Un tribunal saoudien vient de doubler la peine de flagellation à laquelle avait été condamnée une jeune femme violée, qui parla de son cas à la presse.
Elle A 19 ans. Elle est mariée et issue de la minorité chiite du royaume. Sa faute ? Avoir rejoint dans une voiture un autre homme que son mari, qui devait lui rendre une vieille photo d’elle. Pour «fréquentations illégales», un tribunal la condamna en octobre 2006 à 90 coups de fouet. En Arabie, les femmes ne doivent pas s’exposer dans la rue avec un homme étranger au cercle familial. Peu importe que la malheureuse ait été violée par sept gros bras qui l’attaquèrent ce jour-là. Elle commit ensuite une autre «faute» : elle parla de son calvaire aux médias. «Une tentative d’envenimer la situation et d’influencer l’appareil judiciaire», l’accuse un nouveau jugement rendu la semaine dernière par la Cour générale de Qatif, qui aggrave la peine à 200 coups de fouet et six mois de prison.