«Se mentir, détourner les yeux de la réalité sert à calmer l’anxiété et à masquer la peur profonde que les élites qui nous informent et qui nous gouvernent ressentent envers l’islam. Cette peur n’a d’égale que le refus de faire face au problème, refus motivé par des intérêts économiques ou électoraux à court terme, mais également par la lâcheté et le défaitisme».
Le texte de notre collaborateur Helios d’Alexandrie s’inscrit dans la pensée de Salim Mansur, qui dans sa dernière chronique, blâme la capitulation de l’Occident face à l’offensive des islamistes. Cette attitude accommodante compromet les fondements de l’Occident laïque et empêche les musulmans de lancer la réforme dont leur religion a besoin pour affranchir ses adeptes du totalitarisme qui les étouffe.
Le texte d'Helios fournit aussi une explication à l'incroyable billet de la journaliste Mali Ilse Paquin sur le blogue de La Presse où elle traite Geert Wilders d'islamophobe tout en avouant n'avoir pas vu son film Fitna.
Fitna et le refus de sortir la tête du sable, par Helios d'Alexandrie
L’affirmation : « Fitna de Geert Wilders est un film haineux et raciste mais je ne l’ai pas regardé » est courante, elle se retrouve dans la bouche de ministres, d’hommes politiques en vue et de journalistes. Ces gens, de toute évidence, ne se sentent nullement gênés d’admettre qu’ils n’ont aucune connaissance du film. Comment peut-on honnêtement porter un jugement aussi sévère et aussi tranché sur une œuvre cinématographique qu’on ne s’est même pas donné la peine de visionner?
Pour répondre à cette question il est essentiel de comprendre la démarche de Geert Wilders et celle de ses contempteurs. Wilders savait au moment de concevoir son court métrage que son contenu se devait d’être à la fois objectif et percutant. Il a de ce fait produit un film à partir de documents tirés de reportages connus que les grandes chaînes de nouvelles avaient diffusés. Un montage habile a permis de faire le parallèle entre les versets du coran d’une part, et les actes terroristes et les déclarations des islamistes d’autre part.
L’auteur tout au long du film se contente de laisser les faits parler. Son opinion s’exprime à la toute fin, c'est-à-dire après les conclusions que tout un chacun devrait logiquement tirer des faits : l’islamisme est un totalitarisme qui menace notre civilisation, il doit être opposé et vaincu comme le nazisme et le communisme l’ont été. Objectivement, Wilders se contente d’exposer l’idéologie hégémonique de l’islam et ceux qui font la promotion de la haine au nom d’Allah. Il est par conséquent difficile de l’accuser d’incitation à la haine des musulmans.
Wilders a même pris soin de ne pas provoquer inutilement. Le passage où l’on fait mine de déchirer une page du coran est aussitôt suivi par un commentaire à l’effet qu’il s’agit de la page d’un annuaire téléphonique et que la tâche de « déchirer les pages belliqueuses du coran » revient aux musulmans.
Dans les faits, Wilders ne dit pas autre chose que certains penseurs musulmans comme Irshad Manji et Abd el Wahab Meddeb. Ce dernier va même plus loin en parlant de « maladie de l’islam ». Selon Meddeb, pour « sortir de la malédiction » les sourates belliqueuses du coran doivent être déclarées obsolètes. Comment, dit-il, peut-on considérer toujours d’actualité les sourates qui appellent à la subjugation et à l’humiliation des Juifs et des chrétiens et celles qui incitent au meurtre des polythéistes? Les musulmans qui cherchent à se conformer à la lettre du coran ne peuvent tout de même pas envisager sérieusement de dominer et d’humilier un milliard et demi de chrétiens et tuer plus de deux milliards de polythéistes chinois et indiens!
Abd el Wahab Meddeb considère l’islamisme comme un fascisme aussi dangereux que le fascisme hitlérien. Là encore, il ne se distingue pas de Geert Wilders, pourtant nul ne s’est préoccupé de dénoncer l’islamophobie de Meddeb ni de l’accuser d’entretenir un discours haineux. Il est clair que dans les circonstances son statut de musulman lui procure une totale immunité contre ce type d’accusation : mais il faut souligner également que les gouvernements et les médias en Occident font peu de cas de ces musulmans modernistes qui tirent régulièrement la sonnette d’alarme. Ne pouvant les accuser de racisme ou d’islamophobie, ils leur imposent le black-out médiatique.
Accuser Fitna d’être un film haineux sans l’avoir visionné demande que l’on se penche sur cet étrange phénomène que sont les affirmations catégoriques totalement dénuées de fondements mais élevées au rang de vérités immuables. Les exemples sont nombreux : l’islam est une religion de paix, le Sheikh Qaradawi est un musulman modéré, Tarek Ramadan est un musulman moderniste, Geert Wilders est un politicien d’extrême droite etc. Les journalistes et les politiciens les ânonnent régulièrement, à force d’être répétées elles se fixent définitivement dans les esprits. À les examiner de près on réalise qu’elles servent à empêcher les gens de réfléchir, elles permettent également de mettre un point final à la discussion. Nul ne peut remettre en question ces affirmations sans briser le tabou.
Fitna expose des faits bien connus et incontestables, il n’apporte donc rien de nouveau sur le plan de l’information. Ce qui est nouveau, c’est que le film établit un lien direct entre ces faits et l’enseignement du coran. En mettant en parallèle les versets belliqueux du coran d’une part, et les actes de terreur des musulmans et les déclarations haineuses de leurs chefs spirituels d’autre part, il désigne clairement l’islam comme étant le problème. L’auteur ose remettre en question les vérités immuables que les médias et les gouvernements ont établies au sujet de l’islam et de l’immigration musulmane en occident, il brise par conséquent le tabou. C’est plus que les médias et les gouvernements ne peuvent supporter.
En effet, jusqu’à présent, les médias et les gouvernements ont pris soin de faire la distinction entre l’islam « religion de paix, de tolérance et d’amour » et l’extrémisme islamique considéré comme une déformation voire un détournement de cette religion. Plutôt que de faire face à la réalité, les élites occidentales ont préféré entretenir leurs illusions face à l’islam et à la possibilité de coexistence harmonieuse entre les Occidentaux de l’ère postmoderne et des musulmans collectivement tournés vers l’islam des origines.
Se mentir, détourner les yeux de la réalité sert à calmer l’anxiété et à masquer la peur profonde que les élites qui nous informent et qui nous gouvernent ressentent envers l’islam. Cette peur n’a d’égale que le refus de faire face au problème, refus motivé par des intérêts économiques ou électoraux à court terme, mais également par la lâcheté et le défaitisme.
C’est pourquoi il est infiniment plus facile et moins risqué d’accuser Geert Wilders de discours haineux, nul besoin de visionner Fitna pour cela. Le traîner devant les tribunaux aux Pays Bas, lui interdire un visa d’entrée en Angleterre sont de loin préférables aux menaces de violence ou de sanctions économiques émanant de pays musulmans. Les médias se gardent bien de nous le dire, mais les gouvernements occidentaux sont disposés à aller très loin pour éviter de confronter les vrais problèmes, aussi loin que piétiner leurs principes et trahir les valeurs de la civilisation.
Voir aussi:
La « maladie de l’islam », diagnostic et traitement, par Helios d'Alexandrie
Geert Wilders : Lord Pearson blâme la lâcheté du gouvernement
Fatwa contre Rushdie : Comment l’Occident a été dupé, par Salim Mansur
Sur Riposte Laïque:
Défendre Geert Wilders, c’est défendre la liberté dans toute l’Europe, par Maurice Vidal, Numéro 76, le 16 février 2009