Atanarjuat : la légende de l’homme rapide (extraits)
Production: Office national du film du Canada et Igloolik Isuma (maison de production fondée par Zacharias Kunuk), 2000
Le film a valu à Zacharias Kunuk la Caméra d’or (premier long métrage) au Festival de Cannes en 2001.
Premier long métrage filmé en inuktitut et entièrement réalisé par des cinéastes inuits, ce film a été tourné à Igloolik au Nunavut. Igloolik est une communauté de 1200 habitants située sur une petite île du nord de Baffin dans l’Arctique canadien. Des preuves archéologiques établissent que la région est habitée de manière ininterrompue depuis 4000 ans. Depuis des millénaires, sans langage écrit, un nombre incalculable d’Inuits nomades ont transmis leur savoir traditionnel de génération en génération par des contes où s’affrontent de puissants personnages tant humains que surnaturels.
Le film est une authentique reconstitution d’un conte millénaire. Voici l’histoire:
Le mal, qui a pris la forme d’un chaman inconnu, divise une petite communauté d’Inuits nomades et en bouleverse l’équilibre et l’âme.
Vingt ans plus tard, deux frères s’imposent pour défier le mal : Amaqjuaq, l’homme fort, et Atanarjuat, l’homme rapide. Ce dernier gagne la main de la ravissante Atuat au détriment d’Oki, le fils prétentieux du chef du campement, qui jure de se venger.
Celui-ci tend une embuscade aux deux frères dans leur sommeil et tue Amaqjuaq, tandis qu’Atanarjuat s’échappe miraculeusement en courant nu vers l’horizon qui surplombe la glace de mer printanière. Il finit par retrouver sa force spirituelle, venger la mort de son frère et ramener l’harmonie dans la tribu.
Atanarjuat : la légende de l’homme rapide fait revivre une ancienne légende inuite de façon exceptionnellement puissante!
Il ne s’agit pas d’un documentaire, bien que tous les éléments du mode de vie inuit, depuis les vêtements jusqu’aux habitations, en passant par les attelages de chiens, les lances et les lunettes de soleil, aient fait l’objet d’une recherche minutieuse. « Nous dépeignons avec réalisme la vie de nos ancêtres, leurs préoccupations, leurs échanges, leurs rires… et leurs façons de lutter contre le mal », précise le réalisateur Zacharias Kunuk.