Photo de l’imam Abu Ramadan au buffet d’un hôtel 5 étoiles lors d’un voyage à La Mecque
(Le Matin / Lausanne – Archive.Today)
L’article que nous reproduisons plus bas concerne un imam originaire de Libye qui vit en Suisse depuis de nombreuses années et qui a reçu des centaines de milliers de dollars d’aide sociale tout en prêchant la destruction de ceux qui le font vivre dans des sermons prononcés dans des mosquées de Suisse.
En février 2013, le journal britannique The Sun a rapporté les propos du leader islamiste Anjem Choudary, filmé à son insu, qui prône le pillage des non-musulmans en Occident. Dans une vidéo, Choudary incite ses supporteurs à réclamer l’aide sociale versée à ceux qui se cherchent un emploi pour préparer le jihad. Choudary réfère à l’aide sociale comme à une prestation versée à ceux qui cherchent à mener le jihad (Jihad Seeker’s Allowance).
L’édition du magazine Inspire publiée par Al-Qaïda à l’hiver 2010 contient également un article d’Anwar Al-Awlaki dans lequel il enjoint ses supporteurs à s’accaparer l’argent des non-musulmans par tous les moyens possibles.
L’article original du magazine Inspire d’Al-Qaïda est archivé sur Point de Bascule.
L’imam Abou Ramadan a été accepté comme réfugié en 1998 en plaidant auprès des autorités suisses qu’il était persécuté par le régime Kadhafi pour ses activités en faveur des Frères Musulmans en Syrie.
La dynamique de la relation entre les Frères Musulmans et le régime Kadhafi (jusqu’à son renversement en 2011) a été décrite ainsi dans un document du Département américain responsable de l’armée publié vers le milieu des années 2000 :
[Traduction] Kadhafi a été direct dans sa croyance en la perfection de l’islam et dans son désir de le propager. Sa détermination en faveur d’une diffusion de l’islam au grand jour l’a amené à s’opposer aux Frères Musulmans, un mouvement fondamentaliste basé en Égypte qui a utilisé des moyens clandestins et parfois subversifs pour propager l’islam et éliminer l’influence occidentale. Bien que les activités de la confrérie en Libye soient interdites depuis le milieu des années ’80, elle est présente mais se fait discrète. En 1983, un membre des Frères Musulmans a été exécuté à Tripoli et, en 1986, des partisans de la confrérie ont été arrêtés après l’assassinat d’un responsable politique de haut niveau à Bengazi. Kadhafi a mis les Frères Musulmans au défi de s’établir au grand jour dans les pays non-musulmans et il a assuré ses leaders que, s’ils le font, il va les appuyer.
En février 2011, Point de Bascule a publié un article (en anglais) qui donnait plusieurs exemples de cette collaboration entre le régime Kadhafi et l’infrastructure des Frères Musulmans au Canada et ailleurs dans le monde : Le régime Kadhafi et les Frères Musulmans étaient partenaires il n’y a pas si longtemps.
Le 21 février 2011, le guide spirituel des Frères Musulmans, Youssef Qaradawi, a émis une fatwa encourageant les militaires libyens de tuer Muammar Kadhafi.
Exactement une semaine plus tôt, le 14 février 2011, Mustafa Ceric, le grand mufti de Bosnie-Herzégovine à l’époque, et proche collaborateur de Youssef Qaradawi au sein du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, était en voyage en Libye pour demander un appui financier à Kadhafi pour la construction du siège social de l’association islamique de Sarajevo. Le site GMBDW indique que Ceric a reçu une réponse positive à sa demande d’aide financière à cette occasion.
À tous ceux qui collaborent avec les Frères Musulmans au Canada et ailleurs dans le monde, sachez que votre vie ne vaudra pas plus cher que celle de Kadhafi quand les islamistes auront déterminé qu’ils peuvent se passer vous.
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Référence : RT, 26 août 2017
Titre original : Suisse : un imam qui voulait «détruire les chrétiens» a touché 500 000 euros d’aides sociales / WebArchive – Archive.Today
Des médias suisses ont révélé qu’un imam qui souhaitait la destruction «des chrétiens, des juifs, des Russes, des hindous et des chiites» dans ses prêches, a bénéficié pendant 13 années d’aides sociales, pour un montant supérieur à 500 000 euros.
«Oh Allah, je te demande de détruire les ennemis de notre religion, détruis les juifs, les chrétiens, les hindous, les Russes et les chiites. Allah, je te demande de les détruire tous et de rendre à l’islam sa gloire passée» : c’est notamment en ces termes que l’imam Abou Ramadan clamait ses prêches, comme l’a révélé l’émission Rundschau sur la chaîne suisse SRF.
L’enquête du programme télévisé sur l’imam, menée conjointement avec le journal Tages Anzeiger, a en outre révélé qu’Abou Ramadan avait touché 600 000 francs suisses (526 000 euros) d’aides sociales de la part du gouvernement au cours des 13 dernières années. «C’est un fait, un chiffre que nous pouvons confirmer. Il n’a jamais appris l’allemand ou le français et n’a donc jamais pu intégrer le marché du travail. Sans travail, il était éligible aux aides sociales», a expliqué à RT Georg Häsler, un des journalistes qui a participé à l’enquête.
«Evidemment ses opinions ne l’excluent pas de l’aide sociale, mais il a reçu cet argent de la société contre laquelle il prêche», a fait remarquer Georg Häsler.
Chassé de Libye à cause de son prosélytisme en faveur des Frères musulmans
Abou Ramadan s’est réfugié en Suisse en 1998 après avoir fui la Libye du général Khadafi. Il affirmait être poursuivi par les autorités à cause de son prosélytisme en faveur des Frères musulmans.
Après avoir reçu l’asile politique et un permis de résidence, Abu Ramadan a néanmoins peu travaillé, vivant principalement des aides sociales entre 2004 et 2017. Durant cette période, il a prêché dans les villes de Bienne et Neuchâtel et fait quelques apparitions sur la chaîne islamique libyenne Tanaush TV.
Les journalistes affirment en outre avoir découvert des photos de lui dans des hôtels de luxe, prises alors qu’il accompagnait des pèlerins à la Mecque et à Médine, en Arabie saoudite. Et selon le Tages Anzeiger, il n’a jamais terminé ses études de théologie et nie être un imam.
«Les discours haineux mettent en péril les sociétés ouvertes»
Par la biais de son avocat, le prédicateur a fait suivre une déclaration au Tages Anzeiger afin de défendre son point de vue. «L’amour, la tolérance et la générosité sont les lignes directrices de mes relations avec les musulmans et les non-musulmans», a-t-il écrit dans son message.
Mais les enregistrements obtenus par les médias suisses donnent un autre son de cloche. «Une personne qui se lie d’amitié avec un non-croyant est maudite jusqu’au jour du jugement», peut-on notamment l’entendre prêcher.
«La diversité, la liberté d’expression et la démocratie sont les forces d’une société ouverte, et les discours haineux la mettent en péril», a analysé Georg Häsler au micro de RT. «Cette affaire montre l’importance de notre nouvelle législation sur le renseignement : les autorités ne sont pas en mesure de surveiller les extrémistes même dans les mosquées. Notre société doit éliminer ces facteurs de désintégration afin de protéger notre société ouverte, protéger la liberté d’expression et la diversité», a-t-il fait valoir.
Conséquence de cette enquête journalistique, les autorités sont en train d’évaluer les mesures légales susceptibles d’être prises contre Abou Ramadan. Le directeur de l’action sociale et de la sécurité de Bienne, Beat Feurer, a déjà fait part de sa volonté de voir l’imam expulsé.
Lecture complémentaire
Point de Bascule : FICHE Charia / Hijra (Migration)