«La liberté d’expression a pris un virage dévastateur après qu’une cour d’appel néerlandaise ait ordonné l’inculpation de Geert Wilders pour son film qui expose la menace de l’islam radical. Lorsqu’un député peut être arrêté pour des idées que certains trouvent choquantes, le statut de ce pays comme démocratie libre est sérieusement en doute. Cette victoire des islamistes, sous l’impulsion de l’OCI, aura des effets dans tout le monde libre.»
Nous vous encourageons à signer la Pétition internationale qui a été lancée en guise de soutien à Geert Wilders. Une traduction française est affichée sur le blog ExtremeCentre. Une fois la page ouverte, il vous suffit de cliquer sur le bouton Click here to sign petition et d’y ajouter au moins votre nom et adresse e-mail (pour valider votre signature). Ensuite cliquer sur Preview, puis Approve.
Le site IFPS (Société internationale de la presse libre) contient des mises à jour sur l’affaire Wilders. Comme dit Xanthippa (voir sa vidéo ci-dessous), il ne s’agit pas de Geert Wilders ou du film Fitna. Il ne s’agit pas de ce que vous et moi, ou toute autre personne, pense de Wilders ou de Fitna. L’affaire Wilders concerne le pouvoir que s’arrogent les politiciens de nous réduire au silence, une voix à la fois. Il faut les en empêcher!
Traduction de: Death to Free Speech in the Netherlands
, par Me Brooke M. Goldstein et Me Aaron Meyer, American Spectator, le 22 janvier 2009
La liberté d’expression en Europe a pris un virage nouveau et dévastateur après qu’une cour d’appel néerlandaise ait ordonné mercredi que des poursuites soient engagées contre Geert Wilders, député et réalisateur. La cour demande qu’il soit inculpé pour «incitation à la haine et à la discrimination» envers les musulmans pour son film qui expose la menace de l’islam radical.
Cette décision tombe à peine six mois après que le Ministère public ait conclu que le dialogue ouvert par Wilders avait contribué au débat sur l’islam et qu’il n’avait pas commis un acte criminel. Or, curieusement, la cour a fait volte-face et décrété que des accusations pouvaient être déposées contre l’homme politique, et que d’une manière ou d’une autre, son inculpation est d’«intérêt public».
Après avoir diffusé FITNA, un film de 17 minutes qu’il a réalisé, Wilders a fait face à une multitude de poursuites pour « discours de haine », dont une poursuite par un imam radical réclamant 55.000 euros en réparation de son préjudice moral.
Ironiquement, le film est principalement composé de citations de sourates du Coran qui incitent à l’élimination violente des infidèles, et de scènes montrant un imam prônant le meurtre des Juifs.
Comme dans une scène de Twilight Zone, les imams qui prêchent systématiquement la haine et qui sont à l’origine de ces poursuites ne sont eux-mêmes jamais accusés d’incitation à la violence. En outre, si le film Fitna – qui se résume à citer des sourates du Coran et à montrer des imams en colère – est un « discours de haine », est-ce que le «discours de haine» ne serait pas le Coran lui-même?
Étrangement, le libellé de la décision de la cour d’appel rappelle fortement la critique publique de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui regroupe 57 pays musulmans, lorsque la première poursuite a été abandonnée. L’OCI avait manifesté son irritation que le Ministère public ait ignoré «la fine ligne de démarcation entre la liberté d’expression et l’incitation à la haine, à l’hostilité et à la discrimination».
Plus troublant encore est la demande de la Jordanie, agissant probablement comme façade pour l’OCI, que Wilders soit extradé pour subir un procès pour blasphème de l’islam, un crime pour lequel la charia prescrit la peine de mort.
Le Parlement néerlandais a pris la demande d’extradition très au sérieux et a écarté Wilders de toutes les négociations multilatérales. Par mesure de précaution, Wilders ne voyage plus à l’étranger à moins qu’il ne puisse obtenir une lettre diplomatique du gouvernement du pays visité garantissant qu’il ne sera pas extradé. Depuis des années, Wilders vit sous des menaces de mort, avec en plus la menace qu’à tout moment Interpol pourrait lancer un mandat d’arrêt contre lui à la demande de la Jordanie.
Wilders a cru à tort que son pays demeurait fidèle aux idéaux démocratiques en dépit de cas comme celui du caricaturiste Gregorious Nekschot qui a été arrêté le 13 mai 2008 par la police néerlandaise pour le crime « d’avoir publié des caricatures qui sont discriminatoires pour les musulmans et les personnes à la peau foncée ».
La notion même qu’un juge puisse mettre en balance la liberté d’expression d’un homme avec ce que le tribunal interprète comme étant des «généralisations partisanes», est absurde et constitue une dangereuse déformation de la notion même de liberté d’expression. Cependant, tout cela n’est rien en regard du fait qu’un député en exercice démocratiquement élu sera accusé d’un crime de la pensée pour avoir informé ses électeurs de questions touchant la sécurité nationale. En Iran, les dissidents sont régulièrement arrêtés pour leurs opinions politiques. Nous voyons les mêmes tactiques employées en Europe, à la différence qu’elles sont mises en œuvre par des gouvernements occidentaux sous la pression de groupes islamistes, et contre leurs propres citoyens.
Le « crime » de Wilders est ce que l’OCI cherche à criminaliser à l’échelle mondiale par le biais de l’ONU, tout en prônant la répression des Occidentaux qui dénoncent l’islam radical, le terrorisme et ses sources de financement. Le succès de l’OCI à l’ONU, où l’Assemblée générale a adopté sa « Résolution sur le dénigrement des religions » l’année dernière, se traduit déjà par des actions directes.
Ce n’est pas une victoire pour les Pays-Bas, ni pour quiconque hormis l’OCI et les islamofascistes. L’érosion de la liberté d’expression est cependant une défaite qui se fera sentir partout. Lorsque les membres de la législature d’un pays démocratique peuvent être arrêtés et jugés pour avoir exprimé des idées que certains trouvent choquantes, le statut de ce pays comme démocratie libre et juste est sérieusement en doute. Bien que les Néerlandais auront à faire face au lamentable échec de leur gouvernement à respecter les principes fondamentaux des droits de l’homme, les dirigeants des autres pays doivent aussi prendre bonne note.
L’OCI a du pouvoir et de l’influence, et les lois sur les «discours de haine» offrent un outil extrêmement souple pour réduire au silence les détracteurs de l’islam radical, même si vous êtes membre d’un parlement, ou même, éventuellement, un membre du Congrès. Toute pression qui peut être exercée sur les Pays-Bas pour contrer l’influence de l’OCI doit être appliquée. En effet, si Geert Wilders est jugé et condamné, cela établira le précédent que les islamistes recherchent depuis longtemps, et un jour, aucun de nous ne sera libre de les critiquer.
Me Brooke M. Goldstein pratique le droit à New York où elle dirige le Legal Project du Middle East Forum et le Children’s Rights Institute. Elle a produit le film primé The Making of a Martyr, et est lauréate 2007 du E. Nathaniel Gates Outstanding Public Advocacy Award. Me Aaron Meyer est directeur-adjoint du Legal Projet et correspondant légal du Terror Finance Blog.
Voir aussi:
Réprimer la liberté d’expression au niveau mondial, par L. Savage, Maclean’s
FITNA et la critique de l’islam – par Afshin Ellian, professeur de philosophie aux Pays-Bas
“Fitna”, le film dit la vérité