OTTAWA-
Extrait d’un article publié dans le Hills Times
Par Sheila Copps
The Hill Times
http://www.thehilltimes.ca/page/view/copps_corner-10-26-2009
Octobre a été un bon mois pour les Canadiennes. Le caucus des femmes libérales a lancé son troisième LIVRE ROSE, un document de 34 pages qui doit être lu par tous ceux qui ont à coeur la cause des femmes.
Et le Congrès musulman canadien (MCC)a lancé une campagne pour faire interdire le port du niqab et de la burka dans les lieux publics. Le Congrès n’hésite pas à parler de «pratique misogyne médiévale» qui n’a aucun fondement dans le Coran
Félicitations à ces courageux musulmans qui osent s’attaquer à ce sujet tabou.
La responsable des communications au Congrès, Farzana Hassan s’en prend à ceux qui soutiennent que le voilement du visage relève de la liberté religieuse protégée par la Charte des droits. Elle soutient qu’aucun verset du Coran ne prescrit aux musulmanes de se cacher le visage.
Madame Hassan rappelle que le plus important dignitaire musulman en Égypte, le cheikh Mohamed Tantawi a interdit la burka et le niqap à l’université de al-Azhar. Elle note aussi qu’à la grande mosquée de La Mecque, on interdit aux femmes de se couvrir le visage. Elle considère donc que le gouvernement canadien n’a aucune raison de ne pas «mettre fin une fois pour toutes à cette coutume misogyne médiévale. »
Je ne suis pas une spécialiste de l’islam, mais je me considère comme une fervente partisane de la diversité. Néanmoins, « je frissonne quand j’aperçois des femmes se promenant dans les rues d’Ottawa le visage complètement voilé. S’il est contraire à la religion pour des femmes de montrer leur visage, pourquoi donc cette règle ne s’applique-t-elle qu’aux femmes et pas à leurs époux qui se promènent en t-shirt? »
Avec les années, de plus en plus de Canadiennes comprennent le sens du combat qu’ont livré leurs grands-mères pour obtenir le droit de voter et des emplois dans le secteur public. Ce combat c’est encore celui qui attend des millions de femmes à travers le monde, soumises à toutes sortes d’entraves qu’on fait passer pour une liberté religieuse.