« Les droits des Américains en vertu du 1er amendement sont menacés par les tribunaux britanniques et les commissions des droits de la personne du Canada. Les assauts par les musulmans et les multiculturalistes contre la liberté d’expression dans ces pays doivent être dénoncés haut et fort par tous les candidats à la présidence des Etats-Unis » – Jed Babbin, ancien sous secrétaire américain à la défense.
Traduction de l’article Islam vs. Free Speech, par Jeb Babbin, publié dans Human Events
Prises d’assaut par les musulmans et les multiculturalistes, la liberté d’expression et la liberté de la presse sont mortes en Grande-Bretagne. Le même genre de personnes qui les ont tuées en Grande-Bretagne est en train de les tuer au Canada. Elles et leurs alliés utilisent les tribunaux britanniques et canadiens pour enterrer nos droits en vertu du Premier amendement à la constitution américaine.
Les musulmans – individuellement ou en groupes de pression – utilisent les lois britanniques et les lois canadiennes des « droits de l’homme » pour limiter ce qui est dit sur l’islam, les terroristes et ceux qui en Arabie saoudite et ailleurs financent des groupes comme al-Qaida. Les cas de Rachel Ehrenfeld et de Mark Steyn prouvent ce point.
Dr. Ehrenfeld est une érudit et auteur du livre, « Funding Evil : How Terrorism is Financed, and How to Stop it ». Dans ce livre, Salim Khalid bin Mahfouz – un saoudien qui est l’ancien chef de la Saudi National Commercial Bank — et certains membres de sa famille sont décrits comme ayant financé le terrorisme, directement ou indirectement.
Ehrenfeld est américaine, son livre a été écrit et publié aux États-Unis et elle n’a pas de liens d’affaires ou d’autres liens avec la Grande-Bretagne. En droit américain, les tribunaux britanniques n’auraient aucune juridiction sur elle. Mais environ deux douzaines d’exemplaires de son livre ont été vendus par le biais de l’internet. Bin Mahfouz l’a poursuivie pour diffamation devant les tribunaux britanniques où le fardeau de la preuve est à l’opposé de ce qu’il est dans les tribunaux des États-Unis: l’auteur doit prouver que ce qui est écrit est vrai, plutôt que la personne soi-disant diffamée prouvant que c’est faux.
Pensez-y un instant. En vertu de la Constitution des États-Unis, pour les écrits politiques, la liberté d’expression est presque illimitée. Pour obtenir un jugement en diffamation, un politicien – ou quelqu’un soupçonné de liens terroristes – aurait à prouver que l’histoire ou le livre est faux. Si cette personne est une figure publique, telle que Mahfouz, afin d’obtenir un jugement en diffamation il aurait non seulement à prouver que ce qui a été écrit est faux, mais il aurait également à prouver que c’était publié par malveillance.
Les lois américaines et les normes de la preuve protègent le discours politique. Le Premier amendement vise à protéger l’expression politique que les gens trouvent très désagréable. Dans l’affaire de 1969 Brandenburg c. Ohio, la Cour suprême a annulé une loi qui permettrait à l’Ohio de bannir les incitations à la haine par le Ku Klux Klan. C’est pourquoi Mahfouz a poursuivi en Grande-Bretagne, pas ici.
Ehrenfeld a refusé de contester la cause, disant que les tribunaux britanniques n’ont pas compétence sur elle. Mahfouz a obtenu un jugement par défaut contre elle pour ₤ 10000 (pour lui-même, et des montants égaux pour ses fils). Le jugement exige aussi qu’il n’y ait plus d’autres déclarations « diffamatoires » publiées en Angleterre et au Pays de Galles.
Dans une lettre publiée dans le Spectator du 21 novembre, les avocats de Ben Mahfouz jubilaient de leur victoire contre Ehrenfeld: « Plutôt que de vérifier ses faits, de défendre ses déclarations en audience publique, ou de reconnaître ses erreurs, Ehrenfeld se cache derrière son droit à la liberté d’expression. Dieu merci, les lumières juridiques demeurent en Grande-Bretagne pour dénoncer ce genre de journalisme nuisible. »
« Journalisme nuisible » est ce que les tyrans et les despotes appellent la liberté d’expression, en particulier le discours politique qui condamne leurs affronts à la liberté.
Les «lumières juridiques » que voient les avocats de Mahfouz sont celles du bûcher sur lequel ils brûlent la Magna Carta. Grâce à Mahfouz et ceux du même acabit, la lumière de la liberté d’expression est éteinte en Grande-Bretagne. Réfléchissez au sort du livre «Alms for Jihad».
En 2006, Cambridge University Press a publié « Alms for Jihad ». C’est un livre très détaillé et apparemment très fouillé qui documente le financement saoudien des groupes terroristes (ainsi que d’autres bailleurs de fonds et le réseau islamique de « bienfaisance » qui contribuent au terrorisme). « Alms for Jihad » – comme les livres de Ehrenfeld – documente les liens de Ben Mahfouz avec le financement du terrorisme, y compris d’Oussama ben Laden. Mais « Alms » – en règlement d’une poursuite en diffamation par Ben Mahfouz devant les tribunaux britanniques – a été retiré des magasins et des bibliothèques, et les exemplaires invendus détruits. Les saoudiens brûleurs de livres ont gagné.
Si ce que Ehrenfeld écrit au sujet des Frères musulmans offense Mahfouz ou une autre personne dont les liens avec le terrorisme doivent être exposés, les ventes pourraient être interdites non seulement en Grande-Bretagne mais dans l’ensemble de l’Union européenne, et l’éditeur – et l’auteur – condamnés à des dommages. En utilisant les tribunaux britanniques qui n’ont pas de compétence sur les auteurs américains, Mahfouz a apparemment empêché Ehrenfeld d’écrire un autre livre. Le cas de Steyn est un autre exemple de musulmans essayant de réduire au silence le « journalisme nuisible ».
Le superbe livre de Mark Steyn, « America Alone », fait deux points importants: premièrement, que le baby-boom musulman dans le monde se traduira vraisemblablement par des nations chrétiennes devenant musulmanes en raison du poids de la démographie, et d’autre part que l’islam est un système politique, et non pas juste une religion.
Donc ce n’est pas simplement qu’il y a un djihad mondial tapi au sein de cette religion, mais que la religion elle-même est un projet politique et, en fait, un projet impérial qui la distingue du christianisme moderne, du judaïsme, de l’hindouisme et du bouddhisme. En outre, cette religion est historiquement une foi quelque peu sanguinaire dans laquelle votre propension à la violence, quelle qu’elle soit, peut certainement se justifier.
La position de Steyn – écrite par lui et par d’autres écrivains en parallèle dans le magazine canadien « Macleans » – fait l’objet d’une plainte à la Commission canadienne des droits humains portée par trois étudiants en droit musulmans au Canada, avec l’appui apparent du Congrès islamique du Canada. Ce groupe est semblable à CAIR, le Council on American Islamic Relations.
La Commission canadienne des droits de la personne est un tribunal kangourou multikulti. La plainte contre Macleans sera adjugée l’an prochain, et les conclusions inscrites contre le magazine. (Steyn m’a dit que la CCDP a accueilli 100% des plaintes qui lui ont été soumises à ce jour.) Alors quoi?
Des amendes et d’autres sanctions seront imposées à Macleans avec des injonctions probables contre d’autre « journalisme nuisible » qui offense les musulmans. Une plainte peut être portée contre Steyn lui-même plus tard. Ce qui signifie qu’il peut être soumis à des amendes ou autres sanctions au Canada, pour l’exercice de ses droits aux États-Unis en vertu du Premier amendement. Et – parce que les éditeurs américains se tournent vers le Canada pour environ 10% de leurs ventes – Steyn pourrait, comme Ehrenfeld, constater que les éditeurs refusent de publier ses ouvrages.
Ce qui est arrivé à Ehrenfeld et pourrait se produire pour Steyn est une violation de leurs droits en vertu du Premier amendement. Aucun tribunal américain ne pourrait le faire, ni ne le ferait. Aucun tribunal ou commission étrangère ne devrait être en mesure de le faire. Les tribunaux américains, et chacun d’entre nous qui croit en la liberté d’expression, doivent soutenir ces deux auteurs. Les tribunaux américains devraient indiquer clairement que les jugements étrangers en diffamation ou les décisions étrangères sur les « droits de l’homme» qui sont en conflit avec notre Premier amendement ne peuvent être appliquées.
Chaque candidat à la présidence doit parler – haut et fort – contre cet empiètement de la loi étrangère sur le Premier amendement. Ceux qui ne sont pas franchement contre ces empiétements étrangers sur les « droits constitutionnels » des Américains ne doivent recevoir ni notre confiance ni notre vote.
Ce que des musulmans comme Mahfouz et ceux qui se plaignent contre Steyn font pour détruire la liberté d’expression outre-mer a été engagé ici par des groupes tels que CAIR. Il y a quelques semaines, CAIR a annoncé son guide des médias, qui vise supposément à corriger « les malentendus » sur l’islam et « … à sensibiliser les médias et détourner les journalistes de la désinformation. » Mais l’autre aspect – que moi-même et d’autres soupçonnent — c’est que ce n’est pas tant un guide qu’un ensemble de règles contre le « journalisme nuisible ».
Nous ne savons pas encore ce que dit le guide de CAIR. J’ai demandé une copie du guide par e-mail, comme ils ont précisé. Je n’ai pas reçu une copie, ni reçu aucune réponse. Je soupçonne que CAIR veut le cacher des gens qui voudraient le scruter. Ayant à opérer en vertu de notre Constitution, ils vont prendre un chemin plus indirect que Mahfouz et les étudiants en droit canadiens pour éviter ce qu’ils jugent être du « journalisme nuisible ».
M. Babbin est l’éditeur de Human Events. Il a servi comme sous-secrétaire à la defense sous l’administration du Président George H.W. Bush. Il est l’auteur de “In the Words of our Enemies”(Regnery,2007) et, avec Edward Timperlake, de “Showdown: Why China Wants War with the United States” (Regnery, 2006) et de “Inside the Asylum: Why the UN and Old Europe are Worse than You Think” (Regnery, 2004)
Source: Islam vs. Free Speech, par Jed Babbin, Human Events.com, le 28 décembre 2007
http://www.humanevents.com/article.php?id=24176