Quand un quotidien à grand tirage tendance gauchiste réclame l’invalidation des dispositions des codes des droits de la personne sur la propagande haineuse, au motif qu’elles sont trop larges et portent atteinte au droit constitutionnel à la liberté d’expression et aux garanties d’équité procédurale – il y a espoir que la liberté triomphera au pays!
Pour une mise en contexte de l’article du Globe (traduction ci-dessous) qui porte sur l’audition qui s’est tenue cette semaine à Vancouver en Colombie-Britannique dans la cause Congrès islamique du Canada contre Maclean’s et Mark Steyn, lisez: Staline, Hitler, Pol Pot… et maintenant Macleans/Mark Steyn ? et aussi Macleans et Congrès islamique du Canada – mise à jour du djihad juridique
Des événements récents en Europe nous rappellent l’importance des enjeux en cause, soit rien de moins que la survie de la démocratie et de la liberté. Des journaux danois, dans un geste d’affirmation de la liberté de la presse, ont republié les caricatures de Mahomet. Une riposte est venue du Pakistan sous la forme d’un attentat suicide contre l’ambassade danoise à Islamabad, faisant des morts et des blessés. L’ambassadrice du Pakistan au Danemark a justifié l’attentat, jetant le blâme sur l’irresponsabilité des médias danois.
Aujourd’hui, une délégation du gouvernement du Pakistan entame une mission en Europe. Le message: censurez vos médias, sinon de nouvelles attaques contre vos missions diplomatiques à l’étranger ne peuvent pas être écartées. Intimidation, chantage, menaces de mort!
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Les médias et les dirigeants en Occident doivent se tenir debout, ne pas céder à cet odieux chantage mafieux et défendre avec vigueur la liberté et la démocratie. Autrement, ils auront des comptes à rendre à nos enfants pour leur avoir laissé en héritage un pays totalitaire dominé par la peur et la violence et pour avoir bradé la liberté.
Traduction de: Maclean’s and Mark Steyn – B.C. hate provision should be excised, Globe and Mail, le 7 juin 2008
Le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique, qui a procédé cette semaine à l’audition d’une plainte contre le magazine Maclean’s, lorsqu’il décidera si un extrait du livre par l’écrivain polémiste et satirique Mark Steyn publié par le magazine est «islamophobe», devrait conclure que l’article 7 du Code des droits de la personne de cette province, qui interdit les «publications discriminatoires», est inconstitutionnel. Mais il est peu probable qu’il le fasse.
L’article 7 interdit toute publication susceptible d’exposer une personne ou un groupe de personnes à la haine ou au mépris en raison de sa race, de sa religion et d’autres catégories. C’est trop large.
L’un des témoins dans la cause contre Macleans est un stagiaire en droit du nom de Khurrum Awan, qui était plaignant dans une procédure de même nature en Ontario. M. Awan a dit que l’Ontario a rejeté sa plainte sur «une technicalité». Il se trompe.
La Code ontarien des droits de la personne interdit la discrimination dans la fourniture de biens et services, et la publication d’un magazine n’est pas un service au sens du Code.
Il y a une différence de fond ici, pas un simple détail technique. Les codes des droits de la personne ont été adoptés pour prévenir la ségrégation sous la forme de refus sectaire, dans les magasins et les lieux de travail, de servir ou d’embaucher des personnes en raison de leur origine ethnique ou de leur religion.
De temps en temps – par exemple, sur les questions d’accommodements raisonnables au Québec – les débats sur des questions d’intérêt public incluront naturellement une discussion des différentes communautés vivant au pays. L’expression vigoureuse et légitime d’opinions peut parfois influencer les lecteurs ou les auditeurs d’une manière nuisible. Mais ce n’est pas la faute de celui qui a exprimé l’opinion – du moins dans les pays où existe la liberté d’expression.
L’audition devant le tribunal de Colombie-Britannique a illustré la folie des enquêtes pour déterminer si une publication est susceptible d’exposer des personnes à la haine et au mépris. Par exemple, une personne ayant récemment obtenu son doctorat en journalisme et communications, Faizi Hirji, a été appelée comme témoin expert par les plaignants. Même si la haine et le mépris sont en soi des domaines de recherche avancée et d’expertise, les recherches de Mme Hirji pour son doctorat portaient sur la construction de l’identité telle qu’influencée par les films de Bollywood, ce qui ne fait pas d’elle une experte sur les causes de la haine.
M. Steyn sous-estime peut-être le pouvoir des forces d’assimilation et d’intégration via la culture populaire, les lieux de travail, les écoles et les médias, mais il pourrait aussi avoir raison. En tout état de cause, les conséquences politiques des croyances religieuses sont un sujet légitime de débat public.
L’article 7 n’est pas compatible avec la liberté d’expression au Canada, et devrait être invalidé par un tribunal, si ce n’est par le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique.
Voir aussi:
Pakistan contre UE – Islamabad demande officiellement la restriction des libertés en Europe
Danemark – L’ambassadrice du Pakistan justifie les attentats
Pakistan – Attentat suicide contre l’ambassade du Danemark
Danemark – Les principaux journaux republient les caricatures de Mahomet
Danemark – Le caricaturiste de Mahomet reçoit le prix de la Société danoise de la Presse Libre
L’islam menace nos libertés et nos droits. Et nos élites dhimmis collaborent !
Geert Wilders s’adresse au Parlement danois sur l’avenir de la liberté en Europe
Staline, Hitler, Pol Pot… et maintenant Macleans/Mark Steyn ?
Commissions des droits et censure : trahison de la position internationale du Canada