Dans le monde post-moderne, les faits appuyés par des statistiques ne sont que des opinions…
Chronique de Andrew Bolt dans le quotidien australien Herald Sun:
Je SUIS désolé. Je pourrais vous avoir induit en erreur au sujet du gang de Soudanais dont j’ai pris la défense l’année dernière.
À l’époque, j’ai dénoncé les marchands de haine qui diabolisaient les Soudanais vivant ici en les traitant d’inadaptés trop enclins à la violence.
C’est vrai qu’un gang de garçons venait juste de battre un policier, mais je vous ai donné les statistiques de la police indiquant que le taux de criminalité parmi les immigrés soudanais n’était pas supérieur à celui du reste de la population.
Mais quelques jours plus tard, des bandes de jeunes Africains se sont battus au centre commercial de Highpoint. Et les chauffeurs de taxi indiens continuaient de se faire cambrioler par des Africains.
Pas plus tard que cette semaine, des bandes criminalisées de Soudanais à Adélaïde se sont attaquées les unes les autres dans un affrontement tellement mortel qu’un jeune a été tué et qu’un autre est entre la vie et la mort.
Mais les statistiques de la police nous disent qu’il n’y a pas de problème chez les Soudanais. Ce qui fait qu’une chronique comme celle-ci est injuste et inutile.
Pourtant, j’ai commencé à soupçonner quelque chose quand la Commissaire de police Christine Nixon a interdit à la police d’utiliser le mot «gang» pour décrire, ..euh, des gangs de rue.
Je me suis inquiété davantage quand un leader de la communauté africaine, Berhan Ahmed, a demandé à Nixon de mettre fin aux fréquents contrôles policiers chez les Africains de Flemington.
Et maintenant, on a laissé tomber des accusations faisant suite à une émeute sur Racecourse Road en décembre dernier, au cours de laquelle une centaine d’Africains ont cerné 21 policiers tentant d’arrêter un lanceur de roches, envoyant un policier à l’hôpital avec des côtes apparemment fracturées.
À l’époque, la police a défendu ses officiers. Le patron de la Région 3, l’inspecteur Nigel Howard, a nié qu’ils étaient racistes ou trop répressifs : «Assez, c’est assez».
C’est une autre histoire aujourd’hui, et le Sergent Mario Benedetti, en charge de la station de police de Moonee Ponds, a dit qu’il soupçonne que les accusations contre les émeutiers ont été abandonnées en raison de leur race.
L’explication que le Surintendant Jack Blayney a donnée à notre reporter Mark Buttler ne semble pas le nier: «L’abandon de ces accusations fait suite à des consultations avec les membres des gangs et les jeunes concernés, et on a jugé que c’était la meilleure solution pour les deux parties».
Pardon? S’agit-il d’une négociation entre deux gangs rivales, la police étant l’une d’elles? Et n’y a-t-il pas en fait une loi à faire respecter, indépendamment de la race, et une force de police à défendre?
Pas d’accusations signifie pas de crime enregistré. Et la police peut continuer à nous dire: le taux de criminalité soudanais n’est pas plus élevé que celui de tous les autres.
Voir aussi:
Histoire d’une série de viols collectifs racistes en Australie – un procès de la bien-pensance
Les émeutes de Montréal-Nord : quelques observations, par Carl Bergeron
Québec – Les Haitiens n’aiment pas les policières
Montréal- Pas de sécurité publique à 2 vitesses