Après avoir reçu des menaces, la ministre fédérale de l’Immigration Diane Finley est contrainte de porter en tout temps un «bouton panique», selon les experts en sécurité.
«C’est la base», a déclaré André Fiset, un ancien agent de la GRC et actuellement président de Extravision, l’entreprise qui a développé le système de sécurité pour les centrales nucléaires canadiennes.
Selon lui, la résidence de la ministre a été sécurisée «mur à mur» depuis lors.
Des détecteurs de mouvement
«Il y a probablement des détecteurs de mouvement infrarouges et des détecteurs de chaleur», a-t-il ajouté. «Les fenêtres et portes doivent aussi toutes être câblées pour empêcher une intrusion».
«Plusieurs zones stratégiques de la maison de Finley, comme la chambre principale, ont été équipées de leurs propres boutons de panique», dit-il.
En ce qui concerne ses bureaux, des caméras de surveillance et des boutons de panique ont probablement également été installés, croit Fiset.
L’ancien membre du SCRS Michel Juneau-Katsuya estime que dépenser 15000 $ pour assurer la sécurité d’un ministre est une «bonne gestion».
Il a déclaré que ces dépenses sont complètement justifiées, et non extravagantes.
«Si ces dépenses de 15000 $ ont été autorisées, c’est parce qu’il y avait quelqu’un à la GRC qui a jugé que les menaces étaient sérieuses», a-t-il dit.
Juneau-Katsuya a ajouté qu’il n’est pas rare pour un ministre à recevoir des menaces.
«Ce n’est pas acceptable», a-t-il dit. «Nos ministres doivent être en mesure de faire leur travail dans des conditions de sécurité et le public doit accepter et tolérer ce genre de dépenses».