Par Frank Gaffney
Center For Sicurity Policy, le 2 août 2010
Adapatation française de On “bashing” Muslims par Point de Bascule
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La semaine dernière, il y a eu une sorte de tremblement de terre au royaume de la Guerre des Idées. L’ancien président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich a critiqué directement et avec vigueur la charia, la vision totalitaire-théologico-politico-militaire de l’islam officiel que des musulmans veulent imposer à la terre entière. Newt Gingrich a même dit que les États-Unis sont maintenant dans la ligne de mire des partisans de la charia.
Comme il fallait le prévoir, des adeptes du multiculturalisme et des supporteurs des Frères Musulmans partisans du jihad idéologique, ont réagi en l’accusant de « dénigrer » les musulmans. Évidemment, il est plus facile d’attaquer quelqu’un que de répondre à ses critiques, surtout quand elles viennent d’un homme aussi bien informé et réfléchi que Newt Gingrich. Il est également plus commode de faire passer la critique des croyances et des pratiques d’un petit groupe de fanatiques pour une attaque contre tous les musulmans.
En réalité, ce n’est pas « dénigrer » tous les musulmans que d’affirmer que la doctrine défendue par certains d’entre eux représente une menace pour nos libertés, notre gouvernement et notre mode de vie. Ce qui est vrai, c’est que la théocratie englobante prônée par ces extrémistes est fondée sur la charia, un code criminel très répressif et même barbare. L’objectif de cette théocratie qui consiste à forcer les musulmans et les non-musulmans à se soumettre à la charia est incompatible avec la Constitution américaine.
Un de ces partisans de « la charia pour l’Amérique » est Feisal Abdul Rauf, l’iman qui défend la construction d’une mosquée de 13 étages près de Ground Zero. Cette mosquée qu’on veut appeler la Maison de Cordoue coûtera 100 millions de dollars. Newt Gingrich est l’un de ceux qui s’opposent à ce projet. Dans un texte paru dans Human Events, il écrit: « Il est grotesque d’ériger une mosquée près du site devenu le symbole le plus visible et le puissant des horribles conséquences de l’idéologie radicale islamiste… Pour les islamistes radicaux, cette mosquée deviendra le symbole d’une victoire et cela les incitera à continuer de défier notre civilisation. »
Malheureusement, le choix du lieu de construction de cette mosquée n’est pas le seul problème. Il y a aussi le problème de ceux qui, comme l’imam Rauf, travaillent à promouvoir le programme des Frères Musulmans. M. Gingrich dit des Frères Musulmans qu’ils cherchent à «implanter la charia en douce » alors que ceux-ci décrivent ouvertement leur mission comme étant « de détruire la civilisation occidentale de l’intérieur ».
L’imam Rauf a de nombreuses relations au sein des Frères Musulmans. Son père était d’ailleurs un membre éminent de l’organisation en Égypte dans les années 40. Il s’est enfui au Koweït quand le président Gamal Nasser a décidé de sévir contre les Frères. Il s’est rendu ensuite en Malaisie avant de s’établir définitivement aux États-Unis. À New York, il a acheté le tiers d’un pâté de maisons de l’Upper East Side et a fait construire un centre et une mosquée islamique sur la 96e rue. Le fils de Rauf est l’un des directeurs de cette moquée.
En 2004, Feisal Abdul Rauf à publié un livre intitulé Ce qui est bon pour l’islam c’est ce qui est bon pour les États-Unis. Le livre est écrit en anglais, mais est destiné aux musulmans. Fait intéressant, ce livre est apparu sous un titre différent en Malaisie (et dans la langue locale). Le titre a été modifié de manière révélatrice: Un appel à la prière depuis les décombres du World Trade Center: Dawa islamique au coeur de l’Amérique après le 11 septembre.
La dawa, c’est l’un des principaux ingrédients du programme d’implantation de la charia. La dawa inclut le prosélytisme, le recrutement et l’endoctrinement tels que requis par la charia et le jihad. La page de remerciement de la version américaine du livre de l’imam Rauf fait savoir: « qu’une édition non commerciale a été publiée afin de promouvoir une juste compréhension de l’islam et un terrain d’entente entre l’islam et l’Occident ». Deux des organisations reliées à la parution du livre sont considérées par le gouvernement américain comme des paravents des Frères musulmans. Il s’agit de l’Islamic Society of North America (ISNA) et de l’International Institute for Islamic Thought (IIIT).
Comme le fait observer, Debra Burlingame, soeur du pilote de l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001: « Aucun religieux musulman qui croit en la tolérance religieuse et soutient la Constitution américaine ne remettrait son livre à ces deux organisations pour le diffuser. C’est un peu comme si un ardent défenseur de l’égalité raciale donnait son livre au Klu Klux Klan pour recruter des membres ».
Feisal Raul a écrit un autre livre: Islam: une loi sacrée – ce que tout musulman devrait savoir sur la charia. Il révèle clairement que l’imam est favorable aux doctrines wahhabites et salafistes. Il y a deux ans, le Service de police de New York a rendu public un important document intitulé Radicalisation en Occident: menace intérieure. Ce document établit un lien direct entre l’endoctrinement dans les mosquées sous influence wahhabite et la radicalisation des musulmans américains.
En bref, l’imam Rauf ne cache pas, particulièrement lorsqu’il s’adresse à des musulmans, qu’il souhaite imposer la charia aux États-Unis. Ce n’est pas un modéré. Au contraire, il entretient de nombreux contacts avec l’organisation des Frères Musulmans qui mène un programme séditieux d’implantation de la charia. On peut donc prévoir que la très grande mosquée qu’il veut faire construire près de Ground Zero servira à promouvoir la charia et sera un dangereux incubateur d’activités djihadistes au cœur de New York.
Ce n’est pas « dénigrer » les musulmans que de souligner ces faits. Au contraire, il serait totalement irresponsable de ne pas en parler et de ne pas agir en conséquence, notamment en empêchant la construction de la mosquée de Ground Zero, afin de s’assurer que les Américains ne soient jamais soumis à la charia.
Frank J. Gaffney fils, est président du Center for Security Policy. C’est aussi un chroniqueur du Washington Times et l’animateur de l’émission Secure Freedom diffusée par de nombreuses stations de radio en Amérique américaines.