Voir sur le site du Times la vidéo: Is Obama a Beduin? (Obama est-il un bédouin?)
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Il a une foule de parents dans des endroits exotiques de Hawaii au Kenya, et pendant sa course à la présidence américaine, il a découvert qu’il avait une tante vivant à Boston.
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Voilà maintenant que 8 000 bédouins d’une tribu du nord d’Israël se réclament d’un lien de famille avec Barack Obama.
Bien que le porte-parole de la tribu perdue d’Obama n’a pas encore révélé les preuves documentaires qu’il prétend posséder à l’appui de ses allégations, les gens affluent de toute la région pour rendre hommage au « Bédouin Obama », dont le statut social est monté en flèche.
«Nous le savions depuis des années, mais nous avions peur d’en parler parce que nous ne voulions pas influencer l’élection», a dit au Times Abdul Rahman Sheikh Abdullah, 53 ans, membre du conseil local, dans un petit village bédouin de Bir al-Maksour dans la région israélienne de Galilée. «Nous lui avons écrit une lettre pour lui expliquer les liens de famille».
L’équipe de M. Obama n’a pas encore répondu à la lettre, mais cela n’a pas freiné les festivités de Sheikh Abdullah.
Il a distribué à tout le monde des sucreries et d’énormes plats de baklava, des pâtisseries traditionnelles sucrées au miel, et prévoit organiser une grande fête la semaine prochaine au cours de laquelle il abattra une douzaine de chèvres pour nourrir le village.
C’est sa mère de 95 ans qui la première a fait la connexion, dit-il. Voyant le sénateur charismatique à la télévision, elle a noté une ressemblance frappante avec l’une des travailleuses migrantes africaines qui avait été employée par de riches cheikhs dans la région fertile du nord de la Palestine du mandat britannique dans les années 1930.
Les Africains épousaient parfois les filles bédouines locales et commençaient des familles, même si, à l’instar de nombreux travailleurs migrants, ils rentraient chez eux après plusieurs années.
L’un de ces hommes était un parent de la grand-mère kenyane de Barack Obama, soutient Sheikh Abdullah.
Il estime que sa tribu comprend plus de 8000 membres, qui sont tous vaguement liés au sénateur afro-américain de l’Illinois.
Sheikh Abdullah jure qu’il a des documents et des photos à l’appui de ses prétentions, mais il a promis à sa mère de ne pas les divulguer jusqu’à ce qu’il les ait présentés à M. Obama, ce qu’il espère pouvoir faire une fois que son «parent» sera à la Maison Blanche.
«Nous voulons envoyer une délégation pour le féliciter, et nous savons que nous allons bientôt obtenir une réponse», a-t-il dit en souriant.
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La renommée de Sheikh Abdullah en tant que parent de celui qui sera bientôt l’homme le plus puissant sur Terre s’est répandue comme une traînée de poudre parmi la communauté arabe du nord d’Israël, et en particulier chez les Bédouins, un ancien groupe semi-nomade d’éleveurs maintenant organisé en cantons par l’État moderne d’Israël.
Deux bébés nés dans le vaste clan du cheikh ont même été nommés Obama.
«Nous savions qu’il allait gagner», a déclaré le cheikh, constamment interrompu par un barrage de coups de téléphone d’admirateurs et de personnes qui espèrent tirer profit de sa nouvelle wasta, un terme arabe dénotant de l’influence. «Nous avons toujours été une famille chanceuse».
«Nous espérons qu’il va mettre fin à toutes les guerres et intervenir ici pour régler nos problèmes en Israël. Les bédouins sont ceux qui souffrent le plus ici», a-t-il ajouté tout en saluant un admirateur de Ghajar, une ville arabe partagée entre Israël et le sud du Liban, héritage amer de la longue occupation du sud Liban par l’État juif.
«Nous prions Dieu que Obama va résoudre le problème de Ghajar», a déclaré Cheikh Issam al-Khalil, l’un des notables de la ville divisée, dont les habitants parlent surtout l’hébreu et l’arabe mais dont une bonne partie se considère d’origine syrienne.
«Tout le monde parle des liens de Sheikh Abdullah avec M. Obama. . . Ils y croient. Les cheikhs de tous les villages en parlent. Une délégation complète de dirigeants druzes des hauteurs du Golan sont venus le féliciter».
L’histoire du Moyen-Orient est parsemée d’histoires de faux messies et d’adeptes transitoires. Pour le moment, Sheikh Abdullah reçoit une douzaine de visiteurs par jour, récoltant la gloire découlant du fait que non seulement Obama soit le premier président afro-américain des Etats-Unis, mais le premier qui serait apparenté à une tribu complète de bédouins.
Voir aussi:
Abd Al-Bari Atwan : Dans un pays arabe, Obama serait appelé un esclave
Ce que Kadhafi attend de Obama