Pour une mise en contexte, voir: Québec – Un prof de l’Université d’Ottawa arrêté en relation avec l’attentat meurtrier près d’une synagogue à Paris en 1980
C’est l’allégation classique… les musulmans sont au-dessus des lois applicables aux autres mortels. L’application des lois infidèles impures à la race des Seigneurs est toujours vécue comme une profonde injustice et une manifestation de la malveillance innée des sales koufars…
Diab est victime d’une injustice, selon plusieurs témoins
Des représentants de la communauté arabo-canadienne considèrent le professeur Hassan Diab, qui est soupçonné d’avoir participé à un attentat ayant fait quatre morts en 1980 à Paris, comme une victime du « sentiment anti-arabe » commun en Occident et estiment que sa détention constitue un déni de justice.
Nour El Kadri, de la CAPCA (Coalition of Arab and Professionnal Community Associations), n’a pas hésité, hier, à comparer l’histoire de M. Diab, arrêté en novembre dernier après plusieurs mois de surveillance policière, à celui de Maher Arar, un Canadien d’origine syrienne, qui a été emprisonné et torturé dans son pays natal, sur la foi de fausses informations.
M. El Kadri a admis qu’il ne connaissait Hassan Diab que depuis peu, mais il s’est néanmoins dit prêt à lui servir de caution, au cas où il serait remis en liberté en attendant que le tribunal décide s’il doit être extradé vers la France, où il pourrait être jugé pour meurtre.
Il a même offert 70 000 $ en garantie.
D’après ce professeur de gestion d’origine libanaise, M. Diab bénéficie d’un très large soutien dans la communauté arabophone et musulmane de la région d’Ottawa-Gatineau, qui a vécu l’affaire Arar comme un véritable traumatisme.
L’épouse de Maher Arar, Monia Mazig, lui a d’ailleurs donné son appui dans une missive produite en cour.
En plus de M. El Kadri, le trésorier de la CAPCA, Hussein Al Saleh, est aussi venu dire au tribunal, hier, qu’il craignait que le professeur Diab soit victime d’une injustice en raison de son origine ethnique et de sa religion.
M. Al-Saleh, qui a déjà été propriétaire de plusieurs restaurants à Ottawa, affirme être absolument convaincu de l’innocence de Hassan Diab, qu’il a rencontré à quelques reprises au cours des derniers mois.
L’ancien patron du professeur Diab au département de sociologie et d’anthropologie de l’Université Carleton d’Ottawa, Peter Gose, qui a lui aussi témoigné hier, partage ces inquiétudes ainsi que la conviction que son ancien collègue n’est pas coupable du crime dont on le soupçonne.
À l’instar des membres de la CAPCA, il s’est dit prêt à fournir des dizaines de milliers de dollars en caution pour la libération conditionnelle de son ancien collègue.
Il a par ailleurs indiqué au tribunal qu’il ferait tout en son pouvoir pour lui trouver un emploi le plus tôt possible, s’il était relâché en attendant les procédures d’extradition.
Un autre témoin de la défense, le rabbin Arie Chark, d’Ottawa, a de son côté démenti les allégations selon lesquelles Hassan Diab est antisémite.
Au cours des derniers jours, dans le cadre de la demande de remise en liberté de M. Diab, le procureur de la Couronne, Me Claude LeFrançois, a tenté de faire la preuve que les risques que le suspect tente d’échapper aux autorités étaient grands, entre autres parce qu’il a des amis dans plusieurs pays dont certains d’où il ne pourrait pas être extradé.
M. Diab a toutefois fait valoir jeudi qu’il n’avait pas de passeport valide pour le moment et s’est engagé à ne pas s’en procurer un.
Me LeFrançois a d’autre part essayé de prouver que la relation entre M. Diab et son épouse Rania Tfaily, n’était pas très solide et que M. Diab avait eu des écarts de conduites au cours des dernières années. Cela a son importance puisque Mme Tfaily servirait de principale caution à son mari, s’il était libéré.
Cette démographe, qui enseigne elle aussi à l’Université Carleton, doit témoigner lundi.
Jeudi, Hassan Diab s’est dit prêt à respecter des conditions très sévères, incluant le port d’un bracelet électronique qui permettrait à la police de le suivre à la trace, pour recouvrer le plus rapidement possible sa liberté.
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