Traduction de Major Nidal Hasan had an enabler par Point de Bascule
Depuis que le magasine Maclean a attiré l’attention sur l’état du régime des «droits de l’homme » au Canada, les défenseurs de ce système brandissent le même argument. Dans une lettre au Maclean, Jennifer Lynch, principale censeur du Canada écrit: «Steyn veut faire croire que les mots, si haineux soient-ils, ne doivent pas être censurés. L’histoire nous montre que les mots haineux mènent parfois à des actes dommageables qui mine la liberté et qui entrainé des crimes abominables. C’est pourquoi le Canada et la plupart des autres démocraties ont adopté des lois qui limitent raisonnablement l’expression de propos haineux.»
«Des mots haineux» qui peuvent mener à «des crimes abominables». Le problème avec ce genre d’arguments est qu’il s’agit d’un radotage sans fondement historique comme je l’ai déjà dit. Pourtant, ça revient continuellement. Le mois dernier, durant mon témoignage devant le comité de la justice de la Chambre des communes, un député de l’opposition s’est demandé s’il n’aurait pas été préférable d’interdire la publication de Mein Kampf de Hitler.
«Ce rapprochement peut sembler juste » ai-je répondu «mais le problème est que la République de Weimar – régime politique libéral qui s’est maintenu 12 ans en Allemagne avant son renversement par le parti nazi – avait sa propre version de l’article 13 et des lois semblables qui limitent la liberté d’expression. Cette république était en fait une sorte de proto-Canada en ce qui concerne les lois sur les propos haineux. Le parti nazi devait faire face à 200 poursuites pour propos antisémites. À un moment donné, la Bavière a interdit à Hitler de prendre la parole en public.»
On peut dire que cela a vraiment fait beaucoup de bien!
Pourtant, on continue d’entendre le même refrain dans les corridors du pouvoir: une liberté d’expression qui permet de dire tout ce qu’on pense vraiment mènera à des génocides à moins d’imposer «des limites raisonnables ». En fait, c’est l’inverse qui est vrai: une culture réglementée et surveillée par les agents de la rectitude politique mène aux meurtres. Je ne fais que spéculer ici, comme le fait la commissaire Lynch au sujet de ma prose meurtrière. C’est arrivé tout récemment quand 13 hommes et femmes dont une enceinte, ont été abattus le 5novembre à Fort Hood par le major Nidal Hasan, un musulman. Ce meurtrier a profité constamment de la rectitude politique à chaque étape de sa carrière avant le drame. Dans les jours qui ont suivi la tragédie, les révélations les plus absurdes et aberrantes ont fait surface. Une caricature parue sur le site du blogueur Scaramouche de Toronto les résume en quelques mots: «Voici votre cerveau. Voici le cerveau de la rectitude politique» et l’on voit un cerveau rabougri.
Le major Hasan ne pouvait exprimer plus clairement ce qu’il était et ce qu’il pensait vraiment. Il avait fait écrire sur sa carte d’affaires «SoA » – c’est-à-dire «Soldat d’Allah ». Durant ses études en psychiatrie, il avait été réprimandé pour avoir tenté de convertir des patients à l’islam et ses condisciples lui reprochaient sa constante «propagande anti-américaine», mais comme le souligne Associated Press: «La crainte de se faire accuser de discrimination envers un étudiant musulman a empêché ses supérieurs de porter plainte officiellement contre lui.»
C’est ça le cerveau de la rectitude politique.
Comme l’a dit l’écrivain Barry Rubin, le major Hasan est le premier meurtrier en série de l’histoire américaine à avoir révélé publiquement les raisons de l’attentat qu’il allait perpétrer. Et il a parlé de cela dans une salle bondée de psychiatres et de médecins de l’armée. Certains des auditeurs se sont sentis mal à l’aise et l’ont fait savoir en jetant un coup d’oeil à leurs collègues, mais aucun n’a protesté. Et, quand on a commencé à se demander si Nidal Hasan, alors simple capitaine, n’était pas «psychotique», le comité des politiques du centre médical Walter Reed de l’armée s’est plutôt demandé: «De quoi aurions-nous l’air si l’on expulse l’un de nos rares stagiaires musulmans ».
C’est ça le cerveau de la rectitude politique.
Au lieu d’une réaction sensée, Hasan a été promu major et envoyé à Fort Hood. À peine était-il arrivé au Texas, qu’il s’est mis à faire l’éloge du meurtrier djihadiste de deux soldats devant un centre de recrutement à Little Rock. «C’est ce que les musulmans devraient toujours faire: résister aux agresseurs» a déclaré le major Hasan à son supérieur, le colonel Terry Lee. « Les musulmans devraient se ceinturer de bombes et se rendre à Times Square.»
A une époque moins ” éclairée “, un homme comme colonel Lee aurait conclu qu’ étant favorable au meurtre de ses camarades, la major Hasan était du côté de l’ennemi. Mais il s’est simplement contenté de lui recommander la prudence parce que les gens pourraient avoir une fausse impression de lui. En fait, c’était l’impression la plus juste de ce qu’il était vraiment.
C’est ça le cerveau de la rectitude politique.
«Vous devez garder cela pour vous», lui a conseillé le colonel. Mais, évidemment, il ne l’a pas fait. Il pouvait dire à peu près tout ce qu’il voulait – qu’on devrait égorger les infidèles par exemple. En fait, les seuls qui ont jugé nécessaire «de garder cela pour eux» ce sont ses collègues psychiatres, ses patients, ses professeurs. Ils se sont tus pendant des années avec pour résultat la mort de 14 personnes si l’on tient compte du bébé que portait une des victimes.
Et même quand le drame s’est produit, la plupart des médias ont trouvé plus facile de salir l’armée et de jeter la suspicion sur la population que de faire face à la réalité. La secrétaire de la sécurité intérieure Janet Napolitano s’est dite très inquiète «de la réaction violente envers les musulmans» de citoyens ordinaires. C’est la position de Jennifer Lynch: la priorité est toujours d’empêcher une hypothétique atrocité d’arriver, peu importe le démenti des faits. Il n’y a pas eu de «violence antimusulmane» après les attentats du 11 septembre qui ont fait 3000 morts, après les attentats de Bali, ceux de Madrid ou ceux de Londres. Des musulmans ont certainement été tués à New York et à Londres non par des « islamophobies», mais par d’autres musulmans !
Quant aux militaires, eh bien, il est certain que ce n’est qu’une bande de déséquilibrés, apeurés par Bush et qui pourraient réagir violemment à tout moment. Newsweek a parlé de l’attentat meurtrier de Fort Hood comme «du symptôme d’une armée sur le point de basculer dans la folie »: «Hasan, un psychiatre qu’on devait envoyer en Iraq a ouvert le feu à Fort Hood. » écrit Andrew Bast. «Cela survient alors que le stress du combat a affecté tant de militaires qu’il devient de plus en plus difficile pour l’armée d’entreprendre des guerres à l’étranger». Nulle part on ne trouve les mots «l’islam» ou «musulman » dans cet article. Pourtant, Bast se montre préoccupé «de découvrir les vraies causes du stress des soldats». Comme les troubles du stress post-traumatique. Le mot clé est «post »: on vous l’attribue au retour d’un combat. Le major Hasan n’avait jamais été au front.
Jusqu’au drame du 5 novembre, les troubles dus au stress post-traumatique découlaient d’un retour du front et se manifestaient par des insomnies, des cauchemars ou dans certains cas par le suicide. Mais après le 5 novembre, ces troubles ont commencé à se répandre par des poignées de main et sont apparus soudainement chez un grand nombre de personnes criant ” Allah est grand “.
C’est ça le cerveau de la rectitude politique.
Le major Hasan envoyait régulièrement des courriels à l’imam Anwar al-Awlaki, conseiller spirituel de trois des terroristes impliqués dans les attentats du 11 septembre. Cet imam a été jugé si radical qu’il a été expulsé par la Grande-Bretagne, un pays pourtant connu pour sa tolérance sans limites envers les imams radicaux. Durant ses loisirs, il s’habillait comme les Arabes qui se rendent en Afghanistan pour se joindre les troupes d’Osama Ben Laden. L’accumulation de tous ces faits a rendu l’explication par le stress post-traumatique si absurde que même Frank Rich du New York Times s’est mis à évoquer la possibilité qu’on n’ait pas tenu compte de l’exhibitionisme djihadiste de Hasan «à cause de la rectitude politique, le dysfonctionnement bureaucratique, l’incompétence ou un mélange de tout cela.» Je suis étonné qu’il ait établi cette liste.
Si l’on a des réticences à considérer du personnel militaire comme des victimes, considérons le cas des trois soeurs et d’une «tante» mortes noyées dans une voiture trouvée dans le canal Rideau à Kingston. Les journaux peu curieux ont commencé à dire que c’était la conséquence d’une leçon de conduite à minuit qui avait mal tourné. Et même quand des membres de cette famille ont été arrêtés, on a senti une résistance à parler de «crimes d’honneur ». Quand Aqsa Parvez, une adolescente de 16 ans de Toronto, a été étranglée par son père avec l’aide de son frère parce qu’elle refusait de porter l’hidjab, la chaine Citytv a mené un sondage improvisé avec cette question:
«Pensez-vous que la société fait de la discrimination envers les femmes qui portent l’hidjab?»
C’est ça le cerveau de la rectitude politique: un cerveau mort, un cerveau qui ne pense plus. Mais ce cerveau n’est pas aussi morts que la pauvre Aqsa Parvez et le nombre grandissant de victimes de ” crime d’honneur “. Des groupes comme CAIR, le Conseil des relations islam-Amérique ( dont le financement est étranger ) veulent établir un monde où l’islam est sans contestation – où l’on ne se préoccupe pas des «signaux d’avertissement » parce qu’on risque d’être accusé «d’islamophobie» ou de subir six mois de séances «de sensibilisation» ou de faire face à une plainte devant la commission des droits de la personne où les sbires de Jennifer Lynch vous transformeront en eunuques de l’État politiquement correct. La liberté de parole est la première et la moins mauvaise des lignes de défense d’une société vraiment libre.
Posez-vous la question: «Qui allez vous croire – le petit livre de la Diversité tant célébrée ou ce que vous montrent vos yeux?». Malheureusement, de plus en plus de gens penchent pour le petit livre de la Diversité ne serait-ce que parce qu’ils veulent continuer de jouir d’une vie paisible. La commissaire Lynch est l’exemple parfait de la soumission peureuse et lâche à la rectitude politique, au désir de laisser vos billes à la préposée au vestiaire du Café Diversité, qui mène à la mort – la vraie mort, avec de vrais cadavres, du Texas à l’Ontario. Et quand un gars à la table voisine se mettra à lancer des projectiles en criant «Allah est grand», vous pouvez être sûr que les sbires de la rectitude politique ne seront pas là vous venir en aide.
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