La Maison Blanche: «Nous sommes désolés d’avoir terrorisé les New Yorkais»:
AP: Le survol d’un Boeing 747 de la présidence américaine sème la panique à Manhattan
Un Boeing 747 de la présidence américaine, escorté par un avion de chasse de l’US Air Force, a survolé le sud de Manhattan lundi à New York pour une séance photos officielle et une mission d’entraînement, semant la panique parmi des employés travaillant près du site des attentats du 11 septembre 2001.
De nombreux salariés de plusieurs immeubles de bureaux sont sortis dans la rue par crainte d’une réédition des attaques qui avaient détruit les tours jumelles du World Trade Center (WTC).
John Leitner, un trader, a raconté qu’environ 1.000 personnes à la bourse des matières premières de New York (Nymex) ont “paniqué”, sortant en courant du bâtiment vers 10h (14h gmt) après avoir vu les avions passer près de l’immeuble, proche du site du WTC.
“Apparemment, personne dans le bâtiment n’avait été informé” de ce survol et “tout le monde a paniqué”, a-t-il expliqué. Les employés se sont rassemblés le long du fleuve Hudson avant qu’un agent de sécurité ne viennent les informer qu’il s’agissait d’un exercice, a-t-il ajouté.
Il s’agissait en fait d’une séance photos aérienne et d’un entraînement pour les membres d’équipage de la flotte aérienne utilisée par la présidence américaine, a précisé le capitaine Angela Webb, porte-parole de l’US Air Force. Elle a refusé de donner des précisions sur la nature des photos prises.
Le vol impliquait un VC-25, une version modifiée du Boeing 747 qui prend le nom d'”Air Force One” lorsque le président américain est à bord -ce qui n’était pas le cas- et un avion de chasse F-16. Mme Webb a ajouté qu’elle ignorait pourquoi la population n’avait pas été prévenue à l’avance de la mission.
L’Administration fédérale de l’aviation (FAA) précise avoir averti la ville de New York de ce survol. La police new-yorkaise a indiqué de son côté que le vol a été “autorisé par la FAA dans le voisinage de la statue de la Liberté”.
Parmi les employés qui sont sortis de leur bâtiments se trouvaient notamment ceux du “Wall Street Journal”. Kathleen Seagriff, une assistante de la rédaction, a raconté que des employés ont entendu le bruit des avions avant de les voir de leurs fenêtres. “Ils ont longé l’Hudson, fait demi-tour et sont repassés près du bâtiment”, a-t-elle déclaré. “C’était une scène effrayante, surtout pour ceux d’entre nous qui étions là le 11 septembre 2001.