Extrait de: À quoi pensait Obama ?
Par Frank Gaffney, Jr.
The Center for Security Policy
Le 5 octobre, 2009
Traduction de par PdeBascule
Répondre à la question «A quoi pensait vraiment Obama?» prend plus d’importance lorsqu’on s’interroge sur le sens d’initiatives diplomatiques pour le moins douteuses. La semaine dernière, les États-Unis se sont joints à l’Égypte pour présenter une résolution au Conseil des droits de la personne des Nations-Unis – organisme notoirement anti-occidental – anti-américain et anti-Israël. Les États-Unis en font maintenant partie grâce aux efforts de l’administration Obama. Pour la première fois, l’Amérique assume un rôle de leader au sein d’une organisation qui menace la liberté de parole dont jouissent les Américains et que protège leur Constitution.
Le très important site JihadWatch.org de Robert Spencer a révélé la teneur de cette résolution. Elle invite les États à condamner et à criminaliser tout plaidoyer de haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, l’hostilité ou la violence “.
Spencer note qu’elle condamne également «tout stéréotype négatif des religions et des groupes raciaux» ce qui vise indirectement toute explication documentée de la doctrine du djihad et la volonté de domination de l’islam. Il faut rappeler que c’est continuellement l’objet de plaintes de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) et d’autres groupes qui voudraient faire taire toute critique de l’islam.
Dans un texte paru sur le site gauchiste www.HuffingtonPost.com, Eugene Volokh se dit très préoccupé de la portée qu’une telle résolution pourrait avoir aux États-Unis: notamment sur la liberté d’expression. Il écrit:
«Je crains que l’appui du Pouvoir exécutif américain aux normes internationales des droits de l’homme qui restreignent la liberté de parole n’influence les tribunaux américains dans leur interprétation du Premier Amendement. Le risque est qu’au fil des ans, ces normes ne l’emportent sur le Premier Amendement pour justifier l’interdiction des discours jugés haineux. Et cette crainte n’est pas le fruit de mon imagination. Elle est fondée sur les opinions de Peter Spiro, un professeur de droit influent qui est un partisan de cette tendance. C’est vraiment ce qu’il souhaite et espère. Ainsi donc, toute limitation de la liberté d’expression qu’approuve le gouvernement américain peut avoir à long terme des conséquences sur l’exercice de nos droits constitutionnels.»
Réfléchissons de nouveau à la question: «A quoi pense Obama?». Le fait que ses politiques s’inspirent de celles des Frères musulmans et d’autres groupes qui défendent la suprématie de l’islam et de la loi islamique (la charia) n’est pas nouveau (du moins pour les lecteurs réguliers de mes chroniques).
Ce qui est nouveau et très troublant est que le président Obama et son administration sont en train d’officialiser cet inquiétant alignement dans des forums internationaux comme le Conseil des droits de la personne des Nations Unies. Si l’on tient compte des écrits passés de Harold Koh, ex-recteur de la faculté de droit de Yale et maintenant principal conseiller du gouvernement en matière de droit international et responsable du respect de ce droit aux États-Unis, des ” normes ” défendues par la résolution présentée par l’administration Obama au Conseil des droits de la personne devraient avoir préséance sur les lois des États-Unis et même sur la Constitution.
Le remarquable Ed Whalen du Centre d’Éthique et de politiques publiques attire l’attention sur un essai écrit par Koh en 2004 et intitulé «International Law as Part of Our Law». Dans cet essai, Koh soutient que «les tribunaux américains doivent jouer un rôle important dans l’alignement des règlements de droit constitutionnel sur les règlements de lois étrangères et internationales non pas seulement pour promouvoir les intérêts américains, mais pour faire avancer le projet de développement d’un système judiciaire international.»
La conclusion semble évidente: le président Obama et son administration s’activent à promouvoir un programme qui, non seulement est contraire à l’esprit de la Constitution américaine, mais également contraire aux intérêts de la Nation. Il appartient maintenant au peuple américain et au Congrès de leur barrer la route!
Frank J. Gaffney, Jr. est le président du Center for Security Policy. Il est également chroniqueur du Washington Times et est un invité régulier du Secure Freedom Radio, dont les émissions sont diffusées partout aux États-Unis
Lire aussi:
Réprimer la liberté d’expression au niveau mondial, par L. Savage, Maclean’s (PdeB, janvier 2008)
ONU – Le Conseil des droits de l’Homme adopte une résolution contre la diffamation des religions – le Canada vote contre (PdeB, mars 2008)
OCI – L’Organisation de la conférence islamique aura sa propre armée? (PdeB, mai 2009)
OCI – Une commission des droits de l’homme au sein de l’Organisation de la conférence islamique (PdeB, février 2009)
L’Organisation de la conférence islamique annonce une « Charte islamique des droits de l’Homme » (PdeB, janvier 2008)
L’OCI ne parle pas pour les musulmans, par Tarek Fatah (PdeB, septembre 2008)
La Charte islamique des droits de l’Homme va-t-elle l’emporter sur la Déclaration universelle des droits de l’Homme ? (PdeB, janvier 2008)
Politically Correct European Union Bans Words Jihad, Islamic, and Fundamentalist (AC, mars 2007)