C’est le dernier développement dans la saga de Beverly Giesbrecht alias Khadija Abdul Qahaar qui a fondé le site Jihad Unspun et qui a été enlevée au Pakistan l’automne dernier alors qu’elle tournait un reportage devant montrer «le visage humain des talibans».
Son site Jihad unspun a été critiqué par le Centre Simon Wiesenthal dans son rapport Online Terror and Hate: The First Decade, comme étant un site pro-terroriste qui diffuse de l’information sur Osama Bin Laden et d’autres leaders terroristes.
C’est une traître. On ne lui souhaite pas de mal pour autant, mais voilà que cette femme d’une incroyable naïveté est devenue elle-même un sujet de reportage… sur la barbarie des talibans. Question: si elle se sort vivante de son aventure, continuera-t-elle de faire l’apologie de Ben Laden et des talibans?
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Diffusion d’une vidéo d’une Canadienne enlevée au Pakistan
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Une journaliste canadienne enlevée début novembre dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, où elle tournait un documentaire, a déclaré être détenue par les talibans dans une vidéo diffusée lundi par la télévision publique canadienne CBC.
«Je suis en captivité depuis près de trois mois (…) Je ne suis pas vraiment sûre de l’endroit où je me trouve. Je suis quelque part dans la zone frontalière de l’Afghanistan. Il y a des raids aériens. (..) C’est une zone de guerre», dit Beverly Giesbrecht, 52 ans, entourée de deux hommes armés et visiblement très éprouvée. Mme Giesbrecht était arrivée en août dernier au Pakistan afin de tourner un documentaire devant présenter «le visage humain des talibans», a indiqué la CBC, qui n’a diffusé que des extraits de l’enregistrement.
Originaire de Vancouver (Colombie-Britannique, ouest), elle s’était convertie à l’Islam en 2002 et avait adopté le nom arabe de Khadija Abdul Qahaar.
Mme Giesbrecht a été enlevée début novembre par des hommes armés alors qu’elle voyageait dans un taxi dans le district pakistanais de Bannu.
«J’ai été kidnappée par les talibans la deuxième fois que je suis allée à Bannu», à une soixantaine de kilomètres de la frontière afghane, ajoute Mme Giesbrecht, dans cette vidéo qui constitue la première preuve de vie connue depuis son enlèvement.
«Je me réveille dans le noir et je me couche dans le noir. Il n’y a qu’un poêle à bois, mais pas assez de bois», poursuit la journaliste indépendante qui tournait un documentaire pour la chaîne arabe Al Jazeera. Son chauffeur et son traducteur ont également été kidnappés.
«Nous sommes au courant de la diffusion de la vidéo sur CBC», a déclaré une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, Lisa Monette, en soulignant que des représentants du ministère prenaient «toutes les mesures appropriées en ce moment afin d’obtenir la libération de Mme Giesbrecht».
«Nous ne partagerons pas d’information qui pourrait compromettre nos efforts ou qui pourrait mettre en danger la personne concernée», a ajouté Mme Monette dans un courriel à l’AFP.
Voir aussi:
Canada – Journaliste pro-djihad de Vancouver enlevée au Pakistan