Le Chamberlain en soutane… est prêt à vendre l’âme de la démocratie.
Selon Timur Kuran, ancien titulaire de la chaire « King Faisal in Islamic Thought and Culture » de l’Université de Californie du Sud, «l’économie islamique a échoué dans ses 3 objectifs : abolir l’intérêt, engendrer l’égalité économique et établir une éthique commerciale supérieure». Les millions de musulmans qui fuient les pays islamiques dont l’économie est en déroute pour trouver du travail en Occident sont d’ailleurs autant de témoins de cet échec. Pour le lecteur intéressé à approfondir les écrits de Timur Kuran, voir: Islam and Mammon: The Economic Predicaments of Islamism, Princeton University Press.
Pour le torontois Tarek Fatah, charia bancaire signifie tromperie et malhonnêteté.
Pour connaître l’«éthique» du Grand Mufti d’Égypte Ali Goma avec qui Rowan Williams veut dialoguer, lisez cet article qui démontre le double discours du mufti sur la liberté de conscience.
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L’archevêque de Canterbury, Dr Rowan Williams, a blâmé aujourd’hui «la cupidité humaine» pour la crise financière.
Dr Williams s’est joint au Grand Mufti d’Égypte, le Dr Ali Gomaa, à Lambeth Palace à Londres pour lancer le communiqué d’une réunion tenue plus tôt cette semaine à Cambridge, décrite par les participants comme «le plus important rassemblement de leaders musulmans internationaux jamais organisé au Royaume-Uni ».
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Ils ont également examiné la crise du crédit du point de vue de l’islam, qui interdit le prélèvement d’intérêts sur l’argent prêté, et du christianisme, qui a changé son enseignement pour permettre les intérêts, mais non l’exploitation financière des personnes faibles et vulnérables.
Dr Williams a déclaré qu’il aimerait voir un dialogue avec l’Islam sur ce qui constitue un taux d’intérêt juste et raisonnable. «La tradition chrétienne a toujours été prudente au sujet de l’intérêt». Pendant de nombreux siècles, elle a été similaire à la tradition musulmane, dit-il.
Cela a changé au 16ème siècle, a-t-il déclaré. Depuis lors, la question a été de trouver ce qui constitue un taux d’intérêt «juste et approprié», plutôt qu’une interdiction absolue.
Dr Williams a déclaré: «Je tiens beaucoup à voir un dialogue avec l’islam se développer sur la question d’un taux d’intérêt juste à la lumière d’une éthique religieuse, mais il s’agit d’un travail qui en est à ses débuts», a-t-il dit.
Voir aussi:
L’archevêque de Cantorbéry : Chamberlain en soutane
Dow Jones congédie son conseiller vedette en finance islamique pour liens terroristes
La finance islamique est une arnaque
La finance islamique, ou combien pour l’âme de la démocratie ?