L’islam et les poursuites bâillons contre la presse… what else is new…
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Traduction d’extraits
KOWEÏT, 16 juillet 2008 (MENASSAT) – En 2006, la Loi sur la presse au Koweït a fait progresser le journalisme et encouragé le développement de nouvelles infrastructures pour les points de vente des médias imprimés et l’amélioration de l’audio-visuel. Mais le Koweït a également connu une forte augmentation des poursuites personnelles en diffamation contre les journalistes depuis l’entrée en vigueur de la loi.
Les observateurs des médias au Koweït notent que depuis que la loi a transformé les peines d’emprisonnement des journalistes en condamnations à des dommages pécuniaires, le nombre de plaideurs espérant tirer des bénéfices financiers de poursuites judiciaires a fortement augmenté.
Les journalistes ont été impliqués dans plusieurs causes et ont été condamnés à des amendes substantielles. Les observateurs et les organisations de la société civile au Koweït sont alarmés et nombreux sont ceux qui demandent une modification de la loi afin de limiter les poursuites judiciaires contre les journalistes. L’argument de ces groupes est que l’augmentation des poursuites aura un impact négatif sur le paysage médiatique au Koweït.
Le reporter Saad Al Ajmani de Al Arabiya a parlé à MENASSAT de son expérience d’avoir été poursuivi pour diffamation par Hamid Al Ali, le secrétaire général du mouvement salafiste au Koweït.
Al Ajami a participé à la réalisation d’une série documentaire appelée «L’l’industrie de la mort» diffusée sur Al Arabiya. Un épisode appelé «Al-Qaïda au Koweït» rapportait l’histoire des affrontements armés entre les forces de sécurité koweïtiennes et le groupe Les Lions de la Péninsule en 2005. Le programme revenait sur les événements trois ans plus tard, en février 2008.
«Trois mois plus tard, Ali m’a poursuivi parce que j’ai dit que j’avais rencontré certains membres de l’organisation à la mosquée Malik Bin Ouf de Jahraa. Je ne voyais aucun mal à cela puisque ça faisait partie d’un épisode complet. Et alors, il me poursuit», dit Ajami.
Bien que Ajami et plusieurs de ses collègues aient fait l’éloge de la loi 2006 abolissant l’emprisonnement de tout journaliste dans les causes concernant la presse, ils soulignent également des lacunes de la loi. Dans le passé, les tribunaux ont généralement ordonné des peines de prison de une à deux semaines, sans amende. Actuellement, l’amende est utilisée plus souvent.