«A strict observance of the written laws is doubtless one of the high duties of a good citizen, but it is not the highest. The laws of necessity, of self-preservation, of saving our country when in danger, are of higher obligation. To lose our country by a scrupulous adherence to written law, would be to lose the law itself, with life, liberty, property and all those who are enjoying them with us; thus absurdly sacrificing the end to the means.»
– Thomas Jefferson
Liens présumés avec Al-Qaida
Des audiences sur Mohamed Harkat auront lieu lundi
Par Doug Hempstead de Agence QMI
Publié dans Canoe info le 15 janvier 2010
OTTAWA – Des audiences auront lieu lundi prochain afin de déterminer si Mohamed Harkat pourra demeurer au Canada ou s’il sera déporté vers l’Algérie en vertu d’un certificat de sécurité en raison de ses liens présumés avec al-Qaida.
La femme de cet ex-pompiste et livreur de pizza, Sophie, son avocat ainsi qu’un groupe de représentants syndicaux et d’activistes ont plaidé en faveur de Harkat, vendredi, faisant valoir, par-dessus tout, que l’homme n’a pas été mis au courant de tous les soupçons pesant contre lui.
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Sophie Harkat et la coprésidente de l’Alliance canadienne pour la paix, Christine Jones, ont réclamé l’abolition du système des certificats de sécurité et affirment de plus que le premier ministre Stephen Harper n’aurait pas dû proroger le Parlement.
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Mohamed Harkat a été arrêté le 10 décembre 2002 et remis en liberté en 2006 avec des conditions parmi les plus strictes jamais vues au Canada. Certaines de ces conditions ont depuis été atténuées.
(Note de Point de Bascule: Les personnes visées par un certificat sont libres de quitter le pays plutôt que d’être détenues au Canada. On parle d’une “prison à 3 murs”…)
Un rappel des faits:
En 2003, suite à des menaces de morts l’avocat Rocco Galati, un habitué des causes difficiles en matière de charte des droits, décide d’abandonner tous ses cas de terrorisme, dont celui de Khadr et Mohamed Harkat.
En juillet 2006 la Cour fédérale d’appel s’est opposée à la volonté du gouvernement fédéral, qui souhaitait que Mohamed Harkat, soupçonné de sympathie pour la cause des terroristes, retourne en prison.
Les trois juges du tribunal ont reproché au gouvernement d’avoir tardé à agir dans le dossier de Mohamed Harkat.
Mohamed Harkat avait été placé en état de détention en vertu d’un certificat de sécurité délivré par le fédéral, qui le soupçonne d’entretenir des liens avec le réseau terroriste Al-Qaeda d’Oussama ben Laden. La Cour fédérale d’appel a rendu sa décision avant même d’avoir entendu les arguments des avocats de Mohamed Harkat.