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En marge de la résolution adoptée au dernier congrès du Parti libéral du Canada contre l’islamophobie, le directeur de Point de Bascule, Marc Lebuis, a été invité, le 1er juin, par Dominic Maurais à discuter de l’utilisation du concept d’islamophobie. Ce terme promu et utilisé, non plus seulement par les islamistes eux-mêmes pour tenter de décourager leurs critiques, l’est de plus en plus par des chercheurs universitaires.
L’exemple récent de la professeure Valérie Amiraux de l’Université de Montréal a été soulevé durant l’émission. Elle avait tenté de convaincre le tribunal de ne pas permettre la divulgation de la preuve contre deux musulmans soupçonnés d’avoir été impliqués dans un projet d’attentat terroriste à Montréal car elle plaidait que ça accroitrait le niveau d’islamophobie dans la société. La juge responsable du dossier avait écarté sa suggestion en expliquant l’importance d’une justice transparente.
Marc Lebuis a également fait état de plusieurs cas présentés par des musulmans, d’abord comme des manifestations d’islamophobie, mais qui se révélèrent être de l’autovandalisme et même de l’automutilation dans certains cas. Point de Bascule a compilé des cas de ce genre dans la fiche Autovandalisme. Le cas par excellence demeure celui du principal imam d’Australie qui défonça la porte de sa propre mosquée il y a quelques années, qui se plaignit d’une attaque islamophobe à la police avant que la police ne détermine que c’était lui, le responsable du dommage, grâce aux caméras de la mosquée.
Des organisations islamistes ont également comptabilisé des critiques adressés à des promoteurs de la violence islamique comme étant de l’islamophobie. Ainsi, un profil récent du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) publié par Libération notait que «pour le CCIF, l’expulsion en 2004 d’un imam ayant justifié les violences faites aux femmes a été recensée comme un acte islamophobe». Un récent reportage de la Radio-Télévision belge en langue française (vidéo 36:00) a également fait remarquer que, sous le thème Comment construire l’islamophobie, le Collectif contre l’islamophobie en Belgique avait énuméré toute une série de livres, dont plusieurs étaient consacrés au terrorisme et au jihadisme. Quand les islamistes et leurs compagnons de route étiquettent ceux qui dénoncent la violence comme étant des islamophobes, ils confirment que l’utilisation du terme ne sert qu’à écarter les obstacles devant l’avancée islamiste.
Dans le reportage de la RTBF, les experts Michaël Prazan et Gilles Képel ont décrit le concept d’islamophobie comme un outil important dans l’arsenal des islamistes pour intimider et faire taire leurs critiques :
Michaël Prazan (vidéo 34:51) : À travers cette revendication, cette lutte contre l’islamophobie, il y a l’idée que l’islam ne peut pas être attaqué.
Gilles Képel (vidéo 34:59) : L’islamophobie est une arme contre les non-musulmans qui critiqueraient l’islam. C’est aussi une arme contre ceux des musulmans dont ils [les islamistes] ont le sentiment qu’ils ont une interprétation erronée de l’islam, c’est-à-dire une interprétation qui n’est pas la leur».
Références supplémentaires
Point de Bascule : FICHE Islamophobie
Point de Bascule : FICHE Autovandalisme