Bruce Bawer, auteur de While Europe Slept: How radical islam is destroying the West from within, écrit régulièrement sur la recrudescence des agressions homophobes en Europe par des musulmans, et l’aveuglement volontaire des autorités et autres bien-pensants qui blâment le racisme des européens et continuent de subventionner des groupes islamistes qui exigent qu’on respecte leurs droits alors qu’ils refusent de condamner sans équivoque la version orthodoxe de l’islam qui commande l’exécution des homosexuels..
Bruce Bawer est américain. En 1999, lui et son partenaire sont déménagés à Amsterdam, et plus tard à Oslo, en Norvège, pour échapper à l’intolérance du fondamentalisme protestant. Mais il a vite réalisé que l’Europe était en proie à un fondamentalisme plus alarmant, dont les leaders donnent à leurs homologues américains des airs d’amateurs.
Traduction de: European Muslims Debate: Should Gays Be Executed? Norway’s Islamic Council still can’t decide, par Bruce Bawer, Pajama Media, le 7 août 2008
L’un des piliers du futur État totalitaire dans 1984, est la pratique de la double pensée, qu’Orwell définissait comme «retenir simultanément deux opinions alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. …Émettre délibérément des mensonges tout en y croyant de bonne foi, oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore, nier l’existence de la réalité objective tout en tenant compte de la réalité que l’on nie – tout cela est indiscutablement nécessaire».
Il s’agit en fait d’une description précise de ce qui se passe dans plusieurs parties de l’Europe depuis les dernières années, alors que l’idéologie multiculturelle est confrontée à des réalités au sujet de l’Islam qui, dans un monde sans double pensée, enverrait cette idéologie s’écraser au sol en faisant des flammèches.
À titre d’exemple, je renvoie le lecteur à un épisode que j’ai mentionné précédemment – un débat à Oslo en novembre dernier au cours duquel le vice-président du Conseil islamique de Norvège, Ali Asghar, a refusé de dénoncer l’exécution des gais. Quand Senaid Kobilica, le chef du Conseil islamique (qui représente 60.000 musulmans), s’est fait demander ses vues sur cette question, il a répondu qu’il ne pouvait pas donner une réponse définitive avant d’avoir obtenu une décision du Conseil européen de la fatwa. Cette semaine, on a rapporté qu’il était toujours en attente.
Mais il ne faut pas s’en faire! Kobilica a ajouté qu’il était «100% certain que la fatwa du Conseil ne serait pas en conflit avec le droit européen». Ce qui signifie que bien que la peine de mort pour les homosexuels soit effectivement conforme à l’orthodoxie islamique – ce que le chef du Conseil de la fatwa, Yusuf al-Qaradawi, a lui-même écrit avec bienveillance – les leaders musulmans occidentaux, conformément au Coran (et à une bonne stratégie), préfèrent ne pas contester les lois infidèles dans ces cas controversés. (Après tout, il y aura bien assez de temps pour exécuter les gais dans les décennies à venir quand la population musulmane aura atteint un seuil critique dans un pays après l’autre – en premier lieu, très probablement en France, en Suède et aux Pays-Bas et, peu de temps après, en Norvège).
Ce qui est toutefois le plus terrible dans tout cela n’est pas la position de ces leaders musulmans, mais la réaction de l’establishment norvégien. Ou plutôt, l’absence de réaction.
Prenez ceci. Après le débat de novembre dernier, il est apparu que Ali Asghar était non seulement vice-président du Conseil islamique, mais aussi un membre du conseil d’administration de la Arbeidersamfunn Oslo, la plus grande et la plus influente association au sein du Parti travailliste au pouvoir en Norvège. Interrogé sur les vues d’Ali, la présidente de la Arbeidersamfunn Oslo, Anne Cathrine Berger, a déploré que «certains ne peuvent pas voir la différence entre les opinions d’un membre du conseil d’administration et les vues de l’organisme». Malgré quelques appels à son renvoi, Ali est resté sur le conseil d’administration. (Quand une nouvelle élection au conseil d’administration a eu lieu en février, Ali a choisi de ne pas se représenter).
Ce n’est pas tout: Ali est également secrétaire du Syndicat des électriciens et des travailleurs de l’industrie des technologies de l’information, qui comprend 37.000 membres. Après le débat de novembre, le site Internet du syndicat a affiché une «clarification» par Ali disant que, «en tant que Norvégien musulman», il rejetait la peine de mort pour les homosexuels. Les mots «en tant que Norvégien musulman» sont une échappatoire fourbe. Ils sont l’équivalent rhétorique de garder ses droits croisés derrière le dos. Car dire qu’on rejette la peine de mort pour les homosexuels «en tant que Norvégien musulman» n’est pas la même chose que de dire qu’on la rejette, point final.
Ce que Kobilica a dit sur le droit européen, c’est tout simplement la manière islamiste d’affirmer qu’il accepte la loi infidèle dans sa forme actuelle. Une telle déclaration ne révèle absolument rien de sa véritable position sur la question, ou sur la question de savoir s’il continue de poursuivre l’objectif de la changer ainsi que les autres lois norvégiennes pour les rendre conformes à la charia. À cette étape du processus d’islamisation de l’Europe en cours, la manœuvre derrière la « clarification » de Ali devrait être évidente pour tout infidèle qui a fait l’effort de comprendre la pensée des musulmans sur ces questions. Pourtant, le président du Syndicat des électriciens et des travailleurs de l’industrie des technologies de l’information, Hans Olav Felix, s’est déclaré satisfait de la «clarification» d’Ali, et Ali continue d’occuper le poste numéro 2 au sein du Syndicat.
Le gouvernement norvégien, quant à lui, n’a pas fait de sérieux effort, pour autant que je sache, pour annuler la subvention annuelle d’un demi million de kroners qu’il accorde au Conseil islamique.
Et les médias? Après un cycle ou deux de nouvelles, les médias norvégiens ont renvoyé la sale petite affaire de l’exécution des homosexuels par les musulmans dans un trou noir, et ils ont recommencé à traiter les membres du Conseil islamique comme des gens sympathiques, des immigrants modèles, des amoureux de la Norvège, et (ce mot magique), des modérés. Quand les services de sécurité norvégiens ont exprimé leur préoccupation en février sur le rôle possible de l’argent envoyé à l’étranger par des musulmans norvégiens dans le financement du terrorisme, le journal Dagsavisen est allé tout droit rencontrer Asghar Ali pour une parole repoussant cette idée. L’article de Dagsavisen concluait comme suit: «Ali insiste sur le fait que la communauté musulmane norvégienne a définitivement rejeté l’extrémisme». Le fait que Ali lui-même avait refusé quelques semaines plus tôt de rejeter la peine de mort pour les homosexuels avait déjà été profondément enfoui.
Au cours du même mois, des musulmans se sont livrés à des émeutes au Danemark, et Aftenposten a publié un article représentant Kobilinka comme l’incarnation de la modération et de la raison. Il a été cité comme appelant les jeunes musulmans de Norvège à se contrôler, et disant que les émeutes au Danemark étaient dues à «l’inégalité et la discrimination». Son explication que les musulmans sont victimes d’intolérance et que la xénophobie explique l’agitation de la jeunesse musulmane, a été traitée comme allant de soi. Par ailleurs, le fait que ce dénonciateur auto-proclamé de la discrimination ait récemment refusé de rejeter la peine de mort pour les homosexuels a été passé sous silence.
Comme si cela ne suffisait pas, Aftenposten a publié en avril un profil de Kobilica par Kristin Høiland. Son titre: «Un imam voyageur heureux». Le sous-titre: «Il adore les montagnes, faire du ski – et considère son voyage en Norvège parmi les plus importants de sa vie». L’article de Høiland débordait d’’enthousiasme pour ce «néo-Norvégien» exemplaire: «Nous avons rarement rencontré une personne aussi heureuse de vivre dans ce pays. … Kobilica pourrait être confondu avec un Norvégien exceptionnellement bien habillé … c’est un imam jeune, moderne, habillé en costume et cravate, et accessible par téléphone portable et e-mail». Elle écrit aussi qu’il est «hospitalier», c’est un «bâtisseur de ponts», l’atmosphère dans son bureau est «informelle et amicale». Lorsqu’il dit à Høiland qu’il veut «montrer que l’islam est une religion inclusive» qui «s’adapte à la société dans laquelle nous vivons», on se serait attendus qu’elle lui pose une question sur l’exécution des homosexuels. Mais non. Sa question suivante a été : «Avez-vous des destinations de rêve?»
Une recherche dans tous les principaux journaux norvégiens et plusieurs journaux de moindre importance révèle qu’aucun n’entre eux n’a écrit sur la position ambiguë du Conseil islamique sur l’exécution des homosexuels. Au contraire, au lieu de reconnaître que plusieurs leaders musulmans en Europe sont en bonne voie de devenir les néo-Nazis du continent, les médias norvégiens ont continué, malgré l’évidence, à s’accrocher au mantra que les musulmans sont les nouveaux Juifs de l’Europe. À lire les médias norvégiens, vous seriez amenés à penser que les musulmans européens sont blottis les uns contre les autres dans leur maison, tremblants de peur qu’une foule islamophobe enfonce la porte et les traîne dehors pour les lyncher. Les médias ne font pas d’effort pour réconcilier ces fantasmes avec la réalité que les leaders musulmans sont très à l’aise et pleins d’assurance, et expriment de plus en plus ouvertement leur attachement même aux parties les plus brutales de la charia.
La nouvelle que le Conseil islamique attendait toujours le verdict du Conseil de la fatwa sur les gays est sortie un jour avant l’annonce que le mollah Krekar, le terroriste # 1 résident en Norvège, poursuivait la Norvège devant la Cour européenne des droits de l’homme parce qu’il voulait s’assurer « qu’il recevait tout ce à quoi il avait droit ». Ce que ces deux histoires mettent en évidence, c’est que sur tous les fronts, et avec toutes les armes qu’ils peuvent trouver – les poursuites en justice, les menaces voilées, la culpabilisation, et des articles apologistes se présentant comme du journalisme – les islamistes frappent et poussent sur l’édifice de la démocratie européenne dans un effort inlassable pour affaiblir le système et le faire pencher lentement et sûrement vers la charia. Ils ont compris que l’œuvre du djihad – rétablir le califat et faire de l’Europe une partie de la oumma – ne nécessite pas d’attentats suicides et d’avions missiles. La prévalence en Occident d’idiots-utiles qui ont été endoctrinés par le multiculturalisme rend ces armes superflues.
Voir aussi:
Recrudescence des agressions homophobes par des musulmans
Attaque homophobe à Washington : “Dans mon pays, vous seriez lapidés”
Nigéria – Un religieux préconise la solution finale : les homos à l’échafaud
Entrevue avec l’auteur de While Europe Slept
Allemagne – Enquête policière sur un magazine en langue arabe accusé d’homophobie