisme à but non lucratif affilié à la mouvance des Frères Musulmans et qui, selon la députée du Bloc Meili Faille, maintient une présence permanente sur la colline parlementaire, tiendra une conférence intitulée The Rise of Islamophobia: a Rational Approach to Irrational Fears1 à Ottawa le 7 novembre prochain. Des intervenants liés à l’islamisme et aux Frères Musulmans discuteront de leur perception de la montée de l’islamophobie en occident à la demande de la division jeunesse de la MAC. Les organisateurs citent la loi interdisant le port du hijab en France, les tribunaux civils religieux, les écoles confessionnelles, le cas d’Hérouxville, l’interdiction de construire des minarets en Suisse, le débat sur le niqab, la visite de Tariq Ramadan, la mosquée de Ground Zero à New York et l’annulation du discours de l’imam Zijad Delic pour soutenir la thèse que l’occident devient de plus en plus islamophobe. On se penchera sur la meilleure façon d’interpréter ces événements et de les gérer de façon constructive, considérant, a priori, que le diagnostic d’islamophobie est pertinent.
Islamophobie
La notion d’islamophobie a été développée dans les années ’80 par des islamistes qui tentaient de faire passer la critique de leur projet politique pour une manifestation de haine irrationnelle envers tous les musulmans. L’amalgame entre l’islamophobie et la critique de l’idéologie des islamistes et des Frères Musulmans est une stratégie employée pour faire taire l’opposition à ce mouvement totalitaire. Les plus grand critiques de l’islamisme – surtout du mouvement des Frères Musulmans – sont eux-mêmes musulmans, tel que démontré lors des trois dernières visites de Tariq Ramadan à Montréal et de l’annulation récente du discours de l’imam Delic au Ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes.
Tous les intervenants qui seront invités à prendre la parole appartiennent ou sont liés à la mouvance des Frères Musulmans et/ou sont des sympatisants du régime iranien.
– L’imam Zijad Delic: Directeur exécutif du Canadian Islamic Congress (CIC), une organisation ultra radicale qui arrime son agenda politique à celui de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). L’OCI milite, à travers le monde, pour remplacer la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 par la Déclaration islamique des droits de l’homme de 1981. L’OCI prône la ségrégation entre les hommes et les femmes et la restriction de la liberté de conscience, en plus d’être en faveur du retour du délit de blasphème qui permettrait la censure de toute critique de l’islamisme.
Delic arrive à la tête du CIC en 2006. En 2007, le CIC condamne le gouvernement canadien pour avoir voté contre la résolution de censure criminalisant la diffamation publique de la religion proposée par l’OCI à l’ONU. Aussi en 2007, le CIC organise une levée de fonds en l’honneur d’Yvonne Ridley, la journaliste britannique capturée par les talibans et ensuite convertie à l’islam, dont le radicalisme marqué lui vaut de se faire congédier de la chaîne anglophone d’Al-Jazeera en 2003 pour ensuite être récupéré par la chaîne du régime iranien Press TV. En 2008, le CIC dépose plusieurs plaintes pour islamophobie devant les commissions des droits de la personne provinciales et fédérales contre le Macleans et le journaliste Mark Steyn. En 2010, Delic donne une conférence en compagnie de Zafer Bangash, qui fait la promotion, dans sa revue Crescent International, à la fois de la révolution islamique iranienne à l’échelle planétaire et de la doctrine des Frère Musulmans. Et plus récemment, la suite de l’annulation récente de son discours au Ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes Delic s’était engagé à animer une conférence intitulée “une paix juste et durable” mettant en vedette des professeurs iraniens étroitement liés au régime de la République islamique. La liste des conférenciers était considérée si extrême que la GRC a recu ordre de s’y tenir à l’écart. L’événement a même attiré une réprimande de la chef du Parti vert.
– Maher Arar: Il s’est fait connaître au Canada par son expulsion par les Etats-Unis et son emprisonnement en Syrie entre septembre 2002 et 2003, une affaire qui a mené à la commission d’enquête qui porte son nom. Le gouvernement canadien l’a dédommagé en lui versant la somme de 10,5 millions de dollars en janvier 2007. Il a aussi reçu le soutien d’organisations liées au Frères Musulmans tels que CAIR-Can et l’organisation islamiste CIC. Malgré la décision du tribunal canadien, le gouvernement américain n’a pas exonéré Arar. Il a plutôt fait des déclarations publiques affirmant leur conviction que Maher Arar est affilié avec des membres d’organisations qu’ils qualifient de terroristes. Il y a aujourd’hui un an, le 2 novembre 2009, la Cour d’appel fédérale des États-Unis, dans une décision majoritaire de 7 – 4, maintient la décision rendue par le tribunal du district de New York en 2006. En juin 2010, la Cour Suprême des États-Unis a de plus rejeté l’émission d’un bref de certiorari de Maher Arar.
– Sheema Khan: Fondatrice et ancienne présidente de la branche canadienne du Conseil des relations islamo-américaines (CAIR) une des organisations du réseau nord américain des Frères Musulmans, qui a été désignée co-conspirateur non accusée par le gouvernement américain pour avoir financé des activités terroristes au Moyen-Orient à partir des États-Unis. Alors qu’elle était présidente en décembre 2003, Khan, lors d’une déclaration faite sous serment, a clairement établi que l’organisme CAIR-CAN est contrôlé et dirigé par CAIR États-Unis, ce qu’elle, de même que plusieurs de ses successeurs, continuent régulièrement de nier.
– Ehab El-Komy: Membre du conseil exécutif de la MAC, ainsi qu’un des imams attitrés de la mosquée de Gatineau, qui est administrée, entre autre, par Salah Basalamah, cofondateur avec Tariq Ramadan de l’organisation Présence Musulmane. Présence Musulmane est une organisation islamiste liée à la mouvance et à l’idéologie des Frères Musulmans. El-Komy est aussi à la tête d’une agence de sécurité, Trilex Security .
Sur son site internet, la division jeunesse de la MAC d’Ottawa présente les écrits des idéologues ultra radicaux des Frères Musulmans tels que Sayyid Qutb, qui a déclaré que le jihad n’était pas seulement un moyen de défence des terres musulmanes et des musulmans, mais aussi une révolution permanente et proactive contre les ennemis internes et externes qui cherchent à usurper la souveraineté de Dieu.
La division jeunesse de la MAC d’Ottawa était aussi l’organisatrice des camps d’été pour le centre islamique de Brossard. L’un des trois présumés terroristes arrêtés au mois d’août dernier a grandi sur la Rive-Sud de Montréal et fréquentait cette mosquée et son centre islamique. Il était diplômé de McGill en plus d’avoir une famille et une pratique médicale.
Il semble que l’objectif de la conférence traitera des moyens de contrer l’islamophobie par une « approche rationnelle à des peurs irrationnelles. » Pour mettre fin à la montée de la perception de la montée de l’islamophobie au Québec et au Canada, Point de Bascule propose une approche rationnelle et compréhensive qui pourrait commencer par un programme national qui pourrait être introduit dans les mosquées et centres islamiques et dont l’objectif serait de combattre les idées liées au djihad et le suprémacisme islamique.
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1-La prise d’écran du site web présentant la conférence (30 octobre 2010):
