La secte des mormons de l’église fondamentaliste des Saints des Derniers Jours à Bountiful en Colombie-Britannique pratique ouvertement la polygamie depuis des années. Cette secte enseigne qu’un nombre élevé d’épouses est nécessaire pour gagner sa place au paradis.
Les autorités provinciales ne font rien, craignant que les dispositions du code criminel prohibant la polygamie ne soient déclarées contraires à la Charte des droits qui garantit la liberté religieuse. Pourtant… des enfants sont victimes d’abus sexuels et d’autres formes d’abus. Il y a une traite de filles pour la procréation.
L’Ontario reconnaît de facto la polygamie musulmane en accordant des prestations sociales aux épouses multiples.
Les musulmans suivent de près les développements en Colombie-Britannique.
À la fin de l’article, le vidéo d’une interview de Winston Blackmore, le chef de la communauté, qui possède 26 femmes.
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La plainte de polygames pour discrimination est rejetée
Le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique a rejeté la plainte d’un couple polygame qui alléguait que le syndicat des enseignants avait fait preuve de discrimination à leur égard et envers leur communauté en appelant le gouvernement provincial à enquêter sur des allégations d’abus sexuels à Bountiful.
Susie et Duane Palmer, qui sont membres de l’église des Fundamentalist Latter Day Saints, ont déposé une plainte auprès du Tribunal en décembre 2004. Duane est directeur de l’école Mormon Hills à Lister, en Colombie-Britannique, la communauté la plus proche de Bountiful dans le sud-est de la province près de Creston, et Susie enseigne à cette école.
Les Palmer ont allégué que trois publications de la Fédération des enseignants de Colombie-Britannique, soit une lettre au premier ministre, un communiqué de presse et une pétition, étaient discriminatoires sur la base de l’état civil et de la religion.
Ils ont dit que ces publications « contenaient plusieurs accusations fausses et dénuées de fondement » à l’encontre du groupe religieux et des écoles de Bountiful.
Les Palmer ont déclaré que «si les enseignants soutiennent la Fédération dans ce harcèlement, nous craignons que nos enfants ne seront pas traités ou évalués de manière équitable. » Ils craignent également que des membres de l’église qui sont des enseignants certifiés se verront refuser des emplois dans des écoles publiques de la province à cause du syndicat.
Dans une lettre au Premier ministre Gordon Campbell en date du 27 octobre 2004 et signée par son président d’alors Jinny Sims, le Syndicat des enseignants a exhorté le gouvernement provincial à ouvrir une enquête sur plusieurs allégations concernant Bountiful.
La lettre décrit sept allégations: des étudiantes qui sont encouragées à quitter l’école avant l’âge de 16 ans, des étudiants stigmatisés parce qu’ils ne se conforment pas au code religieux, un faible taux de diplomation, le non-respect du curriculum, l’enseignement de la suprématie raciale et ethnique et de l’intolérance religieuse, des filles se faisant dire qu’elles ont seulement besoin d’apprendre à être des épouses et des mères, et le défaut d’enseigner le curriculum complet.
En outre, la lettre disait que «les membres du Syndicat ne pouvaient croire que le gouvernement n’avait rien fait concernant des allégations d’abus sexuels et de traite des filles et des femmes dans la communauté. »
Un communiqué de presse du Syndicat publié le 10 novembre 2004 a réitéré les points de la lettre adressée au premier ministre et demandé que d’autres fonctionnaires du gouvernement, y compris le procureur général et le ministre de l’éducation, répondent aux allégations.
Le Syndicat a lancé une pétition contre l’église Fundamentalist Church of Latter Day Saints à Bountiful qui comprenait des allégations plus graves, notamment le fait d’assigner des maris aux filles dès l’âge de 14 ans, des hommes âgés mettant des filles de 14 ou 15 ans enceintes, et des jeunes hommes qui sont rejetés de la communauté pour maintenir l’équilibre des sexes.
Linday M. Lyster du Tribunal a écrit dans sa décision que si les Palmer étaient offensés par les allégations d’actes répréhensibles dans les publications, «le fait d’être offensé par une publication, ou d’être en désaccord avec son contenu ou les objectifs poursuivis par ces publications ne suffit pas à établir qu’il y a discrimination». Elle a renvoyé la plainte au motif qu’elle n’avait pas de perspective raisonnable de succès.
Voir aussi:
Colombie Britannique – Constitutionnalité de la polygamie
L’univers secret de la polygamie dans le grand Toronto
Canada – Des harems aux frais des contribuables à Toronto