Quelle autre religion a besoin d’un programme de «désintoxication théologique» pour extirper la haine du cœur de ses fidèles et les dissuader de massacrer des masses d’innocents?
Selon ce reportage, la peur d’offenser les musulmans menace la démocratie en Europe:
Dans ce qui est probablement une première dans son genre au Canada, une mosquée de Toronto offre un programme de « désintoxication » pour les jeunes radicaux islamiques qui sont favorables à l’organisation terroriste Al-Qaïda.
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Muhammed Robert Heft (photo), un membre de l’équipe spécialisée du Programme d’intervention spécialisé de déradicalisation, affirme que le programme est fondé sur l’idée que l’extrémisme islamique peut être combattu en intégrant les enseignements traditionnels du Coran dans un «Programme de désintoxication en 12 étapes».
Les étapes suivantes font partie du programme offert à la mosquée Masjid El Noor de Toronto:
– Trouver un terrain commun plutôt qu’un « terrain de combat », avec les autres religions
– Dans la «société ouverte du Canada», comment concilier « l’idéalisme dogmatique avec le réalisme pragmatique »
– Voir l’unicité du tout, et prendre en compte « les défis mondiaux qui nous affectent tous »
– Activement contrer l’idéologie extrémiste par le biais de «l’éducation, les allocutions publiques et l’écriture. »
« Comme Canadiens musulmans, nous avons l’ardent désir de devenir des leaders dans la promotion des valeurs anti-terreur», explique un document expliquant le programme.
Heft a dit à l’émission Power Play sur CTV Newsnet mercredi que parmi les jeunes islamistes radicaux que la mosquée espère conseiller, se trouvent des membres de la tristement célèbre cellule «Toronto 18». En 2006, une série de raids contre le terrorisme dans la région du Grand Toronto a permis l’arrestation de 18 membres présumés d’une cellule terroriste complotant diverses attaques contre des cibles en Ontario.
Cette affaire, ainsi que celle de Momin Khawaja d’Ottawa qui a été condamné pour son rôle dans une cellule terroriste britannique, ont soulevé des préoccupations quant au terrorisme d’origine domestique.
Heft a dit qu’il y a de nombreuses sectes dans l’islam et que «99,9» % des leaders islamiques à travers le pays conviennent qu’ils doivent travailler ensemble pour lutter contre l’extrémisme.
Mais il a admis il y a un « petit nombre de prédicateurs incendiaires » qui essaient de persuader les jeunes musulmans de faire le saut vers les mouvements extrémistes.
« Malheureusement, quelques individus émotifs qui surfent sur Internet et rencontrent leurs semblables font ce que j’appelle le « Do-It-Yourself Islam». Ils sombrent dans le piège de l’émotion et ils justifient la haine qui est à l’intérieur d’eux », a dit Heft à Tom Clark, l’animateur de Power Play.
«Ils finissent par tomber dans les filets de personnes ayant des vues déviantes de la religion. »
Mais, ajoute-t-il, si vous étudiez la tradition de l’Islam à travers les érudits orthodoxes, « vous vous rendez compte qu’il s’agit là des enseignements de l’Islam. »
En incorporant ces enseignements dans le programme de la mosquée, Heft prétend qu’il a réussi à convertir ceux qui auparavant avaient des vues radicales et antisémites en « membres productifs de la société ».
Il dit que le programme a aussi aidé des musulmans marginalisés à obtenir des emplois et à sortir de l’aide sociale.
«Nous sommes en train de gagner», a déclaré Heft
Voir aussi:
Les interventions d’Ottawa contre l’extrémisme islamique, par Stewart Bell
Comment on devient djihadiste – le combat existentiel contre l’Occident