Barbara Kay réagit au sondage commandité et analysé par le magazine Macleans. « Ce sondage, qui bafoue les normes minimales d’objectivité, ne cherche pas à présenter un portrait désintéressé des opinions des Canadiens sur les religions autres que la leur, mais à «prouver» que le Canada est une société raciste. Maintenant que son combat pour la liberté d’expression contre certaines commissions des droits est réglé, on se serait attendu que Macleans soit le dernier à accuser quiconque de crimes de la pensée. »
L’article de Barbara Kay, journaliste au National Post, porte sur le sondage dont nous faisons état dans cette brève: Québec – Sondage : Résistance tenace envers l’islam, plus qu’ailleurs au Canada.
Comme Mme Kay, nous nous interrogeons sur les motivations derrière ce genre de sondage, et les analyses qui en tirent des conclusions diffamatoires envers les Canadiens et les Québécois. Il semble que certains aient intérêt à nous vendre des programmes de «sensibilité» à l’islam dans le but de réformer la psychologie collective de la nation pour faire progresser la charia. La parasitaire industrie de l’anti-racisme a aussi besoin de justifier son personnel et ses fonds. Sans oublier les minorités au discours victimaire en quête de privilèges spéciaux que rien de justifie.
Mais ça ne marchera pas. Il ne faut pas prendre les gens pour des cons. Les Canadiens et les Québécois savent bien que ce n’est pas raciste de défendre la démocratie et la liberté, et de rejeter le fascisme islamique et l’obscurantisme.
Traduction de: I expect better from Maclean’s, par Barbara Kay, National Post, 6 mai 2009
Maintenant que son combat pour la liberté d’expression contre certaines commissions des droits est réglé, on se serait attendu que le magazine Macleans soit le dernier à accuser quiconque de crimes de la pensée.
Peut-être s’agit-il d’une manifestation tardive du syndrome de Stockholm, mais voilà qu’un article basé sur un sondage commandité par Macleans a été publié dans son édition du 4 mai sous le titre: « Divided by religion : What Canadians think of Sikhs, Jews, Christians, Muslims… » (Divisés par la religion : ce que les Canadiens pensent des Sikh, des Juifs, des chrétiens, des musulmans…). Cet article se lit comme si le sondage avait été conçu et interprété par les commissions des droits qui ont harcelé Macleans.
À l’instar des commissions des droits, l’article condamne le racisme basé sur des opinions, plutôt que les actes et paroles racistes. Les lecteurs sont informés dès le début que les Canadiens entretiennent des « préjugés profondément troublants », car moins d’un Canadien sur trois « trouve dans son cœur » un aspect positif à l’islam ou au sikhisme.
Ce sondage Angus Reid, effectué sur un échantillon de 1002 Canadiens choisis au hasard, ne cherche pas à présenter un portrait désintéressé des opinions des Canadiennes et des Canadiens sur les religions autres que la leur. Il s’agit plutôt d’une conclusion arrêtée d’avance, déguisée sous les habits respectables de la méthodologie scientifique, qui « prouve » que le Canada est une société raciste.
Grâce à une sélection biaisée, le sondage révèle ce que «nous» pensons, mais pas ce qu’«eux» pensent. Il permet d’exposer publiquement les vues des Canadiens de souche (les chrétiens ou les Canadiens d’origine chrétienne), et de les humilier. Mais les vues de certaines minorités, comme les musulmans, les Sikhs et les Tamouls, qui auraient pu se révéler peu disposées à célébrer la diversité religieuse, sont exemptées d’un examen public.
L’un des nombreux indices pondérés d’intolérance du sondage est que les Canadiens sont beaucoup plus nombreux à voir l’islam comme une religion qui sanctionne la violence, que le christianisme. Ce faisant, Macleans pénalise l’objectivité de manière déraisonnable. L’article suggère que le fait de prendre acte des événements dans le monde serait du sectarisme, et qu’une évaluation honnête des résultats culturels au cours de l’histoire serait du racisme.
Deux aspects de ce sondage, parmi les nombreux éléments qui bafouent les normes minimales d’objectivité, l’entourent particulièrement de discrédit.
Le premier est le fait que Macleans ait sollicité un commentaire éditorial sur les résultats du sondage par Ihsaan Gardee, directeur exécutif de CAIR-CAN, un groupe qui soutient l’islamisme. CAIR-Can n’a jamais dénoncé le terrorisme islamique et entretient des liens avec les Frères musulmans. Les Frères musulmans sont ouvertement engagés dans la promotion du djihad furtif, et sont universellement reconnus comme la source intellectuelle du radicalisme islamique sunnite. Aucun organe de presse ne devrait inviter ce genre d’institution extrémiste à passer un jugement moral sur les Canadiens.
Le deuxième est le commentaire éditorial où Macleans critique ouvertement le faible niveau d’acceptation de la charia. L’opposition à la reconnaissance officielle de la charia y est faussement associée à une opinion négative sur les musulmans. En fait, l’opposition des Canadiens à la charia représente plutôt un rejet salutaire du suicide culturel à l’européenne.
Il est choquant que les Canadiens soient implicitement étiquetés comme racistes pour défendre les idéaux démocratiques plutôt que l’aveuglement volontaire du multiculturalisme. Le fait de voir l’expression « choc des civilisations » sans guillemets marquant l’ironie n’est pas un signe d’hostilité envers les musulmans comme individus. Au contraire, l’intérêt national exige que nous redoutions l’islamisme et les dangers que posent les jeunes musulmans radicalisés.
Faire du sensationnalisme et condamner les opinions des Canadiens sur les autres religions ou cultures est une pulsion sociale malsaine. Si les pensées équivalaient à des actions, il serait facile, par des sondages portant sur nos fantasmes sexuels, de conclure que nous sommes une nation de pervers. Dans l’un et l’autre cas, quel objectif constructif serait atteint?
Ce qui compte, ce sont nos actes. Selon ce critère, le Canada est sans doute la société la moins raciste sur Terre. Paradoxalement, c’est parce que les Canadiens de souche affichent si rarement des comportements racistes que les commissions des droits, désespérées, en sont réduites à persécuter les citoyens pour des crimes de la pensée – et Macleans est bien placé pour le savoir.
Alors, c’en est assez de ces pseudo sondages qui sèment la division et sapent la confiance des Canadiens dans leur patrimoine culturel, tout en confirmant les minorités dans leurs griefs victimaires et demandes de traitements spéciaux. Ce sont des initiatives perdants-perdants.
La norme dans les universités est d’enseigner que seuls les blancs chrétiens peuvent être racistes. Mais les Canadiens sont certainement en droit d’attendre mieux de la part de Macleans. Après avoir lui-même été victime de Big Brother, Macleans devrait certainement faire preuve d’intégrité intellectuelle comme si sa vie en dépendait.
Voir aussi:
Canada – Salim Mansour : “Nous, musulmans, avons du travail à faire”
Québec – Jacques Brassard : “Les Québécois, un peuple en perdition”