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Les engagements du Parti communiste du Québec vis-à-vis de Québec solidaire
Adresse originale : http://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Modeles/index.html?id=QuebecSolidaire/EngagementsPourQS&lang=fr
Dernière mise à jour : 24 novembre 2009
Tous les membres du PCQ sont également membres de Québec solidaire. Cela découle d’un engagement ferme de la part du PCQ vis-à-vis de l’unité de la gauche au Québec en même temps que du fait que, pour nous, cette question d’unité est d’une importance stratégique pour l’avancement des idées de gauche, ici même au Québec.
Bien que le PCQ soit lui-même un parti légalement reconnu par les autorités de la Direction générale des élections du Québec (DGEQ), et qu’il pourrait conséquemment présenter ses propres candidats et candidates lors d’élections, nous avons fait le choix depuis déjà plusieurs années (et nous nous sommes également engagés formellement auprès de Québec solidaire dans ce sens) de ne pas le faire et de plutôt oeuvrer, sur le plan électoral, au développement et à la popularisation de Québec solidaire. Cet appui à Québec solidaire ne se limite pas, du reste, au seul terrain électoral. Il ne se limite pas non plus aux seules périodes électorales. Il s’agit en même temps d’un engagement ferme et de longue durée.
Parce que tous nos membres sont également membres de Québec solidaire (cette adhésion est d’ailleurs obligatoire), ils et elles sont également engagés à l’année longue dans les activités, vie interne, et mobilisations orchestrées par cette formation. Cela se manifeste, entre autres choses par le fait que vous trouverez toujours nos membres marchant avec les autres membres de Québec solidaire lors des grandes manifestations de rue. Nos membres sont également actifs au niveau des différentes instances de Québec solidaire.
En avril 2006, tout de suite après avoir obtenu notre réenregistrement comme parti autorisé, nous avions déjà envoyé auprès de la direction de Québec solidaire une demande pour devenir officiellement un collectif au sein de cette formation.
Cette requête soulevait cependant, et dès le départ, selon certains membres de Québec solidaire, un problème, du fait que le PCQ est lui-même un parti autorisé.
La question fut finalement tranchée, un peu plus d’un an plus tard, lors d’un Conseil national, qui se tenait au début de l’été 2007, alors qu’une très large majorité décida en bout de piste, sous la recommandation unanime de la direction de Québec solidaire, de ne pas inclure dans les critères d’admissibilité d’un collectif le fait qu’un tel collectif ne pouvait être en même temps un parti déjà dûment reconnu par le DGEQ.
Une telle idée, de ne pas permettre que de tels mouvements ou regroupements (ayant déjà une reconnaissance légale auprès du DGEQ) puisse devenir un collectif visait très clairement le PCQ et aurait par le fait, si elle avait finalement été retenue, exclut d’office toute possibilité pour nous de pouvoir agir au sein de cette formation, en toute transparence, sous le label de collectif.
Malgré qu’une telle clause ne faisait pas partie des ententes conclues au moment de la création de Québec solidaire, certaines personnes avaient néanmoins essayé d’introduire cette restriction dans les statuts de l’organisation. Dans les faits, et dans l’hypothèse ou une telle idée aurait encore une fois été retenue, cela nous aurait ou bien obligé à a) quitter Québec solidaire (une formation que nous avions nous même aidé à créer), ou alors, b) cela nous aurait obligé à cacher le fait que nous étions non seulement membres de Québec solidaire mais également communiste. Ce qui n’aurait été guère mieux. Cela n’avait pas d’allure. Cela trahissait en même temps l’esprit même d’unité mais aussi d’inclusion et de respect des différences qui sont du reste à la base de tous les efforts entretenus depuis maintenant près de 10 ans pour bâtir l’unité de la gauche.
Le fait que nous soyons nous-mêmes un parti légalement autorisé, découle d’abord et avant du fait que nous voulons protéger notre nom (et que personne d’autre ne puisse conséquemment nous le voler ou se l’approprier). Cela se limite à cela pour l’essentiel. Nous n’avons rien à cacher à ce propos. D’ailleurs, et dès le début des procédures entamées par le PCQ pour récupérer son enregistrement légal (puisque le PCQ avait toujours eu une telle autorisation, du début des années 60 jusqu’en 2003), ce qui se passa à la fin de 2005, nous avions nous-mêmes été très clair, y compris avec les autorités du DGEQ, quant aux raisons sous-entendant notre requête.
Cette décision, de la part du PCQ, de se réenregistrer suivait de près toutes une série de mesures prises par le Parti communiste du Canada pour tenter de nous déstabiliser, suite à notre propre décision de quitter celui-ci, à la suite de différents majeurs par rapport à la question nationale québécoise et, surtout, un manque total de respect vis à vis de nous.
Notre volonté à vouloir devenir en même temps un collectif au sein de Québec solidaire n’avait alors (et n’a toujours) rien à voir avec de soi-disant plans visant à faire du PCQ un “parti dans le parti”. Tout au contraire, notre volonté de faire reconnaître, de manière claire et sans équivoque, notre association avec Québec solidaire via le fait de devenir un collectif, se veut d’abord et avant tout un geste pour assurer un maximum de transparence dans tout notre travail au sein de Québec solidaire. Nous sommes d’ailleurs ceux-là mêmes qui avait bataillé dès le début pour que Québec solidaire puisse avoir en son sein des collectifs.
Nous sommes également de ceux et de celles qui insistent depuis déjà des années pour dire que la gauche doit absolument devenir plus ouverte et plus transparente dans toutes ces actions, de manière à éviter, entre autres choses, plusieurs des erreurs faites dans le passé.
Nous mêmes, au PCQ, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour être le plus ouvert possible. Nous reproduisons dans le cadre des pages de ce site Internet, des rapports sur les rencontres de notre Comité Central. Toutes notre direction est également connue. La loi électorale nous oblige également (parce que nous sommes aussi un parti légalement reconnu) à publiciser nos finances. Il n’était que logique que nous insistions en même temps pour que notre association dans Québec solidaire soit tout autant transparente.
Trois autres formatons politiques, nommément Gauche socialiste, Socialisme International et Masse Critique, avaient déjà pu obtenir, dès le mois de novembre 2007, à l’occasion d’un Conseil national de Québec solidaire, leur propre reconnaissance en tant que collectifs.
Nous sommes très heureux de pouvoir dire aujourd’hui que toute cette question du droit ou non pour le PCQ d’être à son tour un collectif au sein de Québec solidaire, une question qui traînait depuis déjà beaucoup longtemps, est aujourd’hui derrière nous et que le PCQ est maintenant, et de manière toute à fait officielle, un collectif reconnu au sein de cette formation.
Pour nous, comme pour beaucoup d’autres militants et militantes œuvrant au sein de Québec solidaire, cela met un terme à un débat qui avait déjà suffisamment duré. Cela ouvre en même temps la porte à ce que d’autres groupes ou formations puissent éventuellement décider de joindre à leur tour Québec solidaire, renforçant par le fait même encore plus l’unité de toutes les forces de gauche. Ce serait en même temps encore mieux.
La décision finale de reconnaître le PCQ comme collectif fut prise à la quasi unanimité des déléguéEs lors du 3e congrès de Québec solidaire qui se tenait à Montréal, du 29 février au 2 mars 2008.
On notera au passage que bon nombre de ceux et celles qui avaient pourtant été au premier plan pour tenter, au fil des dernières années, d’introduire dans les statuts de Québec solidaire des restrictions pour empêcher la reconnaissance d’organismes tels que le PCQ, se sont finalement ralliés à l’opinion très majoritaire qui prévalaient lors de ce 3e congrès. Tout cela démontre une fois de plus la maturité de Québec solidaire, ainsi que le fait que nous sommes de plus en plus en train de mettre de côté, au sein des forces de gauche, nos vieux démons. Une fois encore, cela est bien tant mieux.
Le PCQ est depuis déjà de nombreuses années activement impliqué dans tous les efforts pour bâtir l’unité des forces de gauche au Québec. Avant la fusion de l’Union des forces progressistes (UFP) avec le mouvement Option citoyenne, laquelle fusion donna Québec solidaire, le PCQ était déjà une entité officiellement reconnue au sein de l’UFP. Le PCQ fait en fait partie des forces qui sont à l’origine de la création de l’UFP. Le PCQ et ses membres furent également très actifs, lors de tout le processus de négociation et de fusion entre ces deux organisations (l’UFP et Option citoyenne), pour faire avancer la cause de l’unité de la gauche.
Dans sa requête pour devenir un collectif au sein de Québec solidaire, le PCQ affirmait notamment ce qui suit :
Le PCQ, qui œuvre pour le socialisme au Québec, est également dédié au renforcement constant de l’unité des forces de gauche au Québec sous le parapluie de Québec solidaire et s’engage, à titre de collectif oeuvrant au sein de Québec solidaire, à respecter toutes les règles de cette formation, ainsi qu’à faire de son mieux pour aider à l’accomplissement des objectifs de Québec solidaire, particulièrement mais non exclusivement lors des élections. A ce titre, et toujours en tant que collectif oeuvrant au sein de Québec solidaire, le PCQ s’engage notamment à ne pas présenter de candidats ou candidates propres à lui lors d’élections et à plutôt appuyer ceux et celles de Québec solidaire.
Cet engagement demeure toujours aussi vivant et important pour nous aujourd’hui.
Notre requête pour devenir un collectif, officiellement reconnu au sein de Québec solidaire, s’appuie sur l’article suivant des statuts de ce parti :
Le parti (ie. Québec solidaire) reconnaît l’existence, en son sein, de courants de pensée différents et complémentaires. En ce sens, il permet et encourage la création de collectifs permettant à des membres de promouvoir des orientations spécifiques, dans la mesure où ces derniers s’engagent à respecter les statuts, les valeurs fondamentales et le programme du parti.
Le fait qu’il y ait au sein de Québec solidaire des collectifs ne change rien au fait très important que l’adhésion à cette formation demeure un geste individuel. Les collectifs ne gagne (sic) aucun droit particulier en regard aux mécanismes de représentation. De fait, les collectifs n’ont pas droit à aucun délégué dans les instances de Québec solidaire. Par contre, le statut de collectif leur donne le droit de faire connaître leurs positions, en toute transparence avec les règles du Parti, ce qui est non négligeable.
“Les collectifs”, peut-on lire dans les statuts de Québec solidaire, “sont mis sur pied par des membres du parti qui se regroupent sur une base identitaire, sur la base de thèmes particuliers ou d’affinités politiques. Sans bénéficier d’un droit de représentation particulier dans les instances du parti, ils sont reconnus par les différentes instances du parti. Celles-ci peuvent favoriser, par exemple, la diffusion des idées, des projets ou des activités des collectifs, et mettre ces derniers à contribution, notamment dans les débats, en vue d’enrichir la réflexion et les décisions. Lors des Congrès, des tables d’information seront mises à la disposition des collectifs.“
Selon ces mêmes règles, un collectif reconnu par celui-ci a) ne doit réunir que des membres de Québec solidaire, b) doit inclure au moins 10 membres provenant d’au moins trois associations locales ou campus; c) les membres du collectif doivent partager une base commune clairement identifiée ; d) ils et elles doivent s’engager à respecter les statuts, les valeurs fondamentales et le programme de Québec solidaire ; e) ils et elles doivent également s’engager à ne présenter ou appuyer aucune candidature autre que celles de Québec solidaire lors d’élections provinciales.
Parmi les autres éléments importants de la politique votée lors de ce Conseil national de Québec solidaire et portant sur la question des collectifs, on retrouve également les éléments suivants :
1.1 Chaque collectif doit fournir au Secrétaire général de Québec solidaire la liste de ses membres, ceci dans le but de vérifier que tous ces personnes sont bien membres de Québec solidaire ;
1.2 Dans ses écrits et sa publicité, lorsqu’un collectif s’identifie à Québec solidaire, il doit indiquer explicitement qu’il est formé de membres de Québec solidaire.
1.3 Dans ses écrits, un collectif doit indiquer que les opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement les positions officielles de Québec solidaire ;
1.4 Dans ses activités de financement, un collectif doit s’assurer de ne pas entrer en compétition avec les démarches de financement de QS ;
1.5 Québec solidaire s’engage à créer sur intranet une section réservée aux collectifs et accessible aux membres de QS ;
1.6 Si le Directeur général des élections décidait que l’existence d’organismes légalement reconnus au sein d’un parti politique est illégale, Québec solidaire verra à se conformer à la loi.
1.7 Un collectif qui ne respecterait pas ces modalités se verrait retirer son statut de collectif reconnu au sein de Québec solidaire.
Il est à mentionner que la loi électorale permet, depuis la fin de 2004 à un parti politique comme le PCQ de ne présenter lui-même aucun candidat ou candidate lors d’élections, ce qui, par le fait même, donne aussi la possibilité à ses membres d’oeuvrer plutôt, en lieu et place, à faire élire les candidats et les candidates d’une autre formation à laquelle ils et elles seraient également associés et membres.
Il n’y a d’autre part rien dans la loi qui empêche les membres d’un parti de faire également partie d’un autre parti. Tout citoyen peut également souscrire et appuyer financièrement plus d’un parti s’il le désire.
Lors des dernières élections, aussi bien en 2007 qu’en 2008, tout le PCQ s’est mobilisé derrière Québec solidaire; plusieurs de nos membres étaient d’ailleurs candidats pour Québec solidaire. Tous nos membres sont très fiers d’appartenir en même temps à Québec solidaire.