Selon des documents judiciaires révélés hier, les dirigeants de l’Arabie saoudite ont menacé de faciliter des attentats terroristes sur Londres à moins que les enquêtes sur la corruption dans leurs transactions d’armements ne soient interrompues.
Des dossiers jusqu’ici secrets décrivent comment les enquêteurs ont appris qu’ils feraient face «à un autre 7/7» et à la «perte de vies britannique dans les rues britanniques» s’ils insistaient sur leurs demandes de renseignements et que les Saoudiens mettaient à exécution leur menace de retenir les renseignements de sécurité.
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Il a été allégué en cour que le Prince Bandar, chef du Conseil national de Sécurité saoudien et fils du prince héritier était l’homme derrière les menaces de retenir des informations sur les kamikazes et les terroristes. Il fait face à des accusations selon lesquelles il a lui-même pris plus de 1 milliard de livres sterling de paiements secrets de la compagnie d’armes BAE.
Hier, durant les audiences de la Haute Cour, il a été accusé de s’être envolé pour Londres en décembre 2006 et d’avoir proféré des menaces qui ont forcé le premier ministre Tony Blair à mettre fin à l’enquête du Serious Fraud Office sur les allégations de corruption impliquant Bandar et sa famille.
Les menaces ont mis fin à l’enquête sur la fraude, mais elles ont déclenché un tollé international, avec des allégations selon lesquelles la Grande-Bretagne avait rompu les traités internationaux anti-corruption.
Lord Justice Moïse, qui entend la cause civile avec le juge Sullivan, a dit que le gouvernement semble avoir «basculé» après les menaces. Il a dit que l’une des vues possibles était que «c’était exactement comme si une arme à feu avait été pointée sur la tempe du gouvernement».
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